Et ces bougres parviennent presque toujours à leurs fins : nous faire accroire que l’incendie de la cathédrale de Paris n’aurait été qu’un accident, un “dramatique”, mais banal accident (le qualificatif tragique est absent de leur vocabulaire). Ils n’ont pas leur pareil pour instiller le doute face aux plus criantes évidences. Les explications savantes commencent d’ailleurs à se multiplier pour nous expliquer que le feu aurait pu couver pendant de longs jours, voire plusieurs semaines avant d’éclater en tornade dévastatrice. Un peu le même type de raisonnement à l’esbroufe que pour expliquer, en 2001, l’écroulement sans cause apparente de la Tour n°7 du World Trade Center (le feu se serait propagé par les sous-sols !).
Or la longue série d’accidents parfaitement intentionnels et criminels que nous venons de connaître en France contre des lieux de culte catholique – et qui jalonnent ces derniers mois et années (voir infra) - est là pour nous inciter à ne pas conclure trop vite à l’innocence présumée des événements (celle du hasard malheureux), surtout avant même l’examen de la scène du crime. Ajoutons en outre d’étranges conjonctions de rendez-vous, les uns manqués, comme le restitué macronien du grand débat annulé in extremis, ou le premier jour symbolique de la semaine sainte, semaine de deuil, mais d’autres aussi, porteurs eux d’espérance, tel le sauvetage de la Couronne d’épine, le maître autel d’origine miraculeusement épargné par la chute de la voûte incandescente, un premier verdict rendu dans le procès du commando de femmes djihadistes, celui d’Inès Madani qui voulaient précisément faire sauter la cathédrale de Paris le 4 septembre 2016… Pour ceux qui ne l’auraient pas perçu avec une acuité suffisante, nous venons de vivre un 11 Septembre à notre mesure. Les chefs d’État et de gouvernement étranger ne s’y sont en vérité pas trompés, même si le concert de leurs soutiens éplorés a su taire l’essentiel.
Érostrate fait des émules
À New York, deux jours après l’incendie de Notre-Dame, un individu portant deux bidons d’essence, deux autres de liquide accélérateur de feu et deux briquets, est arrêté au moment où il pénétrait dans la cathédrale catholique Saint Patrick. Selon toutes apparences, Érostrate (incendiaire en juillet 356 av. JC du temple d’Artémis à Éphèse, l’une de Sept merveilles du monde), fait aujourd’hui beaucoup d’émules. L’on rappellera, les dégradations dans la nuit du 2 mars (dues à un récidiviste Pakistanais arrivé en France depuis une paire de mois), de l’orgue et des vitraux de la basilique Saint-Denis… laquelle accueille les tombeaux des rois et des reines de France. Deux semaines plus tard, à Paris, c’est au tour de l’église Saint-Sulpiced’être incendiée. Grâce au ciel, le feu est rapidement maîtrisé. Des vêtements de SDF dit-on, auraient été à la source de l’incendie [2] ! Novembre 2018, la cathédrale Saint Maclou de Pontoise, véritable bijou architectural, avait bien failli cramer [3]... là, comme à Notre-Dame, l’origine du sinistre resterait à déterminer, mais selon les premières constatations, il s’agirait d’un court-circuit électrique dans le mécanisme de l’horloge ! Dans de telles occurrences, les courts-circuits ont bon dos. Notons - toujours le merveilleux hasard si généreux avec les adeptes de la théorie de la coïncidence – qu’à l’heure où les flammes dévoraient la charpente de Notre-Dame, un incendie (certes moins dévastateur) se déclarait à Jérusalem dans la mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam [4] !
Il serait facile à partir de là de déduire que des forces du chaos sont à l’œuvre avec pour objectif final de faire battre des montagnes. Armageddon… Nous y reviendrons. Et puis ce ne sont pas uniquement les actes de malveillance, la stupidité obtuse, le fanatisme qu’il soit celui des Égarés (wahhabites takfiristes et djihadistes) ou celui des athéistes militants coupeurs des croix sommitales sur les montagnes pyrénéennes, que nous devons déplorer, ce sont également, depuis l’an 2000, 44 églises détruites à l’initiative des Services publics (compte établi au 1er janvier 2019), dont une au moins datait du 12e siècle et 17 du 19e siècle. Une liste d’attente dressée en 2016 des lieux à démolir, comprend 316 églises, plus cinq autres rajoutées en 2017 [5].
