Dis maman, je serais un jour Président ?
Rubén Amón (El Pais) dépeint Macron tel un candidat « prêt à porter » « coaché » par le marketing. Mais un candidat ne se vend pas comme un « Jean » et l’exercice de ne dévoiler son programme qu’à partir du mois de mars risque de lui être fatal. Il l’a lui même confessé « je ne suis pas socialiste » L’infantilisation de son électorat pourra-t-elle durer ? Lors de son voyage de campagne en Algérie il s’est fendu d’un rappel à François Mitterrand en allant sur la tombe de son beau frère Roger Hanin tentant de se rallier à la fois les socialistes (qui ont une lourde responsabilité dans la répression en Algérie) et les « pieds noirs » fâchés avec le Gaullisme. Les français ont quand même un peu de mémoire.
Crime contre l’humanité
« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. »
Macron pris tel un gamin la main dans le pot de confiture, comprend qu’il n’a pas eu l’effet escompté de sa déclaration sulfureuse en raison des tentions dans les banlieues française et au mépris des origines du peuple français.
L’expression irresponsable « crime contre l’humanité » dépeint les français comme des nazis et notre trublion ne se rend pas compte qu’il s’expose à une possible réponse judiciaire. A force de ratisser large et de tenter de « piquer » des électeurs à tous les candidats en liste, Macron risque de dévoiler enfin sa vraie démarche : son propre dégout de la France et des français.
« Pardon » « Je vous ai compris »
« Je veux réconcilier le pays avec son passé, avec son histoire. Je sais, vous allez me dire, pour cette semaine, c’est raté. Vous allez dire “il n’a pas arrêté de nous diviser, d’allumer des mèches partout, d’allumer le feu, il est quand même spécial !” Je comprends que vous puissiez vous poser la question. Je vais vous dire, je vais continuer. Parce que ce qui m’intéresse, c’est construire l’avenir dans notre pays. »
Soixante ans après le Général de Gaulle, Macron ne tient pas la comparaison. Il le sait mais sa stratégie est « En Marche » et même lui ne peut l’arrêter. Tel un mauvais acteur ou un écolier bafouillant sa récitation il tente de minimiser la portée de sa déclaration il demande pardon tout en affirmant qu’il ne s’excuse pas.
« Je le dis aujourd’hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime »
Sa volonté suprême et son ambition surdimensionnée risquent de l’aveugler.
L’introduction de la proportionnelle aux législative.
Encore une référence à Mitterrand. Décidément Macron rien ne l’arrête alors qu’il prétend qu’il n’est pas « socialiste ». Les législatives de 1986 ont vu l’éclosion du Front National en raison de la proportionnelle à l’assemblée et a permis à la gauche de soustraire des électeurs au RPR et de faciliter la victoire socialiste. Cette vieille stratégie de Machiavel n’a pas de secret pour ce « jeune loup ». Il est à rappeler que Macron a passé une maîtrise de philosophie sur « le Fait politique et la représentation de l’histoire chez Machiavel » tout est dit !
La finalité politique de Macron est maintenant bien définie.
La stratégie des financiers qui le sponsorisent est de proposer un candidat sans programme pour la France au profit d’un mondialisme triomphant. La segmentation marketing de Macron impose de casser l’outil électoral français avec cette proportionnelle et « diviser pour mieux régner ». Déjà que l’Europe nous a exproprié de notre souveraineté monétaire et financière, il faut s’attaquer à l’appareil politique. Si l’avenir des financiers est en Asie le notre passera par un pouvoir décentralisé vers l’Europe pour que commence un chaos financier pour dissoudre cette « tumeur » et imposer le fameux « gouvernement mondial » si cher à Jacques Attali premier mentor de Macron. La doctrine de trahison de Machiavel, c’est Attali qui en a fait les frais puisque macron s’est vu un allié de dernière minute en la personne Alain Minc. Ce nouveau mentor a préféré abandonner Sarkozy et Juppé pour devenir le Business Angel d’Emmanuel. La candidature de Macron incarne la destruction de la droite et de la gauche plus rien n’est permis pour en douter.
Enfin pour clore ce portrait rappelons que la mémoire politique de Macron est vraiment faible sur l’histoire politique de la France puisqu’il n’avait que quatre ans lors de l’élection de François Mitterrand en 1981 et n’était pas né pendant le dernier mandat du Général de Gaulle.
Au final le costume d’homme d’affaire lui sied mieux que le chapeau de « Tonton » et que l’uniforme du Général.
FR Paris février 2016.