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L’affaire Epstein et ses implications en France

samedi 19 juillet 2025

En 2019, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs pour révéler des infractions commises sur le territoire national et à l’étranger concernant des victimes françaises.
Selon le journal Le Monde, le parquet avait annoncé que l’enquête portait sur :

  • viols sur mineurs de plus de 15 ans, viols sur mineurs de 15 ans
  • agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans
  • agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans
  • et association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes, et associations de malfaiteurs en vue de commettre des délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement.

L’enquête a été confiée à l’Office central pour la répression des violences faites aux personnes pour révéler d’ « éventuelles infractions commises non seulement sur le territoire national, mais aussi à l’étranger au préjudice de victimes françaises ».
L’association Innocence en danger avait saisi le parquet français. Epstein possédait un appartement à Paris et faisait des allers-retours réguliers en France. Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, et Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, avaient réclamé l’ouverture d’une enquête « afin que toute la lumière soit faite » :
« L’enquête américaine a mis en lumière des liens avec la France. Il nous semble ainsi fondamental, pour les victimes, qu’une enquête soit ouverte en France. »

L’association Innocence en danger avait averti la justice française : « La France est concernée par ce dossier puisque les investigations menées par le FBI font apparaître plusieurs personnes de nationalité française ».

La ministre de la Justice de l’époque, Nicole Belloubet, avait répondu que « Les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement ».
« Les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement. Depuis 2013, les instructions individuelles sont prohibées, conformément au principe d’indépendance de l’autorité judiciaire ».
Le parquet de Paris avait contacté l’AFP pour informer que « les éléments transmis sont en cours d’analyse et de recoupement ». « Les premières vérifications sont en cours afin de déterminer si une enquête doit être ouverte sur le territoire français ».

Circulez il n’y a rien à voir.

Jean-Luc Brunel, associé français d’Epstein

En septembre 2019, une perquisition, a été autorisée par le juge des libertés et de la détention, dans l’appartement que possédait Epstein à Paris depuis 2002 avenue Foch, lieu le plus huppé du 16e arrondissement.
Des perquisitions ont été menées dans l’agence de mannequins, Karin Models, appartenant à Jean-Luc Brunel. Brunel est apparu dès 2005, dans la procédure américaine contre Epstein, mais aussi dans celle ouverte par le parquet de Paris. Bunel était le pourvoyeur de filles et de mineures d’Epstein.
L’enquête devait aider la justice américaine pour lier l’affaire Epstein avec la France.

Le magazine « Complément d’enquête », diffusée en janvier 2025 sur France 2, a révélé qu’un deuxième Français, un certain Daniel S, recrutait des victimes pour Jeffrey Epstein.
Daniel S. n’a jamais été inquiété par la justice en France, et l’enquête s’est arrêtée après la mort de Jean-Luc Brunel. Daniel S a été présenté comme ancien photographe de mode, manager d’une chaîne de télé sur la mode basée en Russie et conseiller financier.

D’après le journal 20 minutes, Daniel S, a publié des photos de lui avec l’acteur Robert de Niro, la première dame des Philippines et le milliardaire français François-Henri Pinault et sa femme, l’actrice Salma Hayek. Une femme, prénommée Juliette, a expliqué à « Complément d’enquête » avoir rencontré Epstein en 2003, lorsqu’elle avait 20 ans, par l’intermédiaire de cet homme. Il l’avait abordé sur les Champs-Elysées en expliquant qu’il cherchait des mannequins pour travailler à New York. Quelques jours plus tard, il lui avait envoyé un billet d’avion et communiqué l’adresse du milliardaire.

Selon une victime de Brunel, une Néerlandaise de 46 ans, plusieurs mannequins vivaient dans ce logement situé avenue Hoche, près des Champs-Elysées. Des réceptions y étaient organisées « quotidiennement » avec « de riches hommes d’affaires qui étaient accompagnés de très jeunes filles ».
Pour poursuivre cette enquête, la police judiciaire a lancé un appel à témoin sur Twitter. Toute victime ou témoin est invité à « contacter le service d’enquête » afin d’être entendu.

Là où la police a échoué les internautes ont retrouvé le photographe nommé Daniel Siad d’après un blog de Mediapart.
« Bien que le reportage de Complément d’enquêtes sur Jeffrey Epstein ressemble largement au premier épisode de la mini-série Netflix, le pas de côté sur le volet français a permis de lever un coin de voile sur une discrète personnalité française du réseau tentaculaire du criminel suicidé. Daniel S. S comme Siad, pourquoi ne pas donner le patronyme ? Des internautes avisés ont eu moins de pudeur que France 2. Mais qui est Daniel Siad ? Nous ne répondrons pas à cette question ici. La proximité de cet homme avec Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell et Jean-Luc Brunel reste à établir. En-tout-cas, il fréquente de hautes personnalités du monde économique et politique aux quatre coins de la planète ».

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