C’est à la faute à personne
Médias et autorités rabâchent donc en boucle que l’incendie serait accidentel, l’incendie serait dû aux travaux… Or les travaux n’avaient pas vraiment commencé… La version de l’accident a été imposée avant toute esquisse de recherche… Ahurissant : le parquet ouvrait en effet une enquête pour « destruction involontaire par incendie » alors que l’incendie était encore en cours ! Version reprise et relayée telle quelle par les médias (aux ordres). Il s’agissait en fait d’écarter a priori la version criminelle, laquelle, pourtant, au vue des multiples épisodes déjà, évoqués plus haut, ne pouvait en aucun cas être écartée. Il est à ce titre hallucinant de cynisme et de mépris d’apporter de telles conclusions pour une procédure qui n’a pas encore commencée… À plusieurs reprises, les responsables des échafaudages - qui à terme devaient peser quelque 500 tonnes - ont par ailleurs signalé que des cadenas interdisant l’accès au chantier avaient été sectionnés [6]… Le 17 avril, Julien Le Bras, l’un des dirigeants de la société chargé de la rénovation de la flèche (restauration engagée depuis près d’un an), avait convié la presse afin de couper court à d’éventuelles rumeurs… Il en ressort que « ce lundi 15 avril, aucun travaux par point chaud ou électriques n’ont été effectués… nos outils sont des marteaux et des clés de 22 » ajoute-t-il ! « Un mégot de cigarette jeté sur la charpente ? Nous sommes sur des charpentes en chêne, de sections considérables et vraiment exceptionnelles, il faut une vraie source de chaleur pour réussir à enflammer ce type de sections de bois ».
Vu l’interminable séries d’attentats, de destructions, d’incendies, de profanation dont nos églises grandes et petites ont été l’objet ces dernières décennies, il est in fine parfaitement inacceptable, voire odieux, que le ministre de l’Intérieur déclare péremptoirement que l’incendie serait involontaire avant toute investigation préalable. Dernier attentat en date, deux jours après Notre-Dame, la décapitation dans le département de la Loire d’une Vierge de fonte à Marlhes [7]. Avec un sens affirmé de la litote, le plumitif du « Progrès » se croit obligé de préciser qu’il s’agirait « assurément d’un acte volontaire ». Quelle clairvoyance ! Déjà, l’an passé, un incendie (“volontaire ou pas, on l’ignore” sic) avait endommagé la sculpture. Saluons à nouveau les formidables contorsionnistes de la pensée et de la presse qui portent au firmament l’art de la fuite à quatre pattes devant l’aveuglante évidence.
« Il faut une vraie charge thermique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant ».
Conspirationnistes nous sommes, complotistes nous resterons. Nous ne nous referons pas, telle est la nature humaine. D’ailleurs les lois physiques et les faits parlent d’eux-mêmes : des poutres taillées dans le cœur de chênes centenaires ne s’enflamment pas. Seul l’aubier, la partie plus tendre qui l’entoure avant l’équarrissage, peut nourrir un feu [8]. Les poutres géantes du millier de troncs qui composaient la charpente médiévale et moderne de Notre-Dame n’en comportaient pas, or le feu s’est propagé à la vitesse de l’éclair. Il aura fallu approximativement une demi-heure pour embraser l’hectare de bois multiséculaire, les dix mille mètres carrés de la « forêt » - tel était son nom – qui soutenaient la toiture de plomb de la cathédrale !
Les commentaires de Benjamin Mouton, ancien architecte en chef des Monuments historiques interrogé par David Pujadas sur la chaîne LCI, sont également assez dépourvus d’équivoque … Pour cet expert, de sérieux doutes persistent quant à l’origine de la catastrophe [9]. Un avis partagé par l’actuel titulaire de ce poste, Philippe Villeneuve, qui déclare sa “totale incrédulité” face au sinistre1. En résumé : il est impossible qu’un incendie prenne et se propage avec une telle rapidité parmi des poutres anciennement taillées dans de vénérables chênes… et il existait – encore en 2013 - un système de sécurité surveillant les combles en permanence comptant deux agents de surveillance 24 h sur 24…
Benjamin Mouton et Paolo Vannucci témoignent
En charge de la sécurité de cathédrale Notre-Dame de 2000 à 2013, Benjamin Mouton a piloté à cette époque un lourd chantier de la détection incendie : « La protection incendie mise en place dans la cathédrale était à son plus haut niveau »… En 40 ans d’expérience, je n’ai jamais connu un incendie de la sorte »… Lorsque je me suis occupé de la détection incendie, qui a été un dispositif très onéreux, il fallait quelques minutes pour qu’un agent aille faire la levée de doute ; nous avons fait remplacer de nombreuses portes en bois par des portes coupe-feu, nous avons limité tous les appareils électriques, qui étaient interdits dans les combles » (batiactu.com16avr19). Conclusion sans appel d’un autre expert interrogé par ce même site professionnel : « L’incendie n’a pas pu partir d’un court circuit, d’un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant ». Dont acte et confirmation !
