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La tiers mondalisation de la médecine française et le contingentement des médicaments

dimanche 5 février 2023

Les médicaments contingentés portent atteinte à la santé des patients et minent la vie des pharmaciens d’officine.
Selon l’Agence Nationale de Sécurité et du Médicament, ces tensions en médicaments sont principalement dues à l’augmentation significative et précoce de la consommation depuis la crise Covid et aux difficultés sur les lignes de production industrielle.

La pénurie en médicaments et la tension sur les stocks sont souvent méconnues. C’est pourtant un élément important de la chaîne des médicaments.

Le processus industriel interrompu pendant la crise du Covid a du mal à redémarrer et la guerre économique entre L’Europe et la Chine ne fait que commencer.

« On s’inquiète énormément car la matière première du paracétamol est fabriquée en Chine. Avec la flambée épidémique, on n’est pas près d’en revoir ! »
Catherine Simonin, membre du bureau de France Assos Santé

Au 9 janvier, 302 médicaments majeurs sont en « tension d’approvisionnement », « rupture de stock » ou « arrêt de commercialisation », indique l’Agence nationale de sécurité du médicament.

Emmanuel Macron a fait du rapatriement de la production de médicaments une priorité. Trois ans plus tard, le bilan est maigre et les pénuries dans les pharmacies s’amplifient. Macron avait annoncé en 2020 une aide de 15 milliards d’euros pour l’innovation et les relocalisations.
« Pour la première fois depuis plus de 12 ans on a recréé des emplois industriels en France ».

La surconsommation de médicaments semble être le problème majeur au sein des pays développés ainsi que le lobbying des laboratoires sur les prescriptions des médecins.
Rapportée à la population, la consommation de médicaments et autres produits pharmaceutiques a été, en moyenne, de 488 euros par habitant en 2018.
La consommation de médicaments représentait 20% du total des dépenses de santé en moyenne soit environ 800 milliards de dollars au sein des pays de l’OCDE.
Nous avons fait de même avec les vaccins qui ont coûté très chers et ces milliards de doses vont finir à la poubelle tout en enrichissant les laboratoires.

Amen

Covid-19 en Chine : les pénuries de médicaments risquent (encore) de s’accentuer en France

La crise sanitaire qui frappe le géant asiatique fait redouter des arrêts de production et des réquisitions, alors qu’est fabriquée dans le pays une grande part des principes actifs présents dans les produits consommés en France.

La flambée des contaminations en Chine fait redouter des arrêts de production et des réquisitions dans le pays, au risque d’entraîner des pénuries en France.

La flambée des contaminations liées au Covid-19 en Chine va-t-elle aggraver la pénurie de paracétamol et antidouleurs ? Afin de répondre aux besoins de sa population, Pékin a réquisitionné certaines usines et limité les exportations de médicament. « En plus d’être elle-même en pénurie, la Chine rencontre des problèmes de production, via l’arrêt de chaînes d’approvisionnement », indique à L’Express Anne Sénéquier, directrice de l’observatoire de la santé mondiale à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). Sont concernés des médicaments pédiatriques, notamment le paracétamol et l’amoxicilline. Pas moins de « 80 % des principes actifs, la matière première pour nos médicaments, sont fabriqués en Chine et en Inde », rappelle Rémi Salomon, président de la conférence des présidents des commissions médicales des CHU.

Depuis une trentaine d’années, la France a délocalisé la production de nombreux médicaments dans les pays d’Asie du Sud-Est.

L’Express

Les pays occidentaux comme la France commencent à délocaliser leur production de médicaments au cours des années 1990. Pour limiter leurs coûts, des industriels se tournent principalement vers l’Inde et la Chine, où la main-d’œuvre leur revient moins cher. Cette délocalisation est facilitée par l’expiration de nombreux brevets qui permet le développement de médicaments génériques. Délocaliser leur sert également à échapper à des normes environnementales de plus en plus strictes en Europe.

Une fiscalité avantageuse

D’abord d’ordre fiscal, avec les « China High Tech Enterprise » (CHTE). Cette certification, permet à une entreprise ayant le statut CHTE de bénéficier d’une réduction d’impôt à 15%, au lieu des 25% conventionnels. Déjà en 2011, 41 000 entreprises bénéficiaient de ce statut, qui s’applique aux secteurs stratégiques, dont lepharmaceutique. Néanmoins, plusieurs conditions sont à remplir :

· Être établi en Chine depuis au moins un an.

· Être en possession de la propriété intellectuelle pour la technologie principale de l’entreprise.

· Employer du personnel qualifié, dont au moins 30% possède une licence ou un diplôme de l’enseignement supérieur, et au moins 10% est engagé dans les activités de R&D de l’entreprise.

· Consacrer de 3 à 6% (selon le chiffre d’affaires de l’entreprise) des revenus à la R&D, et 60% de cet investissement en recherche en Chine.
· Toucher des revenus dont au moins 60% proviennent de produits de haute technologie.

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