BRUXELLES (AP)
Von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, ont échangé ces messages alors que la COVID-19 ravageait les communautés européennes, du Portugal à la Finlande, et que l’UE s’efforçait d’acheter des millions de vaccins difficiles à trouver. Elle était soumise à une surveillance intense pour tenir ses promesses.
Le journal américain a poursuivi l’exécutif de l’Union européenne en justice après que celui-ci ait refusé de partager les messages en vertu des lois sur la transparence. En mai, le tribunal a déclaré que la Commission n’avait pas fourni d’explication crédible pour justifier son refus d’accès.
Dans une lettre adressée au Times le 28 juillet, la Commission a déclaré que le chef de cabinet de von der Leyen, Bjoern Seibert, avait examiné le mois dernier le téléphone qu’elle utilise et son application Signal et « n’avait trouvé aucun message correspondant à la description donnée » dans la demande du journal.
Elle a ajouté que M. Seibert avait également vérifié son téléphone en 2021 et constaté que les messages servaient uniquement à garantir que les appels entre Mme von der Leyen et M. Bourla puissent être organisés selon les besoins, et qu’ils n’étaient donc pas conservés comme des documents officiels.
La commission insiste sur le fait que les SMS et autres communications électroniques « éphémères » ne constituent pas nécessairement des documents d’intérêt qui doivent être conservés ou rendus publics.
C’est Mme Von der Leyen elle-même qui était chargée de décider si ces SMS constituaient des documents ayant une valeur et méritant d’être conservés.
La commission a également noté dans sa lettre que son téléphone avait été remplacé « plusieurs fois » depuis l’échange des messages, la dernière fois au milieu de l’année 2024. Son cabinet a déclaré que les anciens messages n’avaient pas été conservés et que les téléphones avaient été « formatés et recyclés ».
Les détracteurs accusent von der Leyen et Seibert de centraliser le pouvoir au sein du puissant exécutif de l’UE, en contrôlant étroitement les personnes qui travaillent dans les cabinets des différents commissaires politiques et en filtrant les communications.
Von der Leyen a survécu à un vote de défiance au Parlement européen le 10 juillet, le premier contre un président de la Commission depuis plus de dix ans, qui avait été convoqué en partie à cause du scandale des SMS surnommé « Pfizergate », de l’utilisation abusive présumée des fonds de l’UE et d’allégations douteuses concernant l’ingérence électorale.













