Les « modifications » des antigènes de groupes sanguins sont observées lors de leucémies aiguës ou dans d’autres maladies malignes du tissu hématopoïétique comme les syndromes myéloprolifératifs. (cancer de la moelle osseuse)
Lors de tumeurs, certains malades O peuvent devenir A ou B, on parle ici de néo-antigène. Comme lors de l’affaiblissement antigénique, ce changement de groupe est dû à un dysfonctionnement génétique. Par contre, la formation de néo-antigène n’a jamais été démontrée pour les globules rouges.
On parle alors de dysfonctionnement génétique, rendu possible avec la transcriptase inverse, les cellules humaines peuvent finalement convertir l’ARN injecté en ADN.
La transcriptase inverse, ou rétrotranscriptase, est une enzyme qui permet de convertir l’ARN en ADN. Le brin d’ADN résultant de cette réaction est appelé ADN complémentaire (ADNc).
Ces enzymes sont utilisées pas les rétrovirus qui contiennent de l’ARN. Les rétrovirus font synthétiser un ADNc par la cellule hôte afin de se répliquer.
La transcriptase inverse est employée en biologie moléculaire afin de réaliser une expérience de RT-PCR (Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction ou réaction en chaîne par polymérase après transcription inverse). Cette dernière a pour but d’amplifier une molécule d’ARN. La première étape de cette technique consiste à rétrotranscrire l’ARN en ADNc, qui sera ensuite utilisé pour la PCR.
Changement de groupe sanguin et autres surprises immuno-hématologiques
Lawrence D. Petz, M.D., et Loni Calhoun, M.T.(A.S.C.P.), S.B.B.
https://www.nejm.org/doi/full/10.10...
Des changements de groupe sanguin ont été décrits dans une variété de maladies, généralement des infections aiguës ou des néoplasmes.1 Avec l’avènement de la transplantation de moelle osseuse et d’organes solides, un nombre croissant de résultats immunohématologiques inattendus ont été notés, en particulier lorsque le donneur et le receveur sont de groupes sanguins ABO différents. Dans ce numéro du Journal, Comenzo et al.2 ajoutent à la liste des anomalies en décrivant un patient dont le groupe sanguin est passé de façon transitoire du groupe O au groupe AB après la transplantation d’un foie provenant d’un donneur du groupe AB.
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Garde-t-on sa formule sanguine toute la vie ?
Le taux de globules blancs et rouges dans le sang peut changer en fonction de l’état de santé.
Tout dépend de ce que l’on entend par « formule sanguine ». Car le sang est composé de plusieurs catégories de cellules, dont le taux peut varier. Alors que le groupe sanguin est fixé par la génétique et ne peut changer... qu’en des circonstances exceptionnelles.
Pour ce qui est du taux de globules blancs (cellules immunitaires), il varie évidemment dans le cas d’infections, mais aussi durant la grossesse, ou en fonction de l’âge. Par exemple, le taux de lymphocytes (l’un des cinq types de globules blancs) augmente lors de maladies virales ou bactériennes, et baisse avec l’âge. Les hématies ou globules rouges peuvent se dépeupler suite à une anémie ou à une hémorragie.
Mais le groupe sanguin, lui, reste le même toute la vie. Car il dépend de l’absence ou de la présence de certaines substances à la surface des globules rouges : les antigènes A, B et D. Selon que l’on possède les antigènes A, B, les deux ou aucun, on sera, respectivement, du groupe A, B, AB ou O. Et selon que l’on porte l’antigène D ou non, on sera rhésus positif (A+, B+…) ou négatif (A-, B-…).
C’est la moelle osseuse qui détermine le groupe sanguin
Or, la présence ou l’absence de ces différents antigènes est déterminée par nos gènes, elle ne peut donc changer au cours de la vie. Sauf dans un cas particulier : à la suite d’une greffe de moelle osseuse (traitement destiné à soigner certaines maladies hématologiques).
Dans ce cas, les cellules du donneur doivent être compatibles avec celles du receveur, mais pas obligatoirement du même groupe sanguin, car la compatibilité nécessaire pour une telle greffe repose sur un autre système. Et comme la greffe conduit à la production d’une nouvelle population de globules rouges du groupe sanguin du donneur… le receveur aura, dans un premier temps, deux groupes sanguins : celui déterminé par ses gènes et celui du donneur. Puis le premier sera progressivement remplacé par le second. Et il aura changé de groupe.
D’après Science & Vie Questions-Réponses n°36