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La biologie de synthèse et le grand reset de l’espèce humaine

mercredi 22 juin 2022

George Church, l’éminent biologiste de l’Université de Harvard, a présenté des excuses pour avoir eu des réunions et des appels téléphoniques avec Jeffrey Epstein.
Les travaux financés par Epstein étaient basés sur l’eugénisme avec la méthode CRISPR Cas avec bien sur un grand intérêt de Bill Gates.
Jeffrey Epstein espérait ensemencer la race humaine avec son ADN.

La modification du vivant est un élément important du transhumanisme, avec comme première étape le vaccin Covid qui transforme notre ADN.

George Church a concentré ses travaux sur l’inversion des effets du vieillissement, l’immunisation des humains contre les virus et l’éradication des maladies génétiques. Il espère se rapprocher de l’accomplissement d’au moins un de ces objectifs.

La mise en pratique de ses travaux il les a utilisé grâce à une application de rencontre qui fait de l’œil à l’eugénisme en proposant des opportunités de rencontrer des personnes génétiquement compatibles.

Le site Bloomberg a rapporté que Boris Nikolic, un immunologiste et entrepreneur en biotechnologie qui a été conseiller scientifique principal de Bill Gates jusqu’en 2014, a été « choqué » de voir qu’il avait été nommé exécuteur testamentaire suppléant par Jeffrey Epstein.
Son entreprise, Editas Medicine, une start-up originaire de Cambrige fondée en novembre 2013, aimerait pouvoir un jour utiliser la technologie pour soigner des maladies grâce à des traitements qui modifient les gènes défectueux.
Par exemple, les chercheurs pourraient utiliser la technologie pour remplacer le gène mutant à l’origine de la maladie par un gène sain. Cette nouvelle technologie – connue sous le nom de CRISPR-Cas9- serait un bon en avant énorme pour la médecine.

George Church est le cofondateur d’Editas
Editas Medicine a été fondée à l’origine sous le nom de « Gengine, Inc. » en septembre 2013 par Feng Zhang du Broad Institute, Jennifer Doudna de l’Université de Californie, Berkeley et George Church, David Liu et J. Keith Joung de l’Université Harvard, avec des financements de Third Rock Ventures, Polaris Partners et Flagship Ventures. Le nom a été changé pour « Editas Medicine » deux mois plus tard. Doudna a démissionné en juin 2014 suite à des différends juridiques concernant la propriété intellectuelle de CRISPR Cas9.

Editas Medicine a réussi à lever 120 millions de dollars. Ce financement est géré par la société bng0, récemment créée et dirigée par Boris Nikolic. Les représentants d’Editas Medicine et de Bill Gates ont confirmé à Forbes que bng0 était bien financée par le plus grand milliardaire du monde.

Virginie Courtier-Orgogozo, biologiste, directrice de recherche au CNRS et responsable de l’équipe « Génétique et évolution » à l’Institut Jacques-Monod, donne son avis :

« Les animaux issus du forçage génétique sont des animaux OGM. Ils ont un morceau d’ADN exogène qui a été intégré dans leur génome par l’homme. Mais la première différence c’est que ce fragment d’ADN va pouvoir se transmettre presque systématiquement à la descendance des populations modifiées et donc se répandre plus facilement qu’un gène normal. Normalement, il y a une chance sur deux que le chromosome de notre mère ou de notre père soit transmis à notre descendance. Avec le forçage génétique, ce fragment d’ADN aura environ 98 % de chances de se transmettre, ce qui n’est pas le cas pour les OGM « classiques » qui se transmettent à 50 %. Ainsi si l’ADN inséré dans un organisme OGM est néfaste pour les individus, il sera éliminé petit à petit au cours des générations. Par contre, un ADN de forçage génétique ne sera pas éliminé et continuera de se répandre. Des modèles mathématiques montrent qu’il faut en général une douzaine de générations pour qu’un fragment d’ADN de forçage génétique se transmette à toute une population. »

Mais sous le prétexte de cartographier le génome humain, la médecine de demain sera une intervention de l’homme qui se prend pour Dieu en manipulant le vivant. Ce n’est pas pour rien que la loi PMA (procréation médicalement assistée) a accéléré le processus, où peut être demain nous pourrons « corriger » les défauts des foetus pour donner des êtres parfaits.

L’eugénisme est « l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner les individus d’une population en se basant sur leur patrimoine génétique ».

Ressusciter le mammouth laineux : le projet fou qui inquiète certains scientifiques

L’entreprise Colossal, fondée par l’entrepreneur Ben Lamm et le généticien George Church, entend réintroduire des mammouths laineux afin de restaurer des écosystèmes disparus.

