L’emprunt obligataire lancé par la firme à la pomme lui permet d’économiser 9 milliards de dollars.. d’impôts.
L’explication est simple. Apple a besoin de cet argent pour financer une partie des 100 milliards de dollars de dividendes et de rachat d’actions qu’il a promis à ses actionnaires d’ici fin 2015. La firme, qui n’a aucune dette, possède bien 145 milliards de dollars de cash, mais une grosse partie se trouve hors du territoire américain. Rapatrier ces sommes l’obligerait à verser près de 35% de taxes. En clair, pour verser 17 milliards, Apple devrait rapatrier 26 milliards et payer 9 milliards d’impôts.
Jamais Steve Jobs n’avait versé un dollar de dividende
Du coup, la firme californienne préfère emprunter sur les marchés financiers (coût : 310 millions par an) d’autant plus qu’elle pourra bénéficier de déductions fiscales. Et d’ailleurs cette optimisation fiscale commence à inquiéter un certain nombre de représentants au Congrès américain qui s’interrogent sur la meilleure façon d’imposer les multinationales.
Mais le plus inquiétant vient sans doute de l’utilisation que veut faire Apple de cet argent. Le géant américain va utiliser 100 milliards de dollars pour verser un dividende à ses actionnaires et pour racheter ses propres actions. Se faisant, il va faire « disparaître » quelques dizaines de milliards. Tim Cook n’a-t-il donc pas mieux à faire de cet argent ?
Jamais Steve Jobs n’a versé un centime de dividende. Jamais il n’a racheté d’action. Quand le cash arrivait, il lui trouvait une finalité. L’investissait dans un nouveau projet. Visiblement, Tim Cook n’a pas la même imagination. Ni la même envergure.