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Vote électronique : Scytl impliqué dans la fraude aux USA est partenaire du groupe Atos

jeudi 19 novembre 2020

Sidney Powell, avocate de Donald Trump et du Général Flynn a déclaré suite à la fraude électronique des élections américaines de 2020 :
« Ce qui va être révélé aux États-Unis ne confirmera pas seulement la victoire écrasante de Trump, mais renversera très probablement de nombreuses autres élections au niveau mondial ! »

La fraude des élections américaines est peut être l’arbre qui cache la forêt.
L’implication de la société espagnole Scytl dans ce « coup d’Etat » doit nous interroger de la volonté de réintroduire le vote électronique en France.
Thierry Breton, ancien directeur du groupe Atos, et actuellement commissaire européen chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace disait que : « La France est entrée dans l’ère de la cyberguerre »

Qui sont les entreprises impliquées dans le processus du vote électronique français en 2012 ?
La question est de savoir pourquoi Atos s’est associé avec la société espagnole Scytl ?

L’entreprise est financée par trois fonds de capital-risque : Nauta Capital, Spinnaker SCR et Balderton Capital.
La société Atos Origin était en charge de piloter le projet et d’« héberger la solution » de vote électronique. L’entreprise à ce moment là était dirigée par Thierry Breton.
En octobre 2011 Atos Origin gérait déjà les élections professionnelles dans l’Éducation nationale, pour lesquelles on a constaté de multiples dysfonctionnements.

La société Scytl a acheté la société américaine SOE Software en janvier 2012, qui proposait des solutions de vote à plus de 900 administrations publiques, dans 26 États américains.

L’opacité du vote électronique cache peut être une fraude internationale.

ATOS met en demeure Numerama de supprimer son document sur le vote électronique

Le document est disponible ici

Numérama 22 juin 2012

Chargée par le ministère des affaires étrangères d’héberger la solution de vote par internet utilisée lors des élections législatives, Atos Worldline a mis en demeure Numerama de supprimer un document interne qui détaillait les mesures prévues pour assurer (ou non) la sécurité du scrutin.

A de nombreuses reprises ces derniers mois, Numerama a critiqué avec force l’opacité de l’organisation du vote par internet aux élections législatives. Il s’agit pour nous d’une question citoyenne de principe qu’en France, dans une république démocratique qui se veut exemplaire, une élection nationale soit organisée avec la possibilité donnée à tous les citoyens qui le souhaitent de contrôler la sincérité et l’intégrité du scrutin.

Plutôt que de faire œuvre de transparence, le ministère des affaires étrangères qui organisait le vote par internet dans les circonscriptions de l’étranger a réservé à des auditeurs qu’il choisissait lui-même (par appel d’offres) le soin de contrôler la plateforme de vote, et n’a même pas publié le rapport d’audit – un avis de la CNIL concernant le vote par internet cite pourtant un court extrait du rapport qui montre que des réserves ont été exprimées sur le fait qu’un même prestataire pouvait avoir accès à la fois aux mots de passe et aux identifiants des électeurs.

Il faut imaginer les réactions si une élection était organisée dans les mêmes conditions dans une république bananière. Les réactions ont été mesurées en France, parce que l’on a confiance dans le fait que la France est une démocratie qui fonctionne correctement. Mais la France a acquis cette confiance par la transparence, et il est essentiel qu’elle n’accepte aucune entorse à ce principe.

Cette semaine, après la fermeture du bureau de vote électronique, donc après qu’il puisse être éventuellement exploité à des fins malveillantes, Numerama a publié un document émanant des prestataires Atos et Scytl, choisis par l’Etat pour héberger le vote par internet et pour fournir la solution logicielle utilisée. Sur 45 pages, il détaillait l’infrastructure technique mise en place sur les serveurs de vote, et les mesures de sécurité prévues à la date d’émission du document, le 2 décembre 2011.

Ce document laissait entendre que certaines mesures pourtant exigées par le ministère et par l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) n’étaient pas prévues par Atos, au moins dans cette première version envoyée aux services du gouvernement – rappelons que nous ne savons pas si d’autres versions ont suivi, et qu’il est donc impossible d’en tirer des conclusions sur la sécurisation effective au moment du scrutin.

