Selon Larry Fink, la guerre en Ukraine va accélérer l’adoption des monnaies digitales des banques centrales… Et finir de vous ruiner faudrait-il ajouter. [1]
De ce petit fil presque anodin, nous allons remonter toute la toile patiemment tissée par BlackRock jusqu’à son emprise sur Emmanuel Macron, au point qu’il se dit dans les milieux autorisés qu’une fois sorti de l’Élysée, notre président ira pantoufler chez BlackRock.
Il y a dans ce texte des révélations explosives sur les liens incestueux entre Emmanuel Macron et BlackRock, liens incroyablement plus vicieux et destructeurs que ceux qui le lient à McKinsey.
Discret « faiseur de rois » de Wall Street, Larry Fink est le PDG de BlackRock, ce monstre des profondeurs qui gère 10 000 milliards de dollars directement auxquels il faut ajouter 20 000 milliards gérés indirectement via son « intelligence artificielle » Aladdin. [2]
Blackrock, une entreprise privée, est 12 fois grosse comme la France, grande puissance mondiale qui dispose de son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et de l’arme atomique.
« Et tu sais, quand les types qui pèsent 30 000 milliards disent certaines choses, ceux de 2000 les écoutent. » [3]
Ainsi, Larry commente-t-il les retombées monétaires de la guerre d’Ukraine en observateur extérieur. Mais Larry oublie une chose, une toute petite chose.
Les discrets voyages de Larry Fink à Paris
Larry Fink était à Paris entre le 12 et le 16 novembre dernier (à part un saut à Londres le 13).
Oh, il ne vous le dira pas. Son jet privé en revanche ne passe pas inaperçu : Un imposant Gulfstream G650 immatriculé N1777M — le plus rapide et le plus imposant du constructeur pour faire voyager le roi et sa suite — identifié par le journaliste Denis Robert dans son livre Larry & Moi. [4]
Vous pouvez retrouver les déplacements du jet de Larry sur l’excellent site opensky-network. [5]
Larry Fink était donc à Paris du 12 au soir au 16 après-midi à Paris (et à Londres quelques heures le 13), l’un de ses deux voyages chez les mangeurs de grenouilles depuis le début du COVID.
Personne ne saura officiellement ce qu’il faisait à Paris au cours de ce séjour particulièrement long pour un homme aussi pressé que Larry Fink.
Nous pouvons observer en revanche que le 12 novembre correspond à la date de la mobilisation de l’armée russe à la frontière de l’Ukraine et le 15 novembre 2021 Emmanuel Macron s’entretenait au téléphone avec Vladimir Poutine. [6]
Il s’agit du moment clé de la préparation de la guerre. Il est des coïncidences qu’il n’est pas permis d’admettre.
Depuis le Brexit, la France est le seul pays de l’Union Européenne à disposer de l’arme atomique et d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Et ces choses-là comptent.
L’incompréhensible rupture diplomatique de Macron
Emmanuel Macron avait un rôle de pacificateur et stabilisateur à jouer. Il aurait pu et il aurait dû jouer les rôles tenus avant lui par Nicolas Sarkozy et François Hollande. Aucun de ces deux présidents ne marquera l’histoire mais ils avaient au moins préservé la paix face à Bush et Obama, en particulier Monsieur Hollande en négociant les accords de Minsk.
Nous avons pu analyser il y a quelques semaines que les États-Unis et la Russie avaient intérêt à cette guerre mais qu’en revanche, l’Europe en était la grande sacrifiée [7].
Ainsi que le rappelle l’ancien sénateur Yves Pozzo di Borgo, la défense en Europe est la prérogative des États, ou plutôt était jusqu’au coup d’État institutionnel de Bruxelles qu’il dénonce. [8]
C’était donc bien à Paris que se jouait la guerre en Ukraine. Larry Fink y était et ce n’était pas pour visiter la tour Eiffel.
Depuis quand les gestionnaires d’actifs font-ils la guerre ?
Il est étonnant d’imaginer un gestionnaire d’actifs comme BlackRock fourrager dans des affaires aussi sensibles que l’Ukraine et venir faire pression sur le président en exercice d’une grande puissance, aussi abîmée soit-elle. Mais c’est mal connaître BlackRock.
