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Le gouvernement australien victime de la CIA embauche un consultant de chez McKinsey

dimanche 17 décembre 2023

Andrew Nipe, ex membre du cabinet McKinsey a été promu chief consulting officer du gouvernement fédéral australien. L’objectif est de diminuer la facture auprès des consultants depuis la crise Covid qui a couté extrêmement cher.
Pour comparaison en France la note est salée, elle représente un coût de 1 milliard d’euros, pour des résultats catastrophique. McKinsey pilotait la campagne vaccinale et la digitalisation de l’Etat.

Le gouvernement australien dispose d’un budget de 11millions de dollars pour assurer la gestion des données et pour pallier le manque de savoir faire des ministres et du personnel qui a des lacunes pour piloter leur outil de data.

Gouverner par modélisations va devenir le quotidien d’un Etat qui est à la solde des Etats Unis et de la stratégie de Davos pour atteindre les objectifs du programme de l’ONU pour 2030.
Le gouvernement australien vient d’économiser 500 millions de dollars australiens et la tâche sera encore plus importante devant l’entrisme de cette officine de la CIA qui pourra siphonner les données sensibles australiennes.

Mais l’objectif numéro un est de couvrir le scandale des fuites gouvernementales avec la société PwC (Price Waterhouse Coopers)
PwC avait organisé un vol de données portant sur des projets du gouvernement australien pour mieux lutter contre l’évitement fiscal des multinationales. « Nous prenons note du communiqué du secrétaire au Trésor et nous continuerons de coopérer pleinement », a déclaré un porte-parole de PwC.
Peter Collins a été révoqué de son statut d’agent des impôts en novembre 2022 et exclu des échanges sur des éléments confidentiels pendant deux ans.

PwC n’est pas à son premier scandale, puisqu’ils sont intervenu en Angleterre et en Italie :
Le cabinet PwC a écopé d’une amende de 1,75 million de livres au Royaume-Uni pour « manquements » dans l’audit des comptes de l’opérateur British Telecom pour 2016-2017, dans la foulée d’un retentissant scandale comptable en Italie.
« L’ampleur de la fraude était telle » que British Telecom avait dû publier pour son exercice comptable achevé fin mars 2017 « des ajustements d’environ 513 millions de livres ».
British Telecom a reconnu fin 2016 avoir fait ces dissimulations comptables avant l’ouverture d’une enquête sur les audits de PwC en 2017.

PwC est un habitué des mauvais coup puisqu’il recycle les anciens agents de la CIA

PricewaterhouseCoopers (PwC) a annoncé le 29 juillet 2016, la nomination de Rodney Snyder en tant que directeur général du secteur public de la société et en tant que conseiller principal dans le secteur de la sécurité intérieure et de l’application de la loi. Il conseillera les clients des secteurs public et privé sur les questions de sécurité nationale.
M. Snyder apporte à ce poste plus de 25 ans d’expérience dans le service public, ayant été cadre supérieur à la Central Intelligence Agency (CIA), assistant spécial du président et directeur principal du renseignement à la Maison Blanche, chef de poste de la CIA au Moyen-Orient et chef de cabinet de David Petraeus et de John Brennan.

DIRECTEUR, PRICEWATERHOUSECOOPERS

Neal Pollard est directeur (associé) chez PricewaterhouseCoopers, où il dirige la branche nationale de PwC relative à la préparation aux incidents cybernétiques. Il dirige également les services de prévention des incidents et d’investigation pour les bureaux de PwC à New York et pour l’unité de lutte contre la criminalité financière de PwC. Avant de rejoindre PwC, Neal était un officier supérieur de la communauté du renseignement américain et a occupé de nombreuses fonctions managériales et opérationnelles dans le domaine de la lutte contre le terrorisme au sein de la Central Intelligence Agency et du National Counterterrorism Center. Il a également été directeur de la lutte contre le terrorisme au sein de la Commission sur la prévention de la prolifération des armes de destruction massive et du terrorisme (Commission Graham-Talent). Avant de travailler pour le gouvernement, il a été directeur du conseil d’administration et avocat général du Terrorism Research Center, Inc. une société qu’il a cofondée en 1996. Il a également été vice-président de Hicks & Associates, Inc. où il a fondé la pratique de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité intérieure.

