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Le Kosovo demande l’appui des États-Unis pour rejoindre l’Otan

jeudi 4 août 2022

Après l’échec du conflit Ukrainien, et de la visite de Nançy Pelosi à Taiwan, ni le Pentagone ni l’OTAN ni la CIA ne parviennent à allumer la mèche de la guerre pour contrer la défaite démocrate pour les élections du Congrès et du Sénat américain.
Il faut alors recourir à l’attaque sous faux drapeau pour déclencher un conflit artificiel.
La CIA soutien le Kosovo, la Russie et la Chine la Serbie.
L’ingérence russe à Belgrade est décriée par les pays et les médias occidentaux, mais en réalité la Chine est le pays qui a le plus d’influence en Serbie.

Vente d’armes : la Chine livre discrètement des missiles sol-air à la Serbie.
La Serbie a reçu un système antimissile très sophistiqué de la part de la Chine. Le président serbe Aleksandar Vucic, réélu le dimanche 10 avril 2022, devait présenter au public ce mercredi 13 avril cette « nouvelle fierté » de l’armée serbe. La croix

Mais comment arrive-t-on de l’Ukraine à la Serbie ?

La Serbie est le seul pays européen qui n’a pas imposé de sanctions à la Russie.
« D’un côté, l’exécutif de Belgrade a peur de subir un revers électoral lors des élections présidentielle, législatives et administratives qui se tiendront le 3 avril prochain » Srdan Cvijic analyste serbe
« Vucic et ses alliés craignent la réaction du Kremlin, qui d’après eux, pourrait tenter de saboter le gouvernement comme c’est arrivé au Monténégro en 2016 »

La Serbie est prise en tenaille entre la Russie et l’Europe, quoi de plus facile que déclencher un conflit avec le Kosovo qui est un pays comparable à l’Ukraine en matière de corruption.

L’équilibre fragile de la région des Balkans va être surveillé par Moscou et Pékin, l’OTAN la CIA et le Pentagone veulent à tout prix déclencher la troisième guerre mondiale.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie va-t-elle provoquer une nouvelle vague d’adhésions à l’Otan ? Sans doute car certains pays – neutres – de l’Union européenne [UE] s’interrogent sur la conduite à tenir… Si l’Irlande et l’Autriche n’envisagent pas de rejoindre l’Alliance, du moins pour le moment, d’autres sont d’autant plus prêts à franchir le pas que leurs opinions publiques y sont désormais favorables.

Tel est le cas de la Finlande, qui se ménageait la possibilité de rejoindre l’Otan sans pour autant se décider à lancer les démarches pour cela. Jusqu’alors plutôt réticente à une telle éventualité, son opinion publique a basculé depuis l’entrée des premiers chars russes en Ukraine. Selon un sondage de l’institut Taloustutkimus, 62% des Finlandais seraient désormais prêts à voir leur pays adhérer à l’Alliance et à renoncer ainsi à sa tradition de non-alignement.

La tendance est identique en Suède, où une enquête de l’institut Demoskop a montré que 51% des personnes interrogées estiment que leur pays devrait rejoindre l’Otan. Jamais une telle proportion n’avait été atteinte jusqu’à présent.

Si la Finlande et la Suède décident de faire partie de l’organisation atlantique, leur adhésion ne devrait être relativement rapide. En tout cas, elle ne devrait pas poser de problème particulier, en raison, notamment, de leur appartenance à l’UE. En revanche, il en ira tout autrement pour le Kosovo, qui a bien l’intention de rejoindre l’Otan. Qui à revoir les procédures actuellement en vigueur.

« Dans cette situation exceptionnelle, nous ne pouvons pas nous comporter comme d’habitude. Par conséquent, l’adhésion à l’UE comme à l’Otan ne peut pas se faire selon les mêmes méthodes que par le passé », a en effet affirmé Albin Kurti, le Premier ministre du Kosovo. « Il est impératif que Bruxelles, en tant que capitale de l’Otan et de l’UE, repense à une nouvelle façon de s’élargir dans les Balkans occidentaux », a-t-il insisté, le 9 mars.

Cette insistance à rejoindre l’Otan et l’UE s’explique par le fait que Pristina craint l’attitude de la Serbie, alliée de la Russie, ainsi qu’une nouvelle déstabilisation des Balkans occidentaux.

En tout cas, ce sont les justifications données par la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani Sadriu, dans un courrier adressé à son homologue américain, Joe Biden, afin d’obtenir l’appui des États-Unis pour facilier cette adhésion à l’Otan.

« Nous sommes exposés aux efforts persistants de la Russie pour saper le Kosovo et déstabiliser l’ensemble des Balkans occidentaux », a écrit M. Sadriu. Aussi, « l’adhésion du Kosovo à l’Otan est devenue un impératif », a-t-elle fait valoir.

« Nous exprimons notre espoir et nos attentes que les Etats-Unis se serviront […] de leur influence pour soutenir activement et faire avancer le processus complexe d’adhésion à l’Otan pour le Kosovo », a echaîné la président kosovare.

La demande de Pristina n’a pas que très peu de chance d’aboutir [en théorie du moins… tant les usages sont bousculés ces dernier temps]. D’abord, il faudrait que cette ancienne province serbe ayant proclamé son indépendance en 2008 [soit neuf ans après l’opération militaire menée par l’Otan contre la Serbie, ndlr] soit reconnue par l’ensemble des membres de l’Alliance. Ce qui n’est pas le cas, l’Espagne, la Roumanie, l’Espagne, la Grèce et la Slovaquie ne reconnaissant pas le Kosovo. Or, la règle de l’unanimité étant de mise pour accueillir un nouveau membre au sein de l’Otan, le voeu de Pristina est irréalisable en l’état.

Cela étant, le Kosovo n’a pas forcément besoin de rejoindre l’Otan… puisque des troupes de l’Alliance y sont déjà déployées depuis 1999, conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies. Et les États-Unis y maintiennent une présence militaire assez importante [l’équivalent d’un bataillon].

Cependant, il est vrai que le mandat de la KFOR prendra fin à un moment ou à un autre. Et celui-ci viendra quand les conditions seront « réunies » et selon la situation sécuritaire.

Laurent Lagneau · 18 mars 2022

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