Il se trouve que j’ai la prétention d’être l’un des meilleurs connaisseurs de BlackRock en France, si ce n’est le meilleur : oh, ce n’est pas bien difficile tant le monstre est méconnu.
Cela fait plus de quatre ans que j’enquête sur BlackRock, discret fossoyeur de votre épargne et de votre santé, spécialiste du greenwashing, illusionniste du capitalisme inclusif et maître d’œuvre d’un grand délit d’initiés néolibéral. [9]
Larry Fink, sous des dehors débonnaires, est un prédateur. Et je ne connais rien de plus vicieux et brutal et qu’un prédateur acculé.
Il se trouve que BlackRock est devenu un tel monstre qu’il n’est plus too big to fail, mais trop gros pour survivre à l’image des dinosaures et qu’en mars 2020, il a bien failli s’effondrer à cause de ses célèbres ETF. [10]
Ce n’est que partie remise, mais BlackRock et ses 30 000 milliards ne chuteront pas sans nous entraîner avec eux dans leurs folies monétaires et meurtrières.
Il ne faut pas gâcher une bonne crise et la crise ukrainienne comme vous l’annonce Larry Fink permet de mettre en œuvre des politiques impensables autrement. Nous savons bien, au fond, que les guerres et les questions d’argent sont intimement liées.
Depuis quand les gestionnaires d’actifs s’occupent de votre santé, 2e voyage.
Larry Fink et son gros jet privé de PDG sont également venus à Paris du 6 au 8 juillet 2021… Et pas pour manger un jambon beurre. [11]
Autre coïncidence interdite, se tenait le 7 juillet un Conseil de défense suivi d’un Conseil des ministres à l’issue desquels Emmanuel Macron et le gouvernement appelèrent à la « vaccination massive » des Français [12].
Le 12 juillet, Emmanuel Macron étendait le pass sanitaire à la plupart des lieux publics, mesure massive qui conduira 30% de Français indécis à se vacciner. [13] Larry Fink aurait-il participé au Conseil de défense d’Emmanuel Macron que nous ne le saurions pas. C’est vous dire si le secret-défense de ces conseils est intolérable. Il ne s’agit pas ici de discuter de l’aspect sanitaire du pass. On peut toujours lier l’utile à l’agréable ou plutôt à l’ignominie.
Revenons un instant à notre fil de départ : ces monnaies digitales de banques centrales fort incomprises mais appelées de ses vœux par Larry Fink. [14]
Emmanuel Macron vous sacrifie pour sauver Larry Fink et BlackRock
Les monnaies digitales de banques centrales ne sont pas sans lien avec la logique de pass sanitaire et de pass tout court. Jusqu’ici, le pass sanitaire a été appliqué de manière presque volontariste par l’immense majorité des Français soucieuse de faire corps dans la crise.
Mais qu’ils changent d’avis ou que le système de pass s’applique pour des raisons qu’ils refusent et le système s’effondre instantanément. Les forces de police n’ont tout simplement pas les moyens de faire appliquer un pass à une population qui n’en voudrait pas.
Aujourd’hui, la logique de pass ne tient que par le bon vouloir général. Et c’est très bien. Mais demain ?
Imaginez votre pass sanitaire lié à votre carte bleue et plus généralement vos moyens de paiements : c’est ce que permettent ces nouvelles monnaies digitales… Ce n’est pas que vous n’aurez plus le droit de prendre le train ou un café, vous ne pourrez même plus les payer.
Or, il y a un second intérêt à ces nouvelles monnaies digitales et c’est ce qui compte vraiment pour Larry Fink : les nouvelles monnaies digitales permettent de supprimer les espèces, le cash, les pièces et les billets pour finir d’enfermer votre épargne dans le système financier et prélever directement l’impôt ultime sur votre argent… Et sauver BlackRock de ses folies quelque temps de plus. [14]
Pourquoi Emmanuel Macron roulerait-il pour BlackRock ?
