La commission Attali
Boris Cyrulnik est un psychiatre français qui a participé à la Commission pour la libération de la croissance française de Jacques Attali. Son travail était destiné à Nicolas Sarkozy pour l’aider à redresser la France « malade » car opposée au monde ultra-libéral. Notre expert adoubé en psychologie des masses pense que les « blocages psychologiques et psychosociaux » du peuple français constituent des « freins à la croissance ».
D’après lui, les Français seraient donc des malades mentaux en puissance tout comme les Américains qui ont élu Trump.
Boris Cyrulnik, expert du « manque de culture », préconisait à« Sarko l’Américain » de muscler son cerveau pour redresser la croissance du pays. L’analyse psychiatrique permettant de contourner les vrais débats sur la mondialisation. Nous sommes malades et trop peu productifs comparés aux chinois, voilà l’explication !
Il est clair que « Le moment est venu… » de
- Préparer la jeunesse à l’économie du savoir et de la prise de risque
- Participer pleinement à la croissance mondiale et devenir champion de la nouvelle croissance
- Améliorer la compétitivité des entreprises françaises, en particulier des PME
- Construire une société de plein-emploi
- Supprimer les rentes, réduire les privilèges et favoriser les mobilités
- Créer de nouvelles sécurités à la mesure des instabilités croissantes
- Instaurer une nouvelle gouvernance au service de la croissance
- Ne pas mettre le niveau de vie d’aujourd’hui à la charge des générations futures
Pour rassurer notre expert, voici 5 chiffres du bilan de sa participation à la commission Attali :
- 1 « Je vous ai promis le plein emploi, je vais me battre pour le plein emploi ». Sarkozy Place de la Concorde, 6 mai 2007.
Résultat : 1 million de chômeurs supplémentaires
- 2 « Je m’engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d’ici 2012 ». Sarkozy Entretien au Parisien, mars 2007.
Résultat : 600 milliards d’euros de dette publique
- 3 « Je n’augmenterai pas les impôts, mais au contraire ferai tout pour les baisser ». Programme présidentiel de 2007."
Résultat : 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux
- 4 « Je n’accepte pas l’idée d’une désindustrialisation inévitable (…). Je n’accepte pas l’idée d’une France sans usine ». Discours à Rouen, avril 2007.
Résultat : 350.000 emplois industriels détruits
- 5 « Je veux être le président de l’augmentation du pouvoir d’achat. » Congrès de l’UMP, janvier 2007.
Résultat : 337.000 pauvres
Source
La révolution industrielle
Or notre expert semble ignorer que les Etats-Unis sont devenus la première puissance économique mondiale par l’industrialisation, et grâce à ses travailleurs ouvriers et paysans.
Les premiers Américains se sont battus contre l’interdiction de créer des manufactures, imposée par l’Empire britannique, et pour conserver les colonies qui avaient un rôle de fournisseur de matières premières. Plus tard, les transports et l’agriculture se sont développés avec la locomotive et la première moissonneuse... cela s’appela la révolution industrielle.
Finalement, Boris Cyrulnik pense tout comme l’Empire Britanique et ignore l’histoire. Ces proclamés experts devraient savoir que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
La germanisation du peuple américain
L’argumentaire d’Isabelle Davion experte en histoire germanique, qui nous menace du retour au fascisme pour valider sa thèse qui masque les véritables problèmes économiques français, est faible.
Sa mondialisation, c’est d’aimer et d’aider son prochain « qui a souffert », celui qui est victime, celui qui est différent. Puisse-t-elle appliquer sa doctrine au peuple américain, à la majorité silencieuse laborieuse et à ceux à qui on ne daigne pas porter attention parce qu’ils n’ont pas la « culture » de l’élite, l’humanisme des Lumières.
Or ce peuple humilié ne se laisse plus abuser par les menaces fictives telle que le retour de la dictature.
De dictat, il n’y en a qu’un : la mondialisation, un pour tous et tous pour personne.
Pense-t-elle, madame Davion quand elle fait ses courses, à ces travailleurs esclaves et à ces bêtes chosifiées, à tous les effets visibles et pourtant niés de cette mondialisation heureuse ? Non, Trump serait Hitler, c’est son unique crédo.
Nous invitons madame Davion à consulter l’article La fortune des Bush entachée du sang des déportés
L’Union Banking Corporation avait ses bureaux à Broadway et depuis nous assistons à ce que Guy Debord appelait la société du spectacle
Nous pouvons ensuite citer William S farish président de la Standard Oil de John D Rockefeller, ami de Herman Schmitz de IG Farben, entreprise chimique qui eut ses beaux jours durant le régime nazi.
Les révélations de WikiLeaks sur les liens de Hillary Clinton avec Daesh n’ont pas posé de problème à madame Davion. Aucune tribune, aucune analyse pour les dénoncer.
Vous pourrez toujours parler de la Guerre et des Européens tout en ignorant la culture populaire, celle qui fait l’essence d’un pays.
Hillary n’est finalement pas l’héroïne annoncée des Américains et l’élection d’une femme à la tête des Etats-Unis était leur dernier souci. L’éloignement de l’intellectuel avec le reste du monde est peut être le plus grand naufrage de notre civilisation moderne.