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Déradicaliser les complotistes

jeudi 3 novembre 2022

Docteur, c’est grave le complotisme ?

Sonia Backès, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, annonce que le gouvernement va organiser des « assises des dérives sectaires et du complotisme ».
Selon Wikipédia :
(Sonia Backès) Lors de son enfance, ses parents divorcent et elle part vivre avec sa mère à Vincennes (Val-de-Marne). Sa mère l’embrigade au sein de la scientologie et elle est scolarisée durant sa classe de CM2 à l’École de l’éveil, une école scientologue. Suivant la fermeture de cette école par l’État, elle reprend ses cours dans un collège public mais continue de grandir au sein de la scientologie. Prompte à des doutes sur la scientologie après qu’une amie l’alerte sur son caractère sectaire, elle est envoyée par sa mère au manoir de Saint Hill, le siège de la scientologie, où on lui enjoint de rompre tout lien avec son père. Elle quitte la scientologie et rejoint son père en Nouvelle-Calédonie dix jours plus tard.

Sonia Backès raconte son enfance auprès de sa mère scientologue

La secrétaire d’État à la Citoyenneté a retracé l’embrigadement sectaire de sa propre mère par l’Église de Scientologie. https://www.huffingtonpost.fr/polit...

Dérives sectaires : le gouvernement va organiser des assises.
Les signalements de dérives sectaires ont augmenté de 33,6 % en 2021, selon le rapport annuel de la Miviludes, qui doit être publié jeudi 3 novembre. Des assises des dérives sectaires et du complotisme devraient se tenir au premier trimestre 2023, a annoncé le gouvernement, et la création d’un numéro Vert est à l’étude.

Il peut être parfois difficile de comprendre les raisons pour lesquelles les gens se tournent vers des théories du complot. Pour la Dre Cécile Rousseau, il s’agit bien souvent d’une recherche de sens, mais qui cache une détresse plus profonde chez la personne. C’est sur cette détresse que tente de se concentrer l’équipe Polarisation, reliée au CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, lorsque des proches de complotistes les contactent pour de l’aide.

« Le message de base est : “Attention. Ne confrontez pas, ça ne sert à rien. Essayez de minimiser les conflits, de garder le lien en parlant d’autre chose”. »
— Une citation de Dre Cécile Rousseau, professeure en psychiatrie sociale et culturelle à l’université McGill et responsable de l’équipe Polarisation

La Dre Cécile Rousseau explique que garder contact avec la personne lui évitera de s’isoler, et pourrait ainsi la pousser à se tourner vers autre chose et à se détacher des théories complotistes.

Oui c’est grave mais il faut quand même penser que ceux qui tourne le dos aux médias et qui deviennent complotistes ont peut être des circonstances atténuantes.
Radio Canada

Retour sur notre ministre de l’économie Bruno Le Maire :

  • L’inflation pèse sur le quotidien des Français. Mais la France est le pays de la zone euro où elle est la plus faible.
    Nous le devons aux mesures prises par Emmanuel Macron : blocage des prix du gaz et de l’électricité, remise carburant.

Avec une dette de 3000 milliards du PIB et une dette de l’Etat de 5000 milliards, nous sommes en droit de nous poser des questions comme celles qui nous autorisent à penser que le gouvernement nous prends pour des cons.
Acheter du gaz russe par l’intermédiaire de l’Inde plus cher que de passer commande en direct avec Poutine nous parait un peu sordide voir totalement débile.
Mais si nous nous opposons à la stratégie de Bruno Le Maire, nous devenons tous complotistes.

En 2021, les signalements de dérives sectaires ont augmenté de 33, 6 % par rapport à l’année précédente, selon le rapport annuel de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui doit être publié jeudi 3 novembre. L’augmentation est de près de 50 % par rapport à 2015.

Au total, 4 020 signalements ont été enregistrés en 2021 et 20 ont été transmis à la justice. « Ce n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg », commente Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la citoyenneté, dont dépend l’organisme rattaché au ministère de l’intérieur.

L’augmentation statistique se double d’une évolution de forme. Au-delà de la permanence des habituelles « multinationales de la spiritualité », à l’image de la scientologie et des Témoins de Jéhovah, la Miviludes souligne la multiplication de « petites structures » présentes dans le domaine de la santé, du bien-être et de l’alimentation. Le rapport décrit un phénomène « à l’état gazeux », avec des groupes qui apparaissent et disparaissent. Enfin, « la mouvance chrétienne au sens large » représente 293 saisines, dont 106 sur le catholicisme et 168 sur le protestantisme.

Le champ de la santé représente 20 % des signalements

Le champ de la santé représente à lui seul 20 % des cas, soit 744 dossiers, dont 520 relèvent des thérapies non conventionnelles. C’est un sujet d’inquiétude, en raison du « danger majeur » que cela représente en termes de santé publique. « Quand vous avez un cancer et que l’on vous dit qu’il faut arrêter la chimiothérapie et qu’on vous vend des jus de légumes à la place, cela peut avoir des conséquences très graves », rappelle Sonia Backès.

Le rapport évoque notamment Thierry Casasnovas, qualifié de « dérapeute », contraction de dérapage et de thérapeute. Cet homme, qui se présente comme étant « naturopathe, adepte du jeûne et du régime alimentaire cru », a fait l’objet de 54 saisines auprès de la Miviludes. Pour cette dernière, il exercerait une « emprise mentale » qui est de « nature à favoriser une dérive sectaire ».

La multiplication des « gourous 2.0 »

Les rapporteurs font également état de la multiplication des « gourous 2.0 » sur les réseaux sociaux, qui touchent en particulier les plus jeunes. Leurs activités sont à mettre en perspective avec le développement de thèses complotistes, qui entretiennent un « lien clair » avec les phénomènes sectaires et en sont une « porte d’entrée ». « Cela crée un terreau favorable », résume Sonia Backès, qui s’alarme de « la vulnérabilité des Français » face à ces thèses, notamment parmi la jeunesse : « Il y a tout un travail à faire en amont sur la formation à l’esprit critique. »

La secrétaire d’État prévoit de tenir au premier trimestre 2023 les premières assises des dérives sectaires et du complotisme, qui réuniront associations de victimes, services de l’État concernés et experts. « L’idée n’est pas juste de parler, mais qu’il en sorte un plan d’action pour faire évoluer nos réponses, assure-t-elle. On veut voir quels sont les outils qui nous manquent. » La création d’un numéro Vert pour recueillir les signalements est envisagée et des évolutions législatives ne sont pas exclues.
La Croix

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