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L’Empire occidental tremble devant la puissance du réseau social russe Telegram

lundi 19 février 2024

Le début de cette année 2024 est terrifiant pour les plus grandes puissances occidentales. La sécurité mondiale vacille devant le déferlement d’une centaine de compte du réseau social russe Telegram, administré par des étudiants, et des salariés, qui informent sur l’actualité venant de Russie. Ce système tentaculaire affole à la fois notre ministre des affaires étrangères Stéphane séjourné, et les « généraux » qui débattent sur les chaînes de télévision d’information en continu comme BFM et LCI. Nous apprenons qu’il est maintenant nécessaire de riposter et de créer nous même notre propre contre propagande à grand coup de fake news si cela nous permet de gagner cette nouvelle guerre de l’information.

Comment les services secrets se sont ils fait déborder par ces anonymes russophiles ?

Stéphane Séjourné, notre ministre de l’Europe, a maintenu sa présence sur ce réseau hostile, pour combattre l’ennemi de l’intérieur en rappelant que le couple franco-allemand est plus important que tout et que l’aide au président Zelensky s’inscrit dans la durée. Voilà comment de telles déclarations explosent l’adversaire russe et ses missiles hypersoniques.

Stéphane Séjourné est un ministre pragmatique qui délivre des analyses qui dépassent celles des experts du FMI. Il s’est évertué à analyser l’économie russe qui va très mal et selon son étude c’est l’Europe qui gagne tant sur le plan économique que du champ de bataille.

. « La Russie va mal, elle veut nous persuader du contraire, elle veut nous décourager en affirmant que le temps joue pour elle. C’est faux. Ses élites fuient, ses investissements s’effondrent, et nos économies européennes sont beaucoup plus puissantes ».
. « La France, et vous le savez, a joué un rôle majeur dans l’accord européen du 1er février que nous avons conclu pour obtenir 50 milliards d’euros pour la reconstruction et le soutien financier à l’Ukraine ».
. « Il y a quelques semaines, vous le savez, et à quelques mois des élections européennes, nous avons démasqué un réseau de 193 portails de désinformation russe, attestant aussi de l’efficacité du dispositif d’alerte. Je me félicite que nous ayons pu, avec mes collègues polonais et allemande, dénoncer ce phénomène. En tout cas, la Russie cherche clairement à déstabiliser nos démocraties ».
Déclaration de M. Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur le soutien à l’Ukraine, à l’Assemblée nationale le 13 février 2024.

L’aisance avec la quelle Séjourné à stoppé l’ingérence russe doit nous encourager à maintenir nos efforts dans la lutte contre la désinformation même si la diplomatie poutinienne affirme le contraire.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, a réagit aux déclarations antirusses des autorités françaises :
"Bien entendu, nous avons prêté attention à ces dernières déclarations émotionnelles inadmissibles contre notre pays. Sans entrer dans les détails de cet incident, qui nous sont inconnus, je dirai que la mort des gens est toujours une tragédie. Cependant, les dirigeants français refusent obstinément de reconnaître le rôle fatal que Paris, avec d’autres capitales occidentales, a joué depuis 2014 dans le développement de la crise ukrainienne, la connivence avec le régime néonazi de Kiev, qui tuait sa propre population civile dans le Donbass pendant 8 ans. Que dire de la contribution que la France apporte aujourd’hui au maintien à flot de la clique criminelle de Kiev, notamment en fournissant des armes meurtrières à grande échelle et en formant des soldats ukrainiens. Nous avons répété à plusieurs reprises que l’implication croissante de la France dans le conflit ukrainien conduisait non seulement à sa prolongation et à son escalade, mais mettait également en danger la vie des citoyens français qui, imprégnés de la propagande antirusse, sont envoyés, avec le consentement tacite des autorités, vers la zone de combat en tant que mercenaires ou volontaires.
Indignés par la mort de leurs compatriotes, les dirigeants français préfèrent cyniquement fermer les yeux sur le fait que les armes qu’ils fournissent sont délibérément utilisées par le régime de Kiev pour tuer des civils dans les villes russes. De plus, Paris a même tenté de justifier de telles atrocités par le « droit à la légitime défense », justifiant essentiellement des actes de terrorisme.
Nous espérons que cet incident amènera l’opinion publique française à réfléchir davantage à la justification de la ligne contreproductive et dangereuse de ses propres dirigeants concernant le conflit en Ukraine".

Pourquoi la Russie, aussi menteuse qu’elle puisse l’être, voit sa propre propagande relayée par la presse française ?
Ouest France assume ce rôle et disons le, plutôt avec un certain zèle.

L’économie de la Russie affiche une santé insolente malgré les sanctions

En dépit du conflit en Ukraine et des sanctions économiques prises notamment par les États-Unis et l’Union européenne, la Russie a bouclé l’année 2023 avec une croissance de 3 %. Un rebond qui a déjoué tous les pronostics.

