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Le Comité d’action pédérastique révolutionnaire, mai 68 et la pédophilie

lundi 24 juillet 2023

Au début des années 1970, les défenseurs de la pédophilie se sont rapprochés des militants homosexuels et particulièrement du Front homosexuel d’action révolutionnaire (Fhar), fondé en 1971, qui combat l’oppression des homosexuels et appelle à la reconnaissance des « sexualités autres ».

Guy Hocquenghem journaliste à Libération entre 1978 et 1982, était le militant et théoricien de la cause homosexuelle et soixante-huitard.
En mai 1968, à l’université de la Sorbonne, apparaît le nom d’un « Comité d’action pédérastique révolutionnaire ».

« Désarroi de deux étudiants de la Sorbonne [...] qui constatent que, dans la Sorbonne occupée, tous les problèmes sont posés sauf celui de l’interdit de l’amour des garçons et l’amour entre personnes de même sexe. Et « notre » problème, alors !? Tout est dénoncé, sauf l’opprobre qui pèse sur les sentiments d’amour et les désirs que nous éprouvons depuis notre plus tendre enfance (depuis l’âge de 7 ans environ). » (Charpentier, janvier 2001)

Les deux chercheurs et écrivains, Jean Bérard et Nicolas Sallée témoignent :
« En France, un Front de libération de la jeunesse est créé au sein du FHAR. Discutant de l’âge de la majorité sexuelle, il adopte comme slogan de manifestation : les mineurs ont envie de se faire baiser ».

La révolution de la société a commencé par la politisation de la question de la majorité sexuelle. Maintenant elle est facilitée par la justice comme le montre l’exemple de la petite Sarah violée deux fois sans poursuite pour l’agresseur.
L’enfant de 11 ans a été considéré par la justice comme « consentante » à des actes sexuels avec un adulte de 28 ans.

Relation sexuelle à 11 ans : le parquet de Pontoise ne poursuit pas pour viol

Dans le Val-d’Oise, une enfant de 11 ans a eu une relation sexuelle avec un inconnu de 28 ans. Elle l’a suivi, puis a subi l’acte sans protester, ce qui fait dire au parquet qu’elle était consentante. L’homme devait être jugé pour « atteinte sexuelle », et non pour viol. Une spécificité française. Médiapart

Luc Ferry : « Pensée 68 et pédophilie »

CHRONIQUE – On a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire.

Je comprends bien que les anciens soixante-huitards tentent aujourd’hui de dédouaner Mai 68 des dérives incestueuses et pédophiles dont l’actualité de ces derniers jours est hélas remplie. Reste que la vérité historique oblige à dire que c’est bien malgré tout dans le sillage du joyeux mois de mai et avec la bénédiction des autorités philosophiques les plus représentatives du gauchisme culturel de l’époque, que la pédophilie reçut les lettres de noblesse qu’elle avait perdues depuis Platon.

Quand paraissent au milieu des années 1970, dans Libération et dans Le Monde, des pétitions faisant l’éloge de la pédérastie, signées par des intellectuels comme Foucault, Sartre, Beauvoir, Deleuze, Barthes ou Chatelet, refuser d’y adhérer c’était prendre le risque de s’exclure du club des « vrais intellectuels », c’est-à-dire des intellectuels de gauche, « forcément de gauche », castristes, maoïstes, trotskistes ou, au minimum, communistes. On a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire (en latin : « aller ensemble », « coït » à la troisième personne du singulier…), un ouvrage agrémenté d’une pléiade de photos d’enfants nus qui faisait l’éloge du « rapt » : l’enfant n’étant pas la propriété privée des parents (petite référence à Marx), tout adulte a le droit, et même de devoir, ainsi plaidaient-ils, de l’enlever pour éveiller cette sexualité que la bourgeoisie occulte.

Schérer expliquait comment l’éducation bourgeoise sombrait dans la « perversité » qui consiste à ne faire aucune place à la pédérastie

Schérer, l’un des fondateurs de l’université de Vincennes, soutenu bien entendu par Deleuze, Châtelet, Lyotard, Foucault, Badiou et consorts, bref, par ce que la « pensée 68 » comptait alors de plus tapageur, expliquait comment l’éducation bourgeoise en vigueur dans nos établissements scolaires sombrait dans la « perversité » qui consiste à ne faire aucune place à la pédérastie : « Nous posons en principe, écrivait-il, que la relation pédagogique est essentiellement perverse, non parce qu’elle s’accompagnerait des rapports pédérastiques entre maîtres et élèves, mais précisément parce qu’elle les dénie et les exclut. » Oui, vous avez bien lu : la perversion consiste à exclure la pédérastie dans l’éducation tant scolaire que familiale !

On objectera que la pédophilie sévit dans tous les milieux et on aura raison, à ceci près que je ne connais aucune idéologie qui en fasse l’apologie en dehors de celle-là.

Aussi étrange que cela nous paraisse aujourd’hui, dans ce milieu et à cette époque, on pensait comme ça, de sorte qu’il fut pendant longtemps plus risqué d’y critiquer la pédophilie que d’en faire l’apologie. Ces prestigieux professeurs s’étaient emparés des thèses de Freud sur la sexualité infantile pour en tirer la conclusion absurde qu’il était du devoir des adultes de l’éveiller. Comme il était en outre « interdit d’interdire », il n’y avait plus à se gêner.