Or ce vendredi, Atos a choisi de mettre en demeure Numerama de retirer l’article et le document. « Comme cela figure en première page de ce document, il s’agit d’un document strictement confidentiel, qui ne doit en aucun cas être mis en ligne et diffusé au public« , nous indique le responsable Sécurité des Systèmes d’Information de la société Atos. « C’est pourquoi, nous vous demandons par la présente de retirer ou faire retirer ce contenu de votre site ou de le rendre inaccessible et ce, le plus rapidement possible ».

« Faute de constater ce retrait, nous réservons tous nos droits quant à l’opportunité d’engager d’éventuelles poursuites judiciaires« .

Probablement qu’au nom de la diffusion d’informations d’utilité publique, et eut égard au fait que nous avons attendu la fin du scrutin pour diffuser ce document pour ne pas nuire au bon déroulé de l’élection, notre condamnation judiciaire serait difficile à obtenir. Mais nous avons choisi de retirer l’article sans livrer bataille.

Car si ce document de 45 pages, d’ailleurs passé largement inaperçu, n’était que d’une importance minime à nos yeux par rapport au principe que nous défendions, cette demande expresse qu’il soit retiré conforte notre analyse sur l’absence de transparence dans l’organisation du scrutin.

Il faudra, si le gouvernement souhaite renouveler l’expérience du vote électronique, que les prochains scrutins soient organisés avec une bien plus large ouverture au public des informations qui concernent les citoyens au premier chef.

Présidentielle : les résultats du premier tour falsifiés au bénéfice de Macron ? Très improbable

Guillaume Daudin mars 2018

Plusieurs articles très partagés affirment que le président de la République Emmanuel « Macron a été éliminé au premier tour mais le gouvernement a falsifié le résultat », une assertion très insuffisamment étayée et que rien ne vient prouver en l’état.

L’AFP n’ayant pas été présente dans chacun des 66.546 bureaux de vote de France au premier tour de la présidentielle pour superviser le vote de 46,97 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales, il est impossible de valider chacun des décomptes.

Néanmoins, il est possible de revenir sur les quatre postulats ou exemples invoqués par l’article pour montrer pourquoi l’hypothèse d’une immense fraude électorale qu’il défend est très hautement improbable :

1/ Selon cet article, « presque tous les votes nuls ont été transférés vers le compte de Macron ». Selon les résultats officiels, il y a eu au premier tour 289.337 votes nuls, soit 0.61% des inscrits, et 659.997 votes blancs, soit 1.39% des inscrits. Les deux additionnés font 2% des inscrits.

Ces 2% de votes blancs ou nuls sont supérieurs aux taux observés au premier tour de la présidentielle 2012 (1,52%), 2007 (1,44%), 1981 (1,62%), 1974 (0,92%), 1969 (1,29%) et 1965 (1,01%) ; inférieurs à ceux de la présidentielle 2002 (3,38%) et 1995 (2,82%) ; égaux à ceux de la présidentielle 1988 (2%). Comme on peut le voir, les bulletins blancs ou nuls de la présidentielle 2017 sont situés pleinement dans la moyenne historique des votes blancs ou nuls de la Ve République, voire légèrement au-dessus, et sont donc cohérents avec les tendances habituelles de l’élection présidentielle.

Si au contraire, des millions de votes « nuls » avaient été cette fois émis (avant d’être falsifiés), il s’agirait d’une exception statistique totale par rapport aux précédents scrutins, ce qui rend cette hypothèse non-crédible.
Une femme vote dans un bureau de vote de Cabourg, le 23 avril 2017 (AFP / Charly Triballeau)

2/ Sur le site internet du quotidien Sud Ouest, « à 20H40 sur 6 régions, à moitié du dépouillement on avait : 1MLP (25%environ),2JLM (23%),3Jean Lassalle(17%), 4Hamon(6%), NDA,Poutou,Asselineau,Cheminade autour de 5%, et Fillon , micron, Arthaud tous autour de 2% !!!! Oui stupéfiant ! après le site a été bloqué » affirme un commentaire cité par l’article.

