Emploi, travail : Emmanuel Macron redonne le cap, mais reste flou
Le chef de l’Etat souhaite arrêter les objets et la méthode des futures concertations avec les partenaires sociaux d’ici à un mois, a-t-il précisé ce mercredi. Sans véritablement aller au-delà de ce qui a déjà été annoncé ou lancé.
Le travail ? Une question clé, exacerbée par les débats sur la réforme des retraites et à laquelle le gouvernement compte s’attaquer rapidement avec le concours des syndicats et du patronat pour ouvrir une nouvelle séquence sociale post-retraites. Avec toujours pour cap le plein-emploi. C’est en substance le contrat qu’Emmanuel Macron a proposé aux syndicats et au patronat ce mercredi lors de son interview télévisée , sans véritablement les convaincre faute d’engagements précis et nouveaux.
« Je souhaite réengager avec les partenaires sociaux très vite », a déclaré le chef de l’Etat, évoquant un délai de trois semaines à un mois pour arrêter les « objets et la méthode » des futures concertations avec les intéressés. Etant donné leurs premières réactions, très musclées , on ne voit pas les numéros un syndicaux se précipiter à l’Elysée, Matignon ou au ministère du Travail.
L’idée du gouvernement est aussi de répondre à une critique très forte qui lui est formulée à l’occasion de la bataille autour des retraites : le sujet du travail, le sens qu’on lui donne, la façon de mieux l’articuler avec la vie personnelle, les difficultés pour rester dans un poste etc. Tout cela n’a pas été abordé lors des débats actuels, alors que c’est déterminant pour accepter de travailler deux ans de plus. C’est pour ça que l’exécutif envisage, par exemple, de mettre dans son futur texte, des mesures pour renforcer les services de la petite enfance : pour compenser la perte d’avantages autour des trimestres maternité que va entraîner sa réforme des retraites.
Pour les seniors, l’exécutif mettrait aussi dans cette loi un alourdissement des indemnités en cas de ruptures conventionnelles pour les plus de 55 ans, afin de dissuader les employeurs de les licencier, pour aller plus loin que le seul index senior inscrit dans la réforme. Il devrait aussi y avoir des expérimentations de la semaine de 35 heures sur quatre jours.
Le gouvernement vise une adoption du texte avant l’été, mais le pari est risqué car ce n’est pas sûr que les syndicats, même les plus réformistes, acceptent de revenir si rapidement à la table de la concertation, après un bras de fer comme celui qui s’est engagé autour de la réforme des retraites.
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