À la différence de McKinsey, BlackRock est un nouveau venu dans le jeu politique français. Avant 2017 et l’élection d’Emmanuel Macron, le jet de Larry Fink ne s’était jamais posé en France. Il y a eu depuis huit à dix voyages selon les informations de Denis Robert recoupées avec les miennes. C’est beaucoup. [15]
Nous avions d’ailleurs entendu parler de BlackRock au moment de la réforme des retraites et leur activisme pour libérer une partie de nos retraites afin de la capter, y compris avec la loi Pacte sur les produits d’épargne-retraite. [16]
Nous connaissions aussi Jean-François Cirelli, artisan de la réforme des retraites sous Fillon et de la privatisation de Gaz de France devenu président de BlackRock France et à qui Emmanuel Macron a remis une Légion d’honneur très contestable. [17]
Cet activisme n’est pas bien sorcier : BlackRock veut faire tomber le verrou des retraites françaises pour entraîner l’Europe derrière et conquérir le marché européen.
La première raison pour laquelle Macron roule pour BlackRock, c’est parce que BlackRock le veut :
« Quand les types qui pèsent 30 000 milliards disent certaines choses, ceux de 2000 les écoutent. »
Le pouvoir de nuisance de BlackRock est immense. Nous avons eu un aperçu de ce pouvoir avec l’affaire Danone et l’éviction d’Emmanuel Faber (pour ceux qui n’ont pas suivi, c’était BlackRock à la manœuvre). [18] Mais en cédant face à BlackRock, Emmanuel Macron obtient également son plat de lentilles et nous perdons notre royaume.
BlackRock s’est mis à racheter la dette française. [19] Très puissants à Bruxelles, je ne serais pas étonné qu’ils aient mis un peu de leur influence au service de Macron, notamment pour que les fonds du plan de relance soient libérés alors que nos comptes sont dramatiques.
L’histoire n’est pas écrite d’avance
Bien sûr, la guerre peut paraître perdue d’avance pour les petits David que nous sommes face à ce Goliath qui n’a fait qu’une bouchée de Macron. Mais l’histoire n’est jamais écrite d’avance.
Oui, je peux vous assurer qu’avec le couple Macron-BlackRock, nous aurons la guerre, la confiscation de notre épargne et un pass permanent directement lié à notre portefeuille. Est-ce que cela sera mieux avec un autre ? Cela ne sera pas pire.
N’oublions pas qu’en France, sous la Ve République, la démocratie s’exerce de manière indirecte mais également directe, normalement par référendum, à défaut par la rue. Les deux sont indissociables : une démocratie purement directe ou indirecte est catastrophique. Il faut les deux. Pensez au Front Populaire de 1936 et les occupations d’usines ayant suivi l’élection de Léon Blum.
Pensez également que dans les crises terminales comme celle que nous traversons, lorsqu’il n’y a plus aucun intérêt à agir, peuvent s’exprimer les valeurs supérieures de morale et de devoir. Foutu pour foutu un peuple se met alors à faire ce qu’il a à faire. Je ne sais pas si cela adviendra mais je sais ce que j’ai à faire.
Notes et sources :
[1] https://www.blackrock.com/corporate...
[2] https://www.investisseur-sans-costu...
[3] https://www.youtube.com/watch?v=zqf...
[4] Larry et moi – Comment BlackRock nous aime, nous surveille et nous détruit, Denis Robert, Massot éditions, 29 octobre 2020, p.78.
[5] https://opensky-network.org/aircraf...
[6] https://www.elysee.fr/agenda-novemb...
[7] https://www.investisseur-sans-costu...
[8] https://www.youtube.com/watch?v=BT9...
[9] https://www.investisseur-sans-costu...
[10] https://www.investisseur-sans-costu...
[11] https://opensky-network.org/aircraf...
[12] https://www.lemonde.fr/planete/arti...
[13] https://www.vie-publique.fr/discour...
[14] https://www.investisseur-sans-costu...
[15] Larry et moi – Comment BlackRock nous aime, nous surveille et nous détruit, Denis Robert, Massot éditions, 29 octobre 2020, p.160.
[16] https://www.marianne.net/economie/m...
[17] https://www.francetvinfo.fr/economi...