Bref, ici, en Hexagonie, la démocratie est synonyme de combines, d’arrangements glauques et de magouilles verrouillées en tant que de besoin par les Conseils constitutionnel et d’État… Des juridictions dotées de la capacité exorbitante de défaire à leur guise, selon les circonstances, le fruit du travail législatif – pourtant très équivoque dès le départ - en statuant en dernière instance. C’est-à-dire qu’ils peuvent en principe retoquer n’importe quel texte selon leur bon plaisir. Dans notre société désormais fluide, les lois acquièrent la consistance de la guimauve et peuvent se voir étirées, tordues, inversées suivant la conjoncture politique ou idéologique. Une poignée de magistrats cooptés dispose ainsi du pouvoir quasi discrétionnaire d’annuler ou de détourner la production parlementaire. Le gouvernement des juges a succédé à l’État de droit.
En outre la palette est large quant aux moyens utiles à rebattre les cartes avant des élections présidentielles très incertaines pour le candidat sortant, cela en dépit des sondages d’opinion orientés et biaisés à satiété qui le donne à plus de 20% d’intentions de votes. Le porte-parole porte-coton de M. Macron, M. Attal a beau nous assurer qu’aucune annulation ou report du scrutin au prétexte d’épidémie de grippe coronale n’est envisagée, l’expérience nous conduit à croire qu’automatiquement c’est l’exact contraire qui se produira. Dans la classe dirigeante, la pratique cynique du mensonge est devenue une seconde nature. C’est l’outil politique par excellence qui permet d’endormir ou de rassurer une opinion conditionnée dès le berceau à croire sur parole les hommes publics et leurs poissons pilotes, les menteurs professionnels de la médiacratie télévisuelle.
Oyez bonnes gens : le chef de l’État s’est lui-même employé à faire taire la rumeur en déclarant le 22 décembre à l’occasion du Conseil des ministres que « les échéances démocratiques seront maintenues » ! Ce qui traduit en clair signifie bel et bien que toutes les options sont sur la table. Or nous en sommes au terrible variant Omicron et avant Oméga il y reste de la marge. Pourquoi pas une sixième ou septième vague justifiant toutes les mesures techniques propres à enrayer la propagation du monstre et à bien encadrer le scrutin ? Imaginez par exemple une quatrième ou cinquième dose dont l’absence annulerait le QR code… Le ministre de l’Intérieur, M. Darmanin doit prochainement rencontrer le président du Conseil constitutionnel, M. Fabius, l’homme du sang contaminé et du copinage avec les djihadistes syriens, afin de « discuter des modalités du scrutin dans le contexte sanitaire ». L’on peut craindre le pire. D’autant que des voix se font entendre comme celle du professeur André Grimaldi, diabétologue à la Pitié-Salpêtrière, qui aborde sans sourciller et sans émoi apparent dans le Journal du Dimanche du 2 janviers la question du « tri des patients à admettre en réanimation au cours de la cinquième vague puis de la 6e vague annoncée » [!]. Une palanquée de ses confères posaient déjà le mois dernier dans Le Monde « la question de la prise en compte du statut vaccinal dans la priorisation des patients Covid en réanimation ». D’immenses humanistes, n’est-ce pas ?
• L’hypothèse d’un report est-il techniquement envisageable ?
L’article 8 de la Constitution dispose que l’élection présidentielle doit se dérouler avant la fin du mandat du président en exercice en l’occurrence le 14 mai 2022, néanmoins le Château pourrait tout bonnement opérer à la mi-mars un réaménagement constitutionnel et modifier la durée du mandat du président en cours. Ce n’est qu’une hypothèse d’école, mais pas plus farfelue que n’importe quelle autre. Le recours au vote électronique et par correspondance, celui abrogé en France en 1975 eu égard aux risques de manipulation des opérations électorales, ouvre une autre gamme de possibilités… Le candidat des Verts Yannick Jadot présentait en sa faveur un argument ressemblant fort à un aveu : « Nous défendons le vote par correspondance. Regardez ce qui s’est passé aux États-Unis. Trump et sa batterie d’avocats n’ont pas réussi à contester la légalité et la sincérité du vote à partir du moment où il y avait du vote par correspondance ».
