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Le sommet du G7 peut-il acter l’entrée du Japon dans l’OTAN ?

lundi 22 mai 2023

Le Japon ne fait pas parti de l’OTAN et pourtant il est partenaire d’une autre organisation appelée QUAD.
La quadrilatérale Indo Pacifique se veut le pendant de l’OTAN dans la nouvelle stratégie américaine de guerre contre la Chine.
Le Japon n’a jamais été indépendant, il a suivi la même trajectoire que la Chine dans son évolution économique mais souffre d’une économie et d’une dette qui est devenue incontrôlable. Son salut passera-t-il par une adhésion dans l’OTAN ?

La réunion du G7 à Hiroshima est un rappel historique de la domination du Nouvel Odre Mondial imposée par les américains qui ont utilisé pour la première fois l’arme atomique.
L’article 9 de la Constitution japonaise stipule que le pays ne maintiendra pas de force armée et que le droit à l’autodéfense collective est toujours débattu.
Si le Japon dispose d’une force d’autodéfense, il ne pourra pas se déployer dans d’autres pays en cas d’attaque par un autre pays.
La constitution du Japon lui interdit de déployer des troupes dans d’autres pays en cas d’attaque

Si le Japon intègre L’OTAN, il peut bénéficier de l’article 4 du traité fondateur de l’OTAN qui prévoit que ses pays membres peuvent porter à l’attention du Conseil de l’Atlantique Nord toute question concernant en particulier la sécurité d’un Allié.

« Les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée. ».

C’est sur cette faille constitutionnelle que l’OTAN va installer une base OTAN.

OTAN

Le 31 janvier 2023, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg s’est entretenu avec le premier ministre japonais, Fumio Kishida.

Conscients que la sécurité transatlantique et la sécurité de l’Indo-Pacifique sont très étroitement liées, les deux dirigeants ont approuvé une déclaration conjointe témoignant de l’ambition commune de renforcer davantage encore la coopération OTAN-Japon.

Le secrétaire général et le premier ministre ont évoqué divers défis de plus en plus présents, comme l’attitude coercitive de la Chine ou les provocations militaires de la Corée du Nord. Ils sont convenus que la guerre d’agression que la Russie mène avec brutalité contre l’Ukraine n’était pas juste une crise européenne, mais une remise en cause de l’ordre international. M. Stoltenberg a appelé l’attention sur le fait que « Pékin suit la situation de près et tire des enseignements susceptibles d’orienter ses futures décisions ». Il a dit combien il importait de continuer à faire preuve d’unité et de fermeté afin de protéger la liberté et la démocratie face aux offensives des régimes autoritaires contre l’ordre international fondé sur des règles.

Évoquant l’important soutien japonais apporté à l’Ukraine, le secrétaire général a félicité la Japon pour sa stricte application des sanctions contre la Russie, et pour ses activités de soutien humanitaire en faveur du peuple ukrainien. Il a également félicité le Japon pour ses nouvelles stratégies de sécurité nationale et de défense nationale, qui définissent un niveau d’ambition plus élevé, qui se traduit notamment par l’adoption de nouvelles capacités et l’augmentation des dépenses de défense.

Plus tôt ce mardi, le secrétaire général s’est rendu sur la base aérienne d’Iruma, où il a rencontré du personnel des forces d’autodéfense japonaises. Il s’y est exprimé en ces termes : « J’ai été très impressionné par les différentes capacités qui m’ont été présentées ». Et d’ajouter : « Je tiens à vous remercier en particulier pour vos contributions à l’appui de l’Ukraine », soulignant que les avions-cargo de la base d’Iruma transportent des moyens qui sont d’une importance vitale pour le peuple ukrainien.

Mercredi, le secrétaire général s’entretiendra avec d’autres responsables de haut niveau, notamment avec le ministre des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi. Par ailleurs, il prononcera un discours à l’intention des étudiants de l’Université de Keio.

Réunion des partenaires de l’OTAN de la région Asie-Pacifique (AP4) et du secrétaire général STOLTENBERG

Ambassade du japon en France

À l