La Russie limite les exportations de gaz rares, un ingrédient clé pour la fabrication de puces électroniques.
La Russie, frappée par des sanctions, a limité jusqu’à la fin de 2022 ses exportations de gaz rares tels que le néon, un ingrédient essentiel pour la fabrication de puces électroniques, afin de renforcer sa position sur le marché, a déclaré jeudi le ministère du Commerce.
La limitation des exportations russes pourrait aggraver la pénurie d’approvisionnement sur le marché mondial des puces. L’Ukraine était l’un des principaux fournisseurs de gaz rares au monde jusqu’à ce qu’elle suspende la production dans ses usines des villes de Mariupol et d’Odessa en mars.
Les exportations de gaz rares, que la Russie avait l’habitude de fournir au Japon et à d’autres pays, ne seront autorisées que sur autorisation spéciale de l’État jusqu’au 31 décembre, a déclaré le gouvernement russe le 30 mai.
Cette mesure sera l’occasion de « réorganiser les chaînes qui ont été brisées et d’en construire de nouvelles », a déclaré jeudi à Reuters le vice-ministre du commerce, Vasily Shpak, via le service de presse du ministère.
La Russie représente 30 % de l’approvisionnement mondial en trois gaz rares - néon, krypton et xénon, selon l’estimation du ministère.
Taïwan, premier producteur mondial de puces, a imposé des restrictions sur les exportations de ce produit vers la Russie après que Moscou a envoyé des milliers de soldats en Ukraine le 24 février.
« Nous prévoyons d’augmenter notre capacité de production (de gaz rares) dans un avenir proche. Nous pensons que nous aurons l’occasion de nous faire entendre dans cette chaîne mondiale, ce qui nous donnera un certain avantage concurrentiel s’il est nécessaire d’établir des négociations mutuellement bénéfiques avec nos collègues », a déclaré M. Shpak.