Cependant ce qui était valable en 2013, quand Benjamin Mouton quitte ses fonctions, ne l’était plus apparemment trois ans plus tard, en 2016. Dans un rapport du professeur d’ingénierie mécanique à l’université de Versailles, Paolo Vannucci, remis à M. Manuel Valls, Premier ministre du président jean-foutre, François Hollande. Considérant que la cathédrale de Paris était « la deuxième église au niveau mondial après Saint-Pierre » en tant que cible potentielle du terrorisme, parce qu’emblématique d’une chrétienté honnie par les djihadistes de tous poils (mais pas seulement), l’étude, financée par le CNRS, portait sur les risques d’attentat et la sécurité de la cathédrale Notre-Dame. Le rapport est accablant :
Ce que ce chercheur découvre est en effet proprement effarant : « En cas d’attaque, le risque d’un embrasement de la toiture existait et il fallait absolument la protéger et [et pour cela] installer un système d’extinction. En vérité, il n’y avait pratiquement aucun système anti-incendie, notamment dans les combles où il n’y avait aucun système destiné à éviter les risques de court-circuit et d’étincelle. J’imagine qu’on avait installé quelque chose de provisoire dans le cadre des travaux de réfection, mais je n’en suis pas sûr. Au niveau de la charpente, lorsque nous avons fait notre recherche, il n’y avait aucune protection. Seulement un point d’eau dans la petite cour située entre les deux tours, donc à l’extérieur de la charpente… Finalement, notre rapport a été classé “confidentiel défense”. Le gouvernement Valls a estimé que rien ne devait filtrer des résultats de notre recherche, considérée comme “sensible” compte tenu des données » rassemblées [10].
Ces faits étant assurément exacts, il faudrait savoir – comprendre – pour quelle raison ce rapport d’alerte, très circonstancié, est resté lettre morte alors qu’il exposait l’extrême vulnérabilité de la cathédrale aux attentats. Les tentatives avortées n’ont d’ailleurs pas manqué au cours de ces dernières années ainsi Inès Madani, aujourd’hui âgée de 22 ans, a été condamnée vendredi 12 avril à huit années d’emprisonnement pour association de malfaiteurs à visée terroriste avant d’être jugée à l’automne avec quatre consœurs pour l’attentat manqué de septembre 2016 (des bonbonnes de gaz entassées dans un véhicule) contre Notre-Dame … « Un visage d’adolescente, une voix calme et posée. Inès Madani semble encore une enfant… » (LCI filiale de TF1 le 12 avril 2019). Autant dire qu’elle porte l’innocence sur le visage, merci Messieurs et Dames du conglomérat Bouygues, vous avez su conserver intact le flamboyant style apologétique du terrorisme si prisé des rédacteurs de Libération aux belles années de l’immédiat post 68 !
Responsabilité et irresponsabilité
La responsabilité (et pas uniquement l’irresponsabilité) des pouvoirs publics se trouve toutefois lourdement engagée pour ne pas avoir maintenu au même niveau de vigilance le dispositif incendie mis en place en 2013… eu égard aux risques bien réels d’attentat, notamment après la boucherie du Bataclan le 13 novembre 2015… Particulièrement, s’agissant d’un édifice hautement sacré où se trouvent déposées plusieurs archi reliques de la Chrétienté, déposées au sein d’un édifice d’une inestimable valeur patrimoniale et historique… qui plus est, sis au cœur géographique et symbolique de la France : toutes les distances, de la périphérie vers le centre, ne sont-elles pas calculées depuis Notre-Dame de Paris ?
