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La faillite des entreprises françaises s’accélère en 2023

samedi 15 avril 2023

À fin mars 2023, le nombre de défaillances d’entreprises progresse.
Le nombre de défaillances poursuit la progression amorcée à l’automne 2021. En cumul sur les douze derniers mois (entre avril 2022 et mars 2023), on dénombre ainsi 45 120 défaillances contre 30 285 un an plus tôt.
Ce mouvement est plus prononcé pour les PME.
Les défaillances ont augmenté de 69 % par rapport à l’été 2021, avec 8 950 procédures collectives.
En 2022 18 519 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi, soit près de 30 % de plus qu’en 2021.
30 457 liquidations judiciaires ont été ouvertes (soit une hausse de 47,9 %) en 2022 et 8 879 (+44,8 %) au cours du quatrième trimestre.

Les PGE à rembourser, mais aussi l’inflation, le coût de l’énergie, fruits de l’action de nos politiques, sont les vrais responsables.

Vous pouvez consulter la liste des entreprises défaillantes de la région Ile de France
ici https://www.verif.com/Hit-parade/03...

Economie : comment expliquer la forte hausse des défaillances d’entreprises fin 2022 ?

On dit d’une entreprise qu’elle est en défaillance ou en dépôt de bilan lorsqu’une procédure de redressement judiciaire est engagée contre elle, généralement quand la société ne peut plus faire face à ses dettes. Les défaillances d’entreprise étaient tombées à des niveaux historiquement bas en 2020 et 2021, avant de repartir en 2022 : 42 500 procédures ont été ouvertes sur l’ensemble de l’année dernière, soit 50% de plus sur un an selon Altares. Nous restons toutefois en dessous du niveau d’avant pandémie avec 10 000 défaillances en moins. La casse est relativement limitée, même si elle demeure importante.

Prix de l’énergie et des matières premières

Ce regain de défaillances s’explique par deux phénomènes conjugués : la levée progressive des aides publiques – même si le « quoi qu’il en coûte » reste en vigueur – et le regain des prix de l’énergie ajouté à l’inflation générale qui pèse sur les trésoreries. Sur les deux dernières années, plus de 46 000 sociétés ont été sauvées de défaillances grâce au « quoi qu’il en coûte ». Sans les aides financières de l’Etat, ces défaillances auraient flambé. La pandémie s’estompant, l’État a levé progressivement son soutien financier, mais la guerre en Ukraine est très vite arrivée avec pour conséquences la hausse des prix de l’énergie et des matières premières.

Les entreprises qui avaient regagné un peu de trésorerie se trouvent de nouveau fragilisées. C’est un retour à la réalité : beaucoup de sociétés restent fragiles, surtout les plus petites. Il y a également les perspectives de remboursement des prêts garantis par l’État (PGE). Altares souligne que si le retour aux normes d’avant Covid s’amorce depuis un an, l’augmentation des défaillances s’accélère de manière alarmante pour les PME qui emploient entre dix et cent salariés.

Aucun territoire n’est épargné et les secteurs les plus touchés sont le commerce, dont l’automobile et la restauration, les services aux entreprises et l’agriculture. Les TPE et les jeunes entreprises sont les plus fragilisées. Beaucoup de sociétés présentées aujourd’hui comme défaillantes ont été créées il y a moins de cinq ou six ans.

France Info

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