« Un jour, je crois que nous pourrons envoyer des pensées complexes entre personnes via la technologie. Vous serez capable de penser à quelque chose, et vos amis pourront immédiatement ressentir la même chose aussi, si vous le voulez." a-t-il déclaré.
L’intelligence artificielle fait également partie des ambitions de Zuckerberg, et à plus court terme. Cette séance de questions-réponses a été l’occasion pour lui d’évoquer les travaux en cours dans ce domaine au sein de Facebook. Des technologies sont actuellement mises en place pour pouvoir dans l’avenir reconnaître les objets, les personnes et les scènes dans les images et vidéos publiées par les utilisateurs du réseau social. Les travaux des équipes du créateur de Facebook en matière d’intelligence artificielle ne s’arrêtent pas là, le but est de réussir à créer des technologies capables de surpasser nos sens, « des systèmes d’intelligence artificielle qui soient meilleurs que les humains pour nos principaux sens : vue, ouïe, etc. »
Ayant racheté la société Oculus VR pour 2 milliards de dollars en mars 2014, Zuckerberg mise également sur la réalité virtuelle. L’entreprise produit en effet des périphériques de réalité virtuelle sous forme de lunettes.
« les expériences immersives comme la réalité virtuelle deviendront la norme. Et après ça, nous aurons la possibilité de partager notre entière expérience sensorielle et émotionnelle avec les gens, chaque fois que nous le souhaiterions." selon lui.
Des personnalités ont posé des questions au patron du plus important réseau social au monde, tel que l’astrophysicien Stephen Hawking. Ce dernier lui a demandé à quelle question scientifique fondamentale il aimerait répondre. Mark Zuckerberg a indiqué qu’il souhaiterait porter son attention sur l’humain, évoquant entre autres, la question de l’immortalité :
« Qu’est-ce qui nous permettra de vivre éternellement ?
Qu’est-ce qui nous permettra de guérir toutes les maladies ?
Comment fonctionne le cerveau ?
Comment fonctionne l’apprentissage ?
Comment pouvons-nous donner aux humains la capacité d’apprendre un million de fois plus ?
Je suis également curieux de savoir s’il y a une loi mathématique fondamentale qui sous-tend les relations sociales entre les hommes et qui préside à l’équilibre de ceux à qui, et ce à quoi on tient. Je parie qu’il y en a une. »
Il a néanmoins tenu à préciser que « les machines ne gagnent pas » suite à une intervention d’Arnold Schwarzenegger. Voilà de quoi nous rassurer, sans aucun doute.
La question glauque de Facebook : la pédophilie, ça vous dérange ?
Un curieux loupé du réseau social, qui a demandé à des utilisateurs ce qu’ils penseraient d’un adulte réclamant des images sexuelles à une fille de 14 ans.
Des utilisateurs de Facebook ont reçu dimanche 4 mars sur le réseau social une question particulièrement dérangeante, rapporte le « Guardian » :
« »Dans un monde idéal où vous détermineriez les règles de Facebook, comment traiteriez-vous la question suivante : un message privé dans lequel un homme adulte demande à une fille de 14 ans des images sexuelles.« »
Les réponses proposées sont :
- « Ce contenu devrait être autorisé sur Facebook, et ça ne me dérangerait pas de le voir. »
- « Ce contenu devrait être autorisé sur Facebook, mais je ne veux pas le voir. » « Ce contenu ne devrait pas être autorisé sur Facebook, et personne ne devrait pouvoir le voir. »
- « Je n’ai pas de préférence sur ce sujet. »« Et la question suivante est : »En pensant aux règles pour décider si un message privé dans lequel un homme adulte demande à une fille de 14 ans des images sexuelles devrait ou pas être autorisé sur Facebook, qui idéalement devrait selon vous décider des règles ?« »Facebook décide des règles par lui-même.« »Facebook décide des règles avec l’avis d’experts externes.« »Des experts externes décident des règles et les disent à Facebook.« »Les utilisateurs de Facebook décident des règles en votant et les disent à Facebook.« »Je n’ai pas de préférence.« »
Questions envoyées par Facebook à des utilisateurs le 4 mars 2018
Les questions envoyées à des utilisateurs. (Capture d’écran du « Guardian »)
Comme le souligne le « Guardian », aucune des réponses proposées ne suggère d’impliquer la police ou un service de protection de l’enfance.
« Stupide et irresponsable »
Une parlementaire britannique, la travailliste Yvette Cooper, a critiqué ce questionnaire « stupide et irresponsable » :
« »Des hommes adultes demandant à une fille de 14 ans de leur envoyer des images sexuelles, ce n’est pas seulement illégal, c’est une faute totale, un abus effroyable et une exploitation d’enfants.
Je ne peux imaginer que les dirigeants de Facebook veuillent jamais ça sur leur plateforme, mais ils ne devraient pas envoyer des questionnaires qui suggèrent qu’ils pourraient le tolérer ou suggérer à des utilisateurs de Facebook que cela pourrait jamais être acceptable.« »
La suite du questionnaire pose d’autres questions sur l’apologie de l’extrémisme, et demande aux utilisateurs de déterminer à quel point cela leur semble important que les règles de Facebook soient élaborées de façon transparente, qu’elles soient justes, prennent en compte différentes normes culturelles et permettent « le bon résultat ».
Pédopornographie : Facebook encore à la traîne
Le vice-président Produit de Facebook, Guy Rosen, a déclaré (via Twitter) que ces questionnaires étaient « une erreur ». Ce genre de messages est envoyé régulièrement pour voir ce que pense « la communauté » de la façon dont Facebook élabore ses règles.
« »Mais ce genre d’activité est et sera toujours totalement inacceptable sur Facebook. Nous travaillons régulièrement avec les autorités lorsque on en identifie. Cela n’aurait pas dû faire partie de ce questionnaire. C’était une erreur.« »
We run surveys to understand how the community thinks about how we set policies. But this kind of activity is and will always be completely unacceptable on FB. We regularly work with authorities if identified. It shouldn’t have been part of this survey. That was a mistake.
— Guy Rosen (@guyro) 4 mars 2018
Ce questionnaire a été reçu par un journaliste du « Guardian », qui l’a reproduit sur Twitter.
La loi interdit en Grande-Bretagne de solliciter des images nues ou sexualisées d’un « enfant », soit toute personne de moins de 18 ans, relève Ars Technica.
Une appli pour moins de 13 ans
Cet envoi par « erreur » tombe d’autant plus mal, souligne le site d’actualités tech, que Facebook a lancé en octobre une appli destinée aux moins de 13 ans avec accord parental. Elargissant ainsi sa cible : en théorie, il faut avoir 13 ans minimum pour s’inscrire sur le réseau social, alors qu’en pratique de nombreux enfants y vont plus tôt : une enquête publiée par la Commission européenne en 2011 estimait que 38% des 9-12 ans étaient inscrits à un réseau social.