PwC est aussi un expert en fausse facture
Fin septembre 2020, PwC est auditionné devant la commission des sanctions du Haut Conseil du commissariat aux comptes au sujet de l’affaire de la Financière Turenne Lafayette, société mère de Madrange dont PwC a audité les comptes de 2008 à 2016. Il y avait eu des fausses factures à hauteur de 300 millions d’euros.

Passer de PricewaterhouseCoopers à McKinsey ne va pas résoudre le problème de l’ingérence de la CIA dans nos administrations.

L’ASIC interdit à Peter Collins, ancien associé de PwC, de travailler pendant huit ans

L’ancien associé de PwC Australia au cœur du scandale des fuites fiscales a été interdit de fournir des services financiers pendant huit ans.

L’Australian Securities and Investments Commission a déclaré que Peter Collins n’était pas « apte à fournir des services financiers » et qu’il était dans l’intérêt du public de lui interdire de travailler dans ce secteur pendant un certain temps.

L’ASIC a constaté que M. Collins avait « divulgué des informations confidentielles obtenues dans le cadre de ses fonctions de conseiller fiscal auprès du Trésor du Commonwealth et de l’Australian Board of Taxation ».

M. Collins a été représentant autorisé de PricewaterhouseCoopers Securities, titulaire d’une licence de services financiers en Australie, du 1er mars 2004 au 14 juillet 2006, puis du 9 décembre 2013 au 6 octobre 2022.

« Pendant la durée de son interdiction, M. Collins ne peut pas fournir de services financiers, contrôler une entité qui exerce une activité de services financiers ou exercer toute fonction liée à l’exercice d’une activité de services financiers », a déclaré l’ASIC dans un communiqué publié vendredi après-midi.

Le scandale a ébranlé les activités locales de PwC et a renforcé la surveillance du secteur du conseil, qui pèse plusieurs milliards de dollars. Les enquêtes juridiques ordonnées par le cabinet ont conclu que l’affaire était le résultat d’une « combinaison de multiples manquements » de la part d’individus et des systèmes de gouvernance, de culture et de responsabilité du cabinet.

Fuite de données fiscales confidentielles : le PDG de PwC Australie, Tom Seymour, démissionne

Le directeur général de PwC en Australie, Tom Seymour, a démissionné de son poste avec effet immédiat après que l’auditeur a été impliqué dans un scandale portant sur la divulgation de projets fiscaux gouvernementaux confidentiels.

PwC a annoncé la démission de Tom Seymour dans un communiqué lundi soir et la nomination de Kristin Stubbins, Managing Partner Assurance, au poste de PDG par intérim.

Impact et répercussions pour PwC Australie

PwC Australie a subi une forte pression cette année. Selon le Financial Times[1], des courriers électroniques publiés par une commission sénatoriale australienne montrent comment PwC a utilisé des informations confidentielles fournies par son ancien responsable de la fiscalité internationale en Australie, pour gagner de nouveaux marchés. Or ce responsable avait par ailleurs été impliqué dans des discussions confidentielles avec le département du Trésor australien portant sur l’introduction de lois visant à lutter contre l’évasion fiscale.

Cet ancien associé a été exclu par le régulateur australien en janvier, date à laquelle PwC a indiqué qu’un petit nombre d’associés avaient reçu les informations confidentielles.

Le plus important quotidien économique d’Australie a rapporté la semaine dernière que Tom Seymour avait indiqué faire partie des associés ayant reçu ces informations confidentielles[2]. Un porte-parole de PwC a confirmé à Reuters que ces informations étaient exactes.

PwC face à la réaction du gouvernement australien

Le gouvernement fédéral australien, un client majeur de PwC, a vivement critiqué ces révélations. Le trésorier Jim Chalmers (ministre responsable du budget de l’État) a dénoncé une « violation choquante de la confiance ».
Plusieurs élus ont par ailleurs demandé l’interdiction totale de tous nouveaux contrats gouvernementaux pour PwC Australie. Jim Chalmers a par ailleurs déclaré :

  • « Le fait de vendre des informations confidentielles pour faire de l’argent n’est pas conforme à la bonne foi que nous attendons des entreprises que nous consultons ».

Selon l’AFR, PwC a reçu 537 millions de dollars australiens (364 millions de dollars américains) de contrats du gouvernement fédéral au cours des deux dernières années, et un audit récent a montré que le gouvernement avait dépensé près de 21 milliards de dollars australiens pour des consultants externes au cours de l’exercice clos le 30 juin 2022.
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