Dans Jurassic Park, des manipulations génétiques permettaient de ressusciter des dinosaures. Trente ans plus tard, la biologie de synthèse existe bien pour venir à bout d’espèces envahissantes ou stopper l’extinction des espèces et la perte de biodiversité. Mais au-delà de ces objectifs, certains scientifiques ont d’autres ambitions.

Lundi, l’entreprise américaine Colossal s’est lancée le défi de voir à nouveau les mammouths laineux, espèce éteinte il y a 4000 ans, fouler le sol arctique à l’aide de techniques de manipulation génétique. « Colossal va lancer un modèle pratique et efficace de dé-extinction et sera la première entreprise à appliquer des techniques avancées de modification génétique pour réintégrer le mammouth laineux dans la toundra arctique », clame l’entreprise dans un communiqué. Elle est parvenue à lever 15 millions de dollars de fonds privés pour accomplir cet objectif qui est accueilli avec scepticisme par certains experts.

Des « mammouphants »

Créée par l’entrepreneur Ben Lamm et le généticien George Church, Colossal entend insérer des séquences d’ADN de mammouth laineux, collecté sur des restes préservés dans le sol sibérien, dans le génome d’éléphants d’Asie, afin de créer une espèce hybride. Les éléphants d’Asie et les mammouths laineux ont un ADN similaire à 99,6%, souligne Colossal sur son site Internet.

« Notre but est de créer un hybride mi-éléphant, mi-mammouth. En fait, il s’agirait plus d’un éléphant [génétiquement parlant] doté de nombreux traits du mammouth. Nous n’y sommes pas encore mais cela pourrait arriver d’ici quelques années », expliquait il y a quatre ans le professeur George Church au Guardian.

Cette créature, parfois appelée « mammouphant », serait en partie un éléphant, mais avec des caractéristiques propres au mammouth laineux, comme de petites oreilles, de la graisse sous-cutanée, de longs poils hirsutes ou du sang plus adapté au froid.

Pour stopper les effets du changement climatique

La création de ces pachydermes hybrides puis leur réintroduction dans la toundra doivent permettre « de restaurer des écosystèmes disparus qui pourront aider à stopper voire à inverser les effets du changement climatique », assure l’entreprise. Et ce, grâce au piétinement, aux excréments et à l’enracinement des créatures qui finiront par aider le paysage à revenir à son état antérieur, en théorie.

Les mammouths laineux génétiquement modifiés pourraient notamment « redonner vie aux prairies arctiques », qui permettent de capter le dioxyde de carbone et de supprimer le méthane, deux gaz à effet de serre, selon Colossal.

Les chercheurs espèrent produire des embryons de ces animaux hybrides dans quelques années, et finalement produire des populations entières, précise le New York Times. « Sur la base de la technologie disponible et de ce dont George [Church] est capable, nous aurions déjà des mammouths aujourd’hui si nous avions eu le bon montant de financement et si nous nous y étions concentrés au cours des cinq dernières années », affirme Ben Lamm au Texas Monthly.

Toujours cité par le Texas Monthly, Ben Lamm assure qu’une autre grande raison de fabriquer un nouveau mammouth est d’être à l’avant-garde d’une révolution biotechnologique. Mais il risque de se heurter à la défiance de la communauté scientifique.

Scepticisme chez les scientifiques

La dé-extinction, concept qui consiste à créer un animal similaire à une espèce éteinte en utilisant la génétique, ne fait pas l’unanimité dans la communauté, certains chercheurs doutant notamment de sa faisabilité ou s’inquiétant des risques de son application.

« Il y a des tas de problèmes qui vont se poser lors de ce processus », explique la biologiste Beth Shapiro dans le New York Times. « Ce n’est pas une dé-extinction. Il n’y aura plus jamais de mammouths sur terre. Si cela fonctionne, ce sera un éléphant chimérique, un organisme totalement nouveau, synthétique et génétiquement modifié », a pour sa part tweeté Tori Herridge, biologiste et paléontologue au muséum d’histoire naturelle de Londres. « Combien de mammouths faudrait-il pour obtenir ces effets sur les écosystèmes arctiques ? Eh bien, il y a 21 000 ans, on estime qu’il y avait 200 millions de mammouths en Eurasie. C’est beaucoup de mammouths ! », pointe-t-elle encore.

Heather Bushman, philosophe à la London School of Economics, estime quant à elle que tous les avantages que les mammouths pourraient provoquer devront être équilibrés avec les souffrances possibles que ces animaux pourraient subir en étant créés par des scientifiques. « Vous n’avez pas de mère pour une espèce qui - si elle ressemble à un éléphant - a des liens mère-enfant extraordinairement forts qui durent très longtemps, a-t-elle déclaré. Une fois qu’il y a un ou deux petits mammouths au sol, qui s’assure qu’on s’occupe d’eux ? », s’inquiète-t-elle, également citée par le New York Times.

L’Express

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