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CNN et la guerre : une histoire de mensonges et de bébés

samedi 14 octobre 2023

Un mensonge planétaire en direct sur CNN

La journaliste de CNN Sara Sidner s’excuse d’avoir repris les affirmations israéliennes selon lesquelles le Hamas aurait décapité des bébés.

  • « Le bureau du Premier ministre israélien a confirmé que le Hamas avait décapité des bébés et des enfants pendant que nous étions en direct à l’antenne. Le gouvernement israélien déclare aujourd’hui qu’il ne peut pas confirmer que des bébés ont été décapités. Je devais faire plus attention à mes mots et je suis désolée ». https://t.co/Yrc68znS1S
    - Sara Sidner (@sarasidnerCNN) 12 octobre 2023

Sara Sidner a présenté ses excuses après avoir relayé les déclarations d’Israël selon lesquelles le bureau du Premier ministre israélien Natanahyou a confirmé que le Hamas avait décapité des bébés et des enfants pendant que Sara Sidner était en direct à l’antenne. Le gouvernement israélien déclare maintenant qu’il ne peut pas confirmer que des bébés ont été décapités.

Sara Sidner « J’ai dit que le bureau du Premier ministre devait avoir des preuves s’il confirmait cette information. Le président Biden a ensuite confirmé avoir vu avoir les photos des enfants. Après cela j’ai démenti l’information ».

La Maison Blanche affirme que la déclaration de Joe Biden sur les photos d’enfants visait à « souligner la perversité totale » de l’attaque du Hamas.
« Je fais ce métier depuis longtemps. Je n’ai jamais vraiment imaginé que je verrais et que j’aurais la confirmation d’images de terroristes décapitant des enfants ».

Le secrétaire d’Etat Blinken a continué à renforcer cette Fake News :
« Un bébé, un nourrisson criblé de balles. Des soldats décapités. Des jeunes gens brûlés vifs dans leurs voitures et dans leurs chambres où ils étaient cachés ».
« Cela dépasse tout ce que l’on peut imaginer, et encore moins ce que l’on peut voir et, Dieu nous en préserve, ce que l’on peut vivre ».

Après avoir présenté ses excuses aux téléspectateurs, Sara Sidner a été critiquée sur les réseau sociaux et dans les commentaires de la chaine CNN. En réponse Sara Sidner dis qu’elle a été induite en erreur : « Je rapporte ce que disent les chefs de gouvernement. C’est ce que font les nouvelles organisations. Cela ne veut pas dire que c’est vrai, mais c’est une information.Ils ont donné l’information et ont dû se rétracter. Dans ce même reportage, j’ai dis aussi que le Hamas avait nié les faits ».

Les mensonges répétés de Sara Sidner sur CNN CIA

Question mensonge Sara Sidner a bien appris sa leçon dans les formations du programme Mockingbird de la CIA.
Elle qualifiait Trump de menteur en 2022 en direct sur CNN avec Steve Cotes ex journaliste de Newmax qui voulait passer le témoin à Ron De Santis jugé plus apte à gagner l’élection de 2024.

Sara Sidner : « Il était un menteur. Il a beaucoup menti. C’était un président qui attisait la division et la colère. Et Trump le nie, mais il y a des gens qui ont été condamnés pour conspiration séditieuse et qui ont dit qu’ils blâmaient Donald Trump pour leurs actions, comme l’entrée par effraction dans le Capitole ». « Eh bien, il a été pris en flagrant délit de mensonges ». « Pour être juste, il a été pris en flagrant délit de mensonge à maintes reprises ».
Cortes met Sidner au défi de citer un mensonge.

« Je suis ici pour défendre le gouverneur DeSantis, mais donnez-moi un mensonge de Trump et discutons-en ».
« Il y en a trop pour qu’on puisse même les recompter », a-t-elle répondu. « Littéralement, il y en a trop pour les recompter ».

Trump un cailloux dans la chaussure de CNN

Dans l’émission CNN Primetime, Sara Sidner a interviewé M. Trusty, l’avocat de Donald Trump et l’a confronté à une déclaration de Trump lors d’une conférence qui contredisait une déclaration sous serment de l’avocat et a demandé : "Qui ment ici ?

