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Pourquoi Didier Raoult est-il combattu par le corps médical ?

samedi 28 mars 2020

Le conflit portant sur l’utilisation de la chloroquine dans le traitement contre le coronavirus trouve sa genèse dans une autre lutte qui est celle du sida.
L’intervention du Pr Christine Rouzioux dans la matinale de RMC du 26 mars 2020 choque les auditeurs. Christine Rouzioux déclare que : « Le Dr Raoult ne démontre pas que la chloroquine serait efficace », « Ce n’est ni fait, ni à faire » « Les résultats ne sont pas bons (...) Un essai thérapeutique demande une méthodologie rigoureuse, là il y a plein d’erreurs »
Cet acharnement intrique alors que le ministre de la santé Olivier Véran vient d’autoriser dans le cadre de l’urgence sanitaire, l’hydroxychloroquine qui peut maintenant être prescrite en traitement du COVID-19 ?

Remontons les faits datant de 2014.
L’IHU de Marseille de Didier Raoult et l’équipe du Pr Yves Lévy à Créteil (Inserm) étaient co-auteurs d’une étude sur la sida.
Ils avaient constaté la guérison spontanée apparente de deux hommes infectés par le virus du sida (VIH). « Cette observation représente une piste pour la guérison », indique Didier Raoult. La guérison serait due à l’intégration de ce rétrovirus dégradé et neutralisé dans leur ADN.
(Vous pouvez accéder à cette à cette étude
https://onlinelibrary.wiley.com/loi...)

Les chercheurs ont ainsi pu montrer qu’il était inactivé par un système d’interruptions de l’information délivrée par les gènes du virus. Ce système, dit de « codon-stop », marque la fin de la traduction d’un gène en protéine. Le virus est ainsi devenu incapable de se multiplier mais reste présent à l’intérieur de l’ADN des patients.
Les interruptions seraient dues à une enzyme connue, l’Apobec.
Actuellement la guérison du Sida repose uniquement sur l’idée de débarrasser l’organisme du virus.

Coronavirus
Le comité analyse recherche et expertise, CARE, mis en place par le gouvernement, est composé de douze chercheurs et médecins et vient compléter le travail du conseil scientifique Covid-19
Cette instance est présidée par la professeure Françoise Barré-Sinoussi, virologiste à l’Institut Pasteur/Inserm qui a travaillé avec Christine Rouzioux dans la découverte du virus du Sida avec le professeur Luc Montagnier.

Le Coronavirus a exhumé le vrai problème de notre système de Santé avec le conflit d’intérêt.

Yves Lévy de l’INSERM opposé à Didier Raoult
Karine Lacome rémunérée par Gilead opposée à Didier Raoult
Christine Rouzioux SIDA opposée à Didier Raoult

Sida, la solution est dans l’intégration !

28 janvier 2016

En 2014, des chercheurs de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille ont décrit 2 cas de patients qui ont guéri spontanément d’une infection par le VIH alors qu’ils étaient infectés depuis plusieurs années (Colson et al. 2014). Classiquement, en l’absence de traitement, l’exposition au virus entraîne une évolution vers le stade SIDA. Cependant dans une infime proportion de cas, certaines personnes infectées par le VIH ne développeront jamais la maladie car leur organisme a la capacité d’empêcher le virus de se multiplier. C’est le cas de ces 2 patients qui n’ont jamais présenté de symptômes cliniques liés au VIH et aucune trace d’ADN du virus n’a été détectée dans leur sang par les tests de diagnostics utilisés habituellement dans les laboratoires. C’est grâce à l’utilisation de techniques de séquençage modernes et plus performantes que les chercheurs ont pu montrer que l’ADN du virus intégré dans le génome humain présente des mutations de l’ADN empêchant la multiplication du virus. La capacité des cellules humaines à neutraliser le virus du VIH pourrait être dû à l’action d’une enzyme, appelée APOBEC qui fait partie de l’arsenal des humains pour lutter contre le virus, mais qui est habituellement inactivée par une protéine du virus (la protéine « vif »).

Sur la base de ces observations, ces mêmes scientifiques ont alors recherché dans la littérature scientifique d’autres cas similaires, c’est-à-dire des patients chez lesquels l’ADN du virus a été intégré dans le génome humain et qui n’ont jamais présenté la
maladie. Cette synthèse d’articles scientifiques est parue dans le journal Clinical Microbiology and Infection et reconsidère l’histoire naturelle de l’infection par le VIH et les conséquences de l’exposition à ce virus. Le nombre d’articles scientifiques rapportant la guérison spontanée du VIH chez des patients est faible (22 articles). Trois articles ont retenu plus particulièrement l’attention des chercheurs dont un travail plus ancien (Schwartz et al. 1996) qui a rapporté des cas de guérison spontanée de l’infection VIH chez des patients séropositifs porteurs de séquences d’ADN du VIH. Le troisième travail a rapporté la présence d’un très faible taux d’ADN du VIH chez des homosexuels masculins exposés au virus mais dont la sérologie VIH reste négative (Zhu et al. 2003).

La présence de ces séquences virales constitue sans doute la meilleure protection du patient contre la maladie, voire même lui conférerait un statut de guérison. C’est ainsi que chez les koalas infectés par des rétrovirus, une population de koala a survécu et est devenue résistante à l’infection grâce à un processus d’endogénisation, c’est-à-dire l’intégration du virus dans leur génome qui est transféré chez leurs enfants qui deviennent naturellement résistants au virus. Par analogie, on peut spéculer que la présence de séquences VIH dégradées intégrées dans le génome humain conférerait ainsi une protection contre la maladie. Ces individus pourraient être considérés comme guéris de leur infection VIH. Par conséquent les critères de guérison du VIH doivent être revus et une définition de la guérison a ainsi été proposée par les auteurs.

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