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Depuis 1978, la dette de la France a été multipliée par 27

samedi 24 juin 2023

2014
La dette publique de la France a passé mardi le cap symbolique des 2.000 milliards. Tant que les taux resteront bas, cette hausse sera indolore. Mais gare à la suite.

Macron pèse à lui tout seul 1000 milliards, et l’endettement pas du pays mais de l’Etat est de 5000 milliards.
Les actions combinées de Sarkozy, Hollande et Macron n’ont servi qu’à détruire la France.

Qu’est-ce que la dette publique ?

La dette publique correspond à l’ensemble des emprunts publics contractés par l’État, la Sécurité sociale, les organismes divers d’administration centrale (ODAC) et les collectivités territoriales.
Le détail de la dette publique, tel que présenté sur le site de l’Insee, se fonde sur la définition de la dette des administrations publiques au sens du traité de Maastricht.
Selon cette définition, la dette publique recouvre l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques : État, organismes d’administration centrale, collectivités locales et administrations de sécurité sociale.

Selon la Cour des comptes, la véritable dette, tenant compte entre autres des 3090 milliards d’euros de hors bilan, dépasserait les 240% du PIB.

4 100 milliards d’euros en 2016
4 615 milliards d’euros en 2121
dont 2 392 milliards des retraites des fonctionnaires civils de l’Etat et des militaires.
source

Le compte général de l’Etat (CGE) recense cinq catégories d’engagements « hors bilan » :

  • Les engagements pris dans le cadre d’accords bien définis
  • Les engagements découlant de la mission de régulateur économique et social de l’Etat
  • La mise en jeu de la responsabilité de l’Etat
  • Les engagements de retraite de l’Etat
  • Les autres engagements

Le timing ne pouvait pas être pire pour notre pauvre ministre des Finances, Michel Sapin. A la veille de la présentation du budget 2015, l’Insee annonce que la dette publique a officiellement passé, fin juin, la barre symbolique des 2.000 milliards d’euros. Si les marchés ne vont pas s’effondrer en apprenant la nouvelle, ce chiffre ouvre un nouveau chapitre dans la saga tragique de nos comptes publics.

C’est bien simple, la dette a été multipliée par 27 depuis 1978 ! Elle a progressé en valeur absolue chaque année, que la France soit en récession ou en croissance. Un symptôme de l’incapacité des gouvernements, de droite et de gauche, à tenir les cordons de la bourse. La dégradation des comptes s’est bien sûr accélérée depuis la crise financière de 2008 : la dette a grimpé de 25 points pour atteindre 94% du PIB fin 2013. « Près d’un mois de dépenses publiques est financé par l’emprunt », peste Didier Migaud, le président de la Cour des comptes.

Du coup, la France a perdu son fameux « AAA » attribué par les agences de notation aux meilleurs emprunteurs. Et pour cause, alors qu’elle affichait encore en 2010 le même niveau que le bon élève allemand, l’écart dépasse désormais les 15 points de PIB ! Le programme de stabilité, envoyé à Bruxelles en avril, prévoyait bien de stabiliser la dette à 95,6% fin 2015 puis d’inverser la courbe. Mais aujourd’hui plus personne n’y croit. L’agence Moody’s estime qu’elle ne commencera à refluer qu’en 2018 ! Entre-temps, la France sera rentrée dans le cercle fermé des pays riches endettés au-delà de 100% du PIB, avec le Japon, l’Italie ou les Etats-Unis.

Une hausse rendue indolore par les taux bas

Si Moody’s a décidé, le 19 septembre, de ne pas dégrader de nouveau la France, espérant du gouvernement une accélération des réformes, elle maintient plus que jamais sa « perspective négative » sur notre note. Elle déplore notamment notre tendance récurrente à ne pas respecter nos objectifs. « Même si les niveaux de dette et de déficit de la France et du Royaume-Uni [noté Aa1 avec une perspective stable] ne sont pas si différents, le Royaume-Uni a un meilleur palmarès en matière de consolidation budgétaire et il a aussi été capable de couper sensiblement dans ses dépenses », écrivent les experts.

Pour l’instant, la hausse de la dette a toutefois été relativement indolore. « La faiblesse des taux d’intérêts contribue à nous rendre insensibles à ce poison lent qu’est la dette, puisqu’alors même qu’elle progresse, son coût immédiat se réduit », constate Didier Migaud. En 2013, la charge financière est ainsi passée de 52,2 à 46,7 milliards. Et depuis, les taux ont encore baissé, tombant à 1,3% pour les emprunts à dix ans. Mais la vigie des comptes publics prévient : « Notre pays doit se préparer à payer à l’avenir un prix nettement plus élevé pour le service de la dette, alors même qu’au niveau actuel, il absorbe déjà l’équivalent des dépenses de l’enseignement scolaire. »

Challenges

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