Le professeur Vannucci nous dit encore : « J’ai contacté la mairie de Paris, qui accorde chaque année des bourses de doctorat en vue de financer des projets d’étude concernant la ville. En 2017, j’ai téléphoné pour proposer un projet de recherche sur la sécurité de Notre-Dame. Deux heures après, il m’a été répondu que c’était impossible car Notre-Dame, ce n’est pas l’affaire de la mairie de Paris » ! À l’aune de cette réponse, il sera loisible d’apprécier pleinement les commentaires larmoyants et éplorés de ceux qui furent parmi les premiers à s’épancher sous l’œil des médias : la sénatrice Esther Ben Bassa, Bertrand Delanoë, Jack Lang, Anne Hidalgo, les Simon Nora et compagnie, tous les amphibiens dont les émois surjoués laissaient filtrer une sinistre satisfaction… certes peut-être néanmoins mêlée du regret de la perte d’un lieu qu’ils s’étaient en partie appropriés depuis que le 8 mars 1941 la Marseillaise [11] y retentissait, écho amorti et chant du cygne, du défunt Front populaire… qui avait fait tant de mal à la France. Plus tard, Mg Aron Lustiger - pour lequel le kaddish (prière des morts) fut récité à son décès sur le parvis de la dite cathédrale – entreprit de fondre la grande arche de pierre dans sa foi syncrétique judéo-chrétienne [12]. Mais Napoléon Bonaparte, le tout premier n’en avait-il pas déjà fait le temple de la Nation ? Un rêve à réactiver qui doit en habiter plus d’un à l’heure actuelle ?!
Maintenant se pose la question – hors de toute clause de style - de savoir jusqu’à quel point, après 2013, les pouvoirs athéistiques qui gouvernent la France, n’ont-ils pas délibérément laissé la cathédrale exposée au risque terroriste ? Sachant que des électrochocs répétés sont utiles à maintenir les foules dans le droit chemin, obéissantes et soumises aux bons pasteurs qui les mènent sur les chemins de perdition (ou de l’abattoir) : l’Europe antichambre de l’unification du Marché planétaire, et partant préambule à la Gouvernance mondiale, nonobstant l’enfer multiculturel au quotidien… une utopie tout aussi meurtrière que toutes celles sorties du chaudron messianique, à commencer par le marxisme-léninisme et l’ultra libéralisme libertaire qui dévaste et épuise la planète. Mais pour imposer une telle religion encore faut-il bien évidemment extirper les racines helléno-chrétiennes de l’Occident afin de le faire entrer de plein pied dans ce nouvel humanisme qu’est la modernité post-shoatique. Univers radieux où tous les peuples, toutes les races (qui n’existent pas), toutes les cultures se mêleront en un prodigieux gloubi-boulga cosmique. À cet instant, l’homme aura cessé d’être. Il aura laissé place à des masses de laiteuses termites bipédiques…
Nous sommes en guerre contre la bête de l’Apocalypse
Prenons conscience qu’ainsi l’avait déclaré François Hollande, devant le Congrès, à Versailles le 17 novembre 2015 : « Nous sommes en guerre ». La guerre du terrorisme, celle des djihadistes, n’étant au fond que la plus visible et souvent (chut !) au service et aux ordres de ceux qui entendent gouverner par le chaos. Parce qu’enfin, même s’ils n’ont pas tenu le bidon contenant la thermite [13] qui a très certainement enflammé le parquet de la charpente, « ils » ont préparé le terrain psychologique favorable au passage à l’acte de quelque fanatique exalté, plus ou moins demeuré, givré, façon Merah - dont on a jugé ces jours-ci le frère à défaut de l’assassin présumé… présumé pour l’éternité puisque n’ayant fait l’objet d’aucun jugement - qu’il soit musulman ou pas. De toutes les manières, les vrais tueurs sont de prime abord les inspirateurs, et en mode mineur, les perpétrateurs.
Que penser de ces vedettes de la scène publique – de toutes les couleurs, de toutes origines - qui ne parviennent pas à cacher leur haine d’un héritage qu’ils ne comprennent pas, n’aiment pas et qui leur restera étranger pour l’éternité. Nous aimons nos vieilles pierres et nous saignons avec elle lorsqu’elles éclatent sous la chaleur des flammes, s’effondrent ou se décomposent sous l’action de l’eau. Nous aimons nos monuments parce qu’ils ont été bâtis et sculptés à notre semblance, c’est-à-dire qu’ils nous ressemblent et que nous portons en nous la mémoire de ceux qui les ont édifiés. Nos aïeux nous parlent au travers ces précieuses ciselures de pierre, ils s’adressent à nous à travers et au-delà des siècles, ils vivent en nous par des œuvres qui sont le reflet de leurs âmes… et animent les nôtre à leur image… Les morts régentent les vivants disait Gustave Le Bon. Les morts parlent aux vivants, ce pourquoi nous sommes si bouleversés quand un pan de notre mémoire s’abîme dans un puits de flammes, et dans cet écroulement et ce brasier, nous faisons l’expérience d’une mort irrémédiable, plus angoissante que notre propre disparition, celle de notre être collectif.
Léon camus 21 avril 2019