L’égalité entre les hommes et les femmes : à l’ordre du jour de la présidence...UE
La présidence hongroise travaille sur le perfectionnement du Pacte européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Le projet de document aligné sur la stratégie Europe 2020 a été présenté à la réunion de Budapest du groupe d’experts de haut niveau. L’impact de la crise sur l’égalité des sexes a également été examiné.
Bien que du point de vue légale la discrimination entre les hommes et les femmes soit interdite dans l’Union européenne, l’égalité réelle n’a toujours pas été atteinte. La répartition des tâches est inégale entre les hommes et les femmes et les femmes sont sous-représentées dans de nombreux domaines tels que les sciences ou la prise de décisions. Par surcroît leur rémunération est en générale inférieure à celle des hommes. En plus les femmes assument plus de « tâches non rémunérées » car dans la plupart des cas ce sont les femmes qui s’occupent des tâches ménagères ou des soins des personnes âgées ou des enfants.
Les hommes peuvent cependant subir des discriminations dans de nombreux domaines ou activités, notamment l’éducation des enfants. La politique pour l’égalité entre les hommes et les femmes cherche à apporter des solutions à la discrimination subie par les hommes également.
Les efforts de l’Union européenne
Dans le Pacte européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes les Etats membres se sont engagés au plus haut niveau politique, de garantir l’égalité entre les hommes et les femmes. Le renouvellement de la convention adoptée en 2006 figure parmi les objectifs de la présidence hongroise afin de s’aligner sur la stratégie Europe 2020 et la stratégie de la Commission relative au même domaine.
Le premier projet de texte de ce document a été présenté à la réunion de Budapest du 12 janvier 2011 du groupe de travail de haut niveau. Conformément aux projets de la présidence, cette question sera inscrite à l’ordre du jour de la réunion du 7 mars des ministres en charge de l’emploi et des affaires sociales de l’Union européenne. L’un des objectifs de la présidence hongroise vise l’adoption de la déclaration à l’occasion de la session de printemps du Conseil européen où sont réuni les chefs d’Etat et de gouvernements des Etats membres afin que la question soit traitée au plus haut niveau de l’Union.
Le cadre institutionnel de la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes
Dans l’UE la politique sectorielle de l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas traitée au sein d’une formation indépendante du Conseil. Cependant de nombreux projets et actions visent à éradiquer les inégalités et Bruxelles s’efforce d’inclure le principe de l’égalité des sexes dans les différents cercles politiques.
Les dirigeants des différentes unités des autorités administratives compétentes se réunissent une fois par an dans le pays assurant la présidence. Le contenu technique de la réunion est défini par la Commission européenne dont le représentant préside la séance et la Commission en rédige l’ordre du jour. Outre les spécialistes délégués par les Etats membres, les représentants du secrétariat général du Conseil assistent également à la réunion.
Le groupe de travailjoue un rôle clé dans la définition de la stratégie à long terme de l’UE relative à l’égalité entre les hommes et les femmes et permet l’échange de pratiques entre les Etats membres. Lors de cette réunion une concertation sur les tâches relatives à la session de la Commission de la condition de la femme, commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a également lieu.
Conformément à la répartition actuelle des tâches, c’est la Hongrie qui prendra la parole en 2011 au nom de l’UE dans la commission sur la condition de la femme.
La Plate-forme d’action de Pékin et l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes
L’un des sujets prioritaires de la réunion de Budapest portait sur l’impact de la crise sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Il a été constaté que l’impact de la crise a touché les populations des Etats membres de manières et dans des mesures inégales. Mais pour apprécier de manière exacte la situation de l’égalité entre les hommes et les femmes, des mesures et des points de mesure doivent être identifiés.
L’UE s’efforce de mettre en place un système d’indicateurs communs. Pour ce faire, elle développe des indicateurs dans les 12 domaines critiques identifiés par la Plate-forme d’action de Pékin adoptée lors de la Conférence mondiale des Nations Unies de 1995. Depuis 1999 l’Union passe ces domaines en revue et développe des méthodes de mesures propres à chaque domaine, appelées indicateurs.
L’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes ayant commencé son fonctionnement opérationnel en 2010 joue un rôle primordial dans ce domaine. L’institution indépendante contribue à l’égalité entre les hommes et les femmes en collectant des informations et en créant une base de données élargie de façon continue.
Morgane BRAVO