On m’expliquait que je n’avais rien compris, que je passais à côté du formidable mouvement d’émancipation inspiré par les idées de Castro, Mao ou Trotski

Aujourd’hui, les derniers signataires de ces pétitions reconnaissent que « c’était une connerie » . Soit. Mais quand j’ai publié La Pensée 68 avec Alain Renaut en 1985, un livre qui critiquait les soubassements philosophiques de ces appels délirants à la transgression tous azimuts, ils étaient, eux ou leurs proches, les premiers à nous insulter. Pendant près d’un an, je n’ai pas pu faire une conférence en public, pas même à l’École normale rue d’Ulm où je dirigeais pourtant un centre de recherche sur l’idéalisme allemand, parce que des disciples de Foucault nous attendaient, non pas avec des excuses, mais avec des battes de base-ball !

Au début des années 1980 encore, quand je publiais un livre sur l’idée républicaine et soutenais l’héritage du général de Gaulle face à mes « amis » soixante-huitards qui le traitaient à longueur de journée de « fasciste », je passais pour le roi des blaireaux. On m’expliquait que je n’avais rien compris, que je passais à côté du formidable mouvement d’émancipation inspiré par les idées de Castro, Mao ou Trotski. C’est pour répondre à cette gauche arrogante alors au pouvoir, tellement fière de ses réseaux et de ses positions sociales, tellement sûre d’être du bon côté et d’incarner la conscience morale, que je me suis résolu à écrire La Pensée 68.

Pascal assurait qu’il y a toujours une part de vérité, fût-elle infime, dans les opinions même les plus fausses. Tout n’était sans doute pas à rejeter dans l’héritage de Mai, en quoi j’admire ceux qui, comme Camille Kouchner, sans renier ce que certains idéaux d’émancipation pouvaient avoir de séduisant, ont aujourd’hui le courage de briser le silence à l’endroit exact où il devait l’être.

Source :© Luc Ferry : « Pensée 68 et pédophilie »

L’étrange visite posthume chez Yves Bertrand

Enquête . Les enfants de l’ex-patron des services de renseignement veulent savoir pourquoi des policiers ont fouillé l’appartement de leur père, juste après son décès en juin 2013.

Que cherchaient les policiers au domicile d’Yves Bertrand, le soir de sa mort ? Florence et Emmanuel, les enfants de l’ancien patron des renseignements généraux, se posent la question. Avec l’aide de leur avocat M e Eric Plouvier, ils s’apprêtent à réclamer au parquet la transmission des procès-verbaux établis ce soir-là. Ce qui s’est passé les intrigue d’autant plus que c’est le commissaire Jean-Yves Adam, mis en examen en février dernier pour « corruption, violation du secret professionnel, banqueroute et abus de biens sociaux », qui a supervisé l’opération...

Le 3 juin 2013, vers 18 h 30, la concierge découvre le corps d’Yves Bertrand dans son 90 m 2 de la rue de Constantinople, dans le VIII e arrondissement de Paris. « Elle m’a aussitôt prévenue », se souvient Florence Bertrand. L’ex-patron des RG est mort, reste à constater officiellement son décès. Florence ignore que seul un médecin peut y procéder. Elle appelle le commissariat du VIII e, dont Jean-Yves Adam est le patron. Deux fonctionnaires arrivent. « Dès que je leur ai dit qui était mon père, ils se sont mis en ébullition, ont appelé leur hiérarchie et m’ont demandé de sortir », raconte-t-elle. Confinée sur le palier, Florence voit « une succession de policiers » s’engouffrer dans le domicile. « Pendant que je passais mes coups de fil à la famille, je les entendais aller et venir dans l’appartement. » Son frère Emmanuel est prévenu. En poste à la police de l’air et des frontières (PAF) de Nice (Alpes-Maritimes), il connaît « la maison » et ce ballet l’intrigue. Par téléphone, il demande des explications et se voit sèchement rembarré. Les policiers assurent avoir réclamé un médecin qui, curieusement, n’arrive toujours pas. « Ils ont fait traîner les choses exprès, pense Emmanuel Bertrand. Tant que le décès de mon père n’était pas officiellement constaté, ils pouvaient rester sur place et fouiller. »

Que pouvaient espérer trouver les policiers ? Yves Bertrand, « flic à l’ancienne », n’avait pas d’ordinateur et notait tout à la main. « Chez lui, il y avait des cahiers partout, se rappelle Florence. Dans le salon, dans sa chambre... ». Douze ans à la tête des renseignements généraux : leur contenu est potentiellement explosif. Dans le cadre de l’affaire Clearstream, les juges avaient saisi certains de ces « carnets noirs » dont les fuites, dans la presse, avaient créé un scandale. Nicolas Sarkozy, à l’origine d’une plainte pour « dénonciation calomnieuse » visant Yves Bertrand, avait fini par avoir sa tête une fois à l’Elysée. Mis à la retraite d’office, l’ex-policier avait peu à peu décliné. « Il était très meurtri », se souvient sa fille.

Des éléments compromettants ont-ils été récupérés, par les policiers, lors de leur « visite » ? « Je n’en sais rien », glisse Florence. Elle en est sûre : c’est à la suite de son appel aux urgences qu’un médecin a fini par arriver, dans la nuit, pour constater le décès. « Les policiers, eux, n’ont jamais appelé personne. » Après l’avoir aidée à hisser le corps de son père sur son lit, ils ont fini par décamper.

Le Parisien

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