Sans confirmer que les résultats étaient exactement ceux-là le 23 avril 2017 à 20h40, Cédric Mousset, responsable technique du site internet de Sud Ouest a expliqué à l’AFP que la « carte électorale globale (résultats au niveau national, régional et départemental) », une projection, « était alimentée par un calcul d’agrégation des résultats des communes. A 20h40, les résultats étaient très partiels » et « la projection au niveau départemental, régional et national (...) était donc très biaisée (...). Lorsque nous nous sommes rendus compte de cette erreur, nous avons désactivé ces calculs (ndlr : la totalisation nationale) et conservé les résultats au niveau des communes » seulement.

« Nous n’avons pas rencontré de blocage » du site internet, affirme M. Mousset par ailleurs, démentant que le site a été « bloqué » à un quelconque moment, même si l’afflux de trafic les soirs d’élections peut causer des perturbations.

3/ Les petits candidats « qui n’ont pas assez de troupes pour vérifier partout » se seraient « fait voler beaucoup plus de voix ». Pourtant, aucun d’entre « petit » ou « grand » candidat n’a contesté les résultats de l’élection.
Le candidat à la présidentielle Jean Lassalle, le 23 avril 2017 dans le bureau de vote de Lourdios-Ichere (AFP / Iroz Gaizka)

« Une taule » mais « le peuple est souverain », a ainsi commenté Jean Lassalle, qui aurait été le principal floué du scrutin d’après cet article acccusateur.

Je ne jouerai pas les filles de l’air en prétendant que je suis content de ne pas être au second tour. Non ! Mais le peuple est souverain.
— Jean Lassalle (@jeanlassalle)
23 avril 2017

Quid de fraudes éventuelles ? Si des incidents massifs s’étaient produits dans des bureaux de vote, les forces de sécurité, les représentants des candidats ou les délégués du Conseil constitutionnel se seraient manifestés.

La veille du scrutin, le Front national a toutefois bien dénoncé des envois présumés de bulletins de vote Marine Le Pen déchirés dans plusieurs départements, entraînant une saisine de la commission du contrôle électoral, mais elle n’a pas du tout remis en cause la sincérité globale du scrutin.

Le Conseil constitutionnel, chargé par l’article 58 de la Constitution, de « veiller à la régularité de l’élection du Président de la République », a affirmé dans une décision du 20 juillet que « le scrutin des 23 avril et 7 mai 2017 (...) s’est dans l’ensemble déroulé dans de bonnes conditions ».

Pour effectuer le « contrôle des opérations de vote sur l’ensemble du territoire national », il avait désigné « plus de 2 000 délégués ». « Les protestations ont été peu nombreuses, les annulations de suffrages également » même si « des entorses à des règles électorales importantes ont été occasionnellement constatées », ajoute le Conseil constitutionnel.

Le Conseil constitutionnel explique avoir procédé à des « redressements » et « annulations » dans un certain nombre de cas litigieux, en Martinique, Guadeloupe, Aisne, Seine-et-Marne, Val d’Oise, Manche, etc. Mais ces cas sont résiduels par rapport au résultat global du scrutin.

L’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) invitée à observer l’élection présidentielle, ne fait pas non plus état de fraudes d’une quelconque nature dans son rapport.

4/ Il n’y aurait pas eu de bulletins blancs dans deux arrondissements de Lyon, d’après l’article. C’est pourtant faux, en consultant les résultats dans les neuf arrondissements lyonnais (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) sur le site du ministère de l’Intérieur.

Cette information erronée vient peut-être du fait que le site internet des Echos annonce 0 bulletin blanc dans le 1er et le 5e arrondissement lyonnais tandis que celui de FranceTVInfo a additionné bulletins blancs et nuls dans ces arrondissements pour les présenter sous la seule catégorie de « votes nuls », donnant le sentiment qu’il n’y avait pas de bulletins blancs.

Pour Alexandre, auteur de l’article, « la perte de confiance et le discrédit étant tellement total je n’ai même plus à apporter de preuve. Le bon sens mélangé à l’intime conviction suffisent. »

Ni le bon sens, ni l’intime conviction et encore moins le déroulement global de l’élection présidentiel tel qu’il a été rapporté par l’ensemble de candidats pourtant rivaux et de leurs très nombreux représentants partout sur le territoire, ne permettent au final d’étayer les affirmations de ce site, quand certains éléments soi-disant à charge sont carrément faux.

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