Trump s’était attaqué Kaitlan Collins en la qualifiant de « personne détestable », alors qu’elle le pressait de répondre sur l’enquête menée par le conseiller spécial Jack Smith.
Kaitlan Collins est une journaliste de CNN qui a également été correspondante de la chaîne à la Maison Blanche jusqu’en 2022.
Sara Sidner a pris le relais de Kaitlan Collins dans son émission avec la même agressivité pour pousser l’avocat de Trump à dire que Trump était un menteur.
SIDNER : Vous avez également signé une lettre affirmant que l’ancien président ne savait pas ce que contenaient les boîtes (saisies au domicile Mar A Lago de Donald Trump).

  • TRUMP : Quand nous avons quitté Washington, nous avions les boîtes alignées sur le trottoir à l’extérieur pour tout le monde. Les gens les prennent en photo. Tout le monde savait que nous prenions ces boîtes. Et c’est la GSA, le service gouvernemental, qui les a emportées. Ils les ont apportées à Mar-a-Lago.

SIDNER : Vous avez donc signé cette lettre et Donald Trump dit maintenant ceci. Qui ment ici ?
TRUSTY : Personne ne ment ici. C’est bien essayé. C’est comme si vous posiez la question quand avez vous arrêté de mentir ?

On a bien compris, Sara Sidner fait du fact checking pour accuser systématiquement les opposants de menteurs. Sara Sidner a été prise en flagrant délit de mensonge planétaire impliquant des conséquences très graves pouvant déclencher une guerre, sans vérifier la source de Netanahyou affirmant que des bébés avaient été décapités.

Sara Sidner a aussi montré ses talents pour mentir pendant la crise du Covid.

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Les mensonges de 1990 qui ont précipité les États-Unis dans la première guerre du Golfe

En octobre 1990, une jeune Koweïtienne de quinze ans a fait un témoignage poignant devant la commission des droits de l’homme du Congrès, racontant les atrocités inhumaines commises par les soldats irakiens dans son pays. Ce témoignage a contribué à entraîner les États-Unis dans la guerre du Golfe.

Connue sous le nom de « Nayirah », la jeune fille a déclaré que les soldats irakiens avaient retiré des dizaines de bébés des couveuses et les avaient laissés mourir. Son histoire a été corroborée par Amnesty International et par d’autres personnes évacuées du Koweït.

Dans un article du New York Times de 1992, on apprend que le témoignage de la jeune fille a été scénarisé par la société de relations publiques Hill & Knowlton pour le lobby kowétien Citizens for a Free Kuwait (Citoyens pour un Koweït libre). L’objectif était d’obtenir le soutien militaire des États-Unis en sensibilisant la population aux dangers que représentait le dictateur irakien Saddam Hussein pour le Koweït. La jeune fille qui avait témoigné n’était pas une simple infirmière, c’était la fille de l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis.

Hill & Knowlton a reçu un million de dollars pour déterminer quelle serait la meilleure stratégie pour obtenir un soutien populaire et une action forte pour venger ce crime odieux.
Hill & Knowlton a demandé au Wirthington Group d’organiser des réunions afin de trouver la meilleure stratégie pour influencer l’opinion publique. L’étude a montré que les atrocités, comme l’histoire des couveuses, serait le moyen le plus efficace pour recevoir l’aval du public pour déclencher la guerre en Irak.

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En 1990, cette Fake News a fait le tour du monde
Le témoignage de Nayirah a été largement diffusé. Hill & Knowlton, qui avait filmé l’audience, a envoyé un communiqué de presse vidéo à Medialink, une société qui dessert près de 700 chaînes de télévision aux États-Unis.
Le soir même, des extraits du témoignage ont été diffusés dans les émissions « Nightline » d’ABC et « Nightly News » de NBC, touchant une audience estimée entre 35 et 53 millions d’Américains.
Dans les semaines qui ont suivi, le président de l’époque, George Bush, et plusieurs sénateurs ont cité le témoignage dans leurs déclarations en faveur du recours à la force dans le cadre de la guerre.

Un an plus tard, le New York Times publiait un article exposant les mensonges orchestrées par Hill & Knowlton qui réfutera ces accusations, citant qu’aucun média n’a été autorisé à entrer au Koweït pour corroborer ou réfuter les récits de Nayirah.

Depuis le mensonge est la principale fabrique de la guerre.

Geopolintel 14/10/2023

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