Si ce triste sire entendait proclamer son appétence pour la fraude électorale, il ne s’exprimerait pas autrement. Car enfin le trucage massif des élections américaines est établi, en atteste les recomptages effectués dans divers comtés ou états. Partout les administrations démocrates se sont magnifiquement illustrées par les multiples obstacles juridiques dressés afin de bloquer la remontée des dossiers vers la Cour suprême. Le journal en ligne France soir signalait-il ainsi le 27 décembre l’audit conduit dans le comté du Maricopa, l’un des quinze comtés constitutifs de l’Arizona : le recomptage des voix donnait effectivement 99 voix d’avance à M. Biden, par contre les 54.000 bulletins illégaux recensés au cours de cette procédure de vérification, étaient passés l’as ! Pas belle la démocratie ? Pour ce qui est du vote électronique, il serait, à en croire L’Express du 17 novembre dernier, « la seule façon d’endiguer le risque populiste » ! Le populisme, cette gueuserie d’où nous viendrait tout le mal. Mais quand va-t-on bannir de l’espace public ces gens pour qui la Terre des pères est à ce point méprisable ? Quand enfin va-t-on leur clore le bec ?
• De quels moyens dispose le pouvoir s’il veut différer l’élection à venir ?
Cela va du plus simple au plus tordu. Dans les hautes sphères le remue-méninge va bon train. Une chose est sûre les gens qui tiennent le manche feront absolument tout pour ne pas le lâcher. Tous les prétextes seront bons comme l’exigence du pass-sanitaire ou vaccinal exigé à l’entrée de bureau de vote. Une autre magouille vicieuse – oseraient-ils aller jusque-là ? – consisterait à ce que les candidats non totalement compatibles système ne recueillent pas les cinq cents parrainages nécessaires à valider leur candidature. Au demeurant pourquoi pas mille, dix mille, ce qui éclaircirait les rangs de l’opposition tolérée ? Il fallait, paraît-il faire barrage aux candidatures fantaisistes. En réalité il fallait brider l’élection du président au suffrage universel, cette dangereuse innovation gaullienne, parce que le peuple, voilà l’ennemi. De la même façon le grotesque référendum d’initiative partagée – cet anti Référendum d’Initiative Citoyenne - est une monstruosité institutionnelle destinée à museler et enterrer toute revendication populaire. Dans cette occurrence, ne serait assuré de se présenter que des gens ne représentant Rien : l’inepte Hidalgo et le communiste Roussel d’un côté. De l’autre, la présélection systémique : Macron/Pécresse. Ce serait un peu gros mais qui croit encore que les maires n’obéissent pas aux consignes pressantes émanant des préfets ou du vénérable de leur loge ? Les possibilités de chantage – subventions/autorisations et tutti quanti – sont infinies et les élus sont pour la plupart de grands pétochards, soumis, et opportunistes. Ce n’est certes pas l’idéal et la morale qui guident les édiles de la France périphérique trop souvent prêts à se vendre pour une éolienne et un paquet de gros sous.
• Alors les jeux sont faits ?
Pas forcément. Personnellement je ne crois pas au sursaut collectif. Si la crise sanitaire nous a enseigné une chose, c’est bien que soixante pour cent des Céfrans sont devenus des moutons de Panurge. Et de la pire espèce, prête à dénoncer le voisin et fière de sa soumission à la doxa, aux injonctions débiles d’un gouvernement d’invertis mentaux et aux injections répétées de substances vénéneuses. Une foule de jobards fière de sa jobardise. Grâce au ciel ce ne sont pas les masses qui font les révolutions – sauf à Hollywood et dans les livres officiels d’histoires – mais les minorités. Sans doute reste-t-il encore dans ce pays quelques hommes prêts à s’insurger pour ne pas laisser péricliter l’héritage des siècles. Nos aïeux nous regardent et dans une certaine mesure, ils commandent à nos actes.
Demeure une hypothèse et non des moindres. Ledit Macron se représentera-t-il ? Ce n’est pas sûr. Il vient de prendre ce 1er janvier, à la suite de la Slovénie et avec le gouvernement de M. Castex, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, et ce pour six mois. Leur mission sera de coordonner les politiques des États membres, de définir la politique étrangère et de sécurité commune et de conclure les accords internationaux. Mais à côté de cet intitulé ronflant la France continuera à exécuter docilement les ordres du Soviet de Bruxelles, de la Cité de Londres et du Forum de Davos. Rien de plus, rien de moins.
Le président compte-t-il néanmoins sur cette mission pour doper son éventuelle candidature ? Assurément, reste que le scandale du fantomatique Jean-Michel Trogneux enfle. Qu’en l’absence de tout démenti crédible il suit son chemin, notamment à l’étranger parce que les médias français qui avaient été plus réactifs dans l’affaire Olivier Duhamel – le beau-père suborneur du fils Kouchner – quoiqu’après des années de complicité par le silence. Un bruit qui grossit et se fait rumeur : Mme Macron serait en fait le mari de Monsieur. Étrange lapsus le 14 décembre de Gérald Darmanin qui voulant prendre la défense de son patron lâche cette incongruité : « Emmanuel macron est attaqué dans sa vie personnelle, sa femme, ses enfants, son mari ». Pas quoi en faire des gorges chaudes, toutefois on se dit que le gâteau de merde se trouvait cette fois, pour le coup, au bord des lèvres ministérielles. Pourtant dans tous les cas de figure, quel que soit le candidat auquel il se trouverait confronté au second tour, Macron devrait l’emporter. L’on sait en effet que les prophéties autoréalisatrices des sondeurs tombent fréquemment à l’eau ! Qui n’a pas en mémoire Balladur face à Chirac en 1995 ? Songeons aussi que M. Macron, président kleenex, jetable après usage, n’a plus la confiance de ses mentors de l’ombre, les parrains de l’État profond planétaire. Ce pourquoi ceux-ci inciteront en sous-main la presse internationale à de graveleuses révélations sur la vie sexuelle hybride du président français. Hypothèse qui n’est pas vraiment absurde. Nous sommes entrés dans l’ère un homme, un mandat. Sarkozy, Hollande, Macron… Ensuite ce sont les poubelles – dorées – de l’histoire. À tout bien considéré, la mine chiffonnée du chef de l’État lors de ses insipides vœux de Nouvel An, plaide en ce sens.
• Vous n’imaginez quand même pas au premier tour un duel Pécresse/Zemmour/Le Pen ?
Pourquoi pas si l’on part de l’idée que Mme Pécresse – ce mixte harmonieux de Ségolène Royal et d’Anne Hidalgo – est la candidate présélectionnée de longue date : elle fut un Young leader et son mari Jérôme est mouillé jusqu’au cou dans la vente en 2015 de la filière énergie d’Alstom – le nucléaire - à l’américain General électrique. Elle incarne dans toute sa vacuité le Centre droit. C’est-à-dire vaguement droitier. En tant que femme elle n’est pas adepte du en même temps, mais pratique en virtuose le grand écart. Pourtant, a contrario de toute la classe du politiquement correct, le gourou perpétuel Attali - pour conjurer le mauvais sort ? - prévoyait sur France 5, le 6 mai dernier : « mon pronostic aujourd’hui c’est que Marine Le Pen va être élue ». Cet homme est fou, mais que le Ciel l’entende parce qu’à tout prendre, l’héritière du Parti communiste de Georges Marchais – la majeure partie de son électorat – ne peut pas être pire que les malades mentaux, wokistes, déracinés et désaxés, qui nous dirigent droit dans mur !
• Mais les choses ne sont pas si simples, n’oublions pas le troisième homme !
Après avoir grimpé en flèche dans les intentions de vote à 17%, le 21 décembre selon le sondagier Elab, Zemmour est redescendu à un étiage plus plausible à 13%, devancé par la Pécresse à 17 et Marine Le Pen à 16. Éric Zemmour porte, dit-on, l’espoir des Français. Des vrais Français, ceux qui aiment leur pays qu’ils soient de souches ou d’adoption. Ce serait parfait si le susdit ne confondait pas Eretz Israël avec la Douce France. Il écrivait en 2018 dans son opus « Un destin français » : « Israël a été pendant des siècles le modèle de la France. Israël est aujourd’hui la nation que la France s’interdit d’être. La nation farouche, sûre d’elle-même et dominatrice… pour laquelle la souveraineté nationale est un bien aussi inespéré que sacré, tandis que la France a troqué cette souveraineté qu’elle avait inventée, qui l’avait fondée… pour les chimères pacifistes d’une fédération européenne impuissante et ingrate ».
Certes ce n’est pas faux ! Mais comparaison n’est pas raison parce que M. Zemmour aime-t-il les Français tant que ça ? Son autre essai le « Suicide français » paru en 2014, apporte sur ce point un éclairage troublant relatif à sa perception des « vieux peuples fatigués d’Europe » : « De Gaulle dirigea un peuple qui se voyait comme un ramassis de pleutres et de collabos »… ou encore « l’avilissement des soldats dans la boucherie de la Première Guerre mondiale encouragea les hommes à jeter aux orties le fardeau qu’ils avaient entre les jambes ». Les Français serait à ce titre, à entendre notre génie sorti de CNews nouvelle lampe d’Aladin, des castrats. Ce qui n’est peut-être pas tout à fait absurde lorsque l’on constate la pitoyable soumission d’une majorité d’entre eux face aux allers-et-retour coercitifs des politiques antiépidémiques. Là est d’ailleurs le vrai sujet d’inquiétude parce que le troupeau nous entraîne inexorablement à l’abîme. Craignons que le premier parti de France ne soit aujourd’hui celui des zélotes de la vaccination à répétition. Que Dieu nous en préserve !
• Zemmour candidat de la division ?
Renvoyons notre Hébreu au jugement de Salomon. S’il aime la France tant que ça, est-il prêt à renoncer aux honneurs et à se rallier à Mme Le Pen. L’on peut en douter ? Ni avant ni après le premier tour. Pour toutes sortes de raisons, la principale étant que Mme Le Pen représente tant bien que mal, peu ou prou, la France réelle et non pas une chimère nationale-sioniste. Enfin il y a encore et toujours le clan de ceux qui attendent Godot – En attendant Godot est une pièce de théâtre écrite en 1948 par l’irlandais Samuel Beckett – et espèrent l’arrivée inopinée de l’homme providentiel, un Philippe de Villiers par exemple. L’ennui avec les rêveries déconnectées du réel, c’est qu’elles font perdre du temps et des forces au moment où il serait archi vital de réaliser l’union sacrée.
Au reste l’union des droites émiettées relève du phantasme. La femme Pécresse serait la seule à pouvoir rassembler la droite filloniste, les débris de l’armée macronienne et la gauche sectaire, pour ne pas dire haineuse. De ce point de vue, hélas, les jeux semblent faits. Mme Le Pen, avec ou sans Zemmour, ne pourra jamais réunir 51% des électeurs, et cela sans parler d’éventuelles fraudes électorales de grande envergure très envisageable si l’on réintroduit, sous couvert de crise sanitaire, le vote électronique et par correspondance. Perspectives peu encourageantes, mais réalistes sauf effondrement encore possible du prodigieux échafaudage de mensonges qui a justifié la campagne mondiale de vaccination – avec un vaccin qui ne protège ni de l’infection ni de la transmission ! - elle-même couverture à l’instauration du contrôle numérique des peuples de l’hémisphère nord. Une remarquables pyramide de Ponzi de trucages et de manipulations en tous genres, couronnée par la légion d’honneur attribuée à la lucilie-bouchère – une mouche africaine particulièrement vorace - et l’absence du drapeau national remplacé par celui de l’entité européenne sous l’Arc de triomphe la nuit de la Saint Sylvestre. Quels symboles, oui da, le règne de Foutriquet 2.0 s’achève en apothéose.
2 janvier 2021