2,6 %. C’est le taux de croissance que prédit le Fonds monétaire international (FMI) pour la Russie en 2024, dans ses dernières perspectives de l’économie mondiale. Une performance qui surpasse largement les prévisions pour la zone euro. « [Elle] devrait passer d’un taux faible estimé à 0,5 % en 2023, dû à une exposition relativement élevée à la guerre en Ukraine, à 0,9 % en 2024 », avance l’institution internationale, qui, l’an dernier, avait sous-estimé la résistance de l’économie russe. Au lieu de la récession annoncée en conséquence de la guerre, le pays a enregistré une croissance d’environ 3 %, quand l’Allemagne sombrait dans le négatif, plombée par la crise énergétique.
De quoi permettre à Vladimir Poutine de jubiler. « Ils ont prédit une récession, un échec, un effondrement, que sous la pression des sanctions nous reculerions, capitulerions et nous effondrions. Je voudrais leur adresser ici un geste célèbre », a-t-il déclaré, sourire en coin, en s’abstenant toutefois de joindre le geste à la parole, lors d’un déplacement dans la ville industrielle de Toula, le 1er février.

Les matières premières se vendent bien
Comment la Russie a-t-elle réalisé ce tour de force ? Pour Jean de Gliniasty, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), qui publie France : une diplomatie déboussolée, le 14 février, c’est d’abord une victoire de la diplomatie. « Elle est parvenue à trouver des marchés de substitution pour les matières premières, constate l’ancien ambassadeur de France en Russie. Il y a eu toute une préparation diplomatique pour assurer leurs arrières. »

Si les Européens ont cessé d’acheter le pétrole russe, celui-ci s’est écoulé ailleurs, en Chine et en Inde principalement. « Avant, l’Inde, c’était seulement 1 % », note l’ex-diplomate. D’autre part, la Russie est parvenue à s’entendre avec les autres pays producteurs pour maintenir des prix élevés. L’année a également été bonne pour l’agriculture. « Ils ont eu la plus grande production de céréales de leur histoire », observe Jean de Gliniasty. Ces échanges internationaux ont été rendus possibles grâce à la constitution d’une énorme flotte de navires, appelée flotte grise ou flotte fantôme, pour ses origines floues.

Chômage en baisse et salaires en hausse
Sous l’impulsion notamment du Premier ministre Mikhaïl Michoustine, la Fédération a basculé dans une économie de guerre, qui a profité à l’industrie. « La production industrielle a augmenté considérablement. Il y a 120 chars qui sortent chaque mois », décrit le chercheur de l’Iris. Conséquence : le chômage a baissé en dessous des 3 % et les salaires ont grimpé. Le déficit public, lui, est resté contenu aux environs de 1,5 % du PIB. Des efforts financés notamment en réduisant d’autres investissements et en puisant dans l’épargne. « Les réserves ont été ponctionnées. Ils avaient autour de 600 milliards de dollars. On doit être à moins de la moitié », estime Jean de Gliniasty.

Des sanctions contournées
Le sursaut de l’économie russe s’explique aussi par les angles morts des sanctions internationales. « Quand on met des sanctions et que la moitié du monde ne les suit pas, elles sont contournées », pointe l’ex ambassadeur. De nombreux produits continuent à entrer par des moyens détournés, grâce au rôle de « passerelles », tenus par des pays comme la Turquie, l’Arménie, la Géorgie ou Dubaï. « L’importation de Mercedes en Géorgie, c’est 400 fois le marché habituel », souligne Jean de Gliniasty. Dans l’autre sens, la Russie continue de faire commerce avec l’Occident, pour des produits qui ne sont pas frappés par les interdictions, comme l’uranium et le titane.
Une treizième série de mesures est en préparation, cette fois à l’encontre des pays qui participent activement au contournement.

Les Européens remplacés
La nature ayant horreur du vide, le départ massif des sociétés européennes a attiré de nouveaux investisseurs. Les usines automobiles françaises ont par exemple été confiées à des marques chinoises. « Et le marché a retrouvé son niveau d’avant la guerre. Les Chinois ont pris la place. Toutes les grandes marques sont implantées », dépeint le chercheur. 

Les prix flambent
Tout n’est toutefois pas si rose pour la population russe. L’inflation est toujours au-delà des 7 %, après avoir culminé à 15 %. « L’économie de guerre implique qu’on produise des armes et pas du beurre, explique Jean de Gliniasty. Ce n’est pas bon pour la Russie. C’est une population qui n’a plus accès au même niveau de consommation. » Les prix de certains produits de première nécessité, comme les œufs, ont flambé.

À terme, le spécialiste de la Russie souligne aussi un risque d’appauvrissement technologique et une trop forte dépendance à la Chine qui resserre chaque jour un peu plus son étreinte.

Arnaud Le Gall Ouest France

La suppression des comptes du réseau social Telegram permet à Stéphane Séjourné de détrôner Bruno Le Maire pour le prix qui récompense le meilleur médiocrate français. L’ancien compagnon de Gabriel Attal, a tenté de nous faire encore gober que l"économie russe est moins performante que celle de la France et que quelques bigleux du réseau Telegram sont capables d’anéantir la démocratie occidentale. Nous attendons la suite de cette affaire pour connaître les moyens que l’Europe va utiliser pour censurer la sphère de la réinformation.

Cet article a été rédigé sans l’aide de l’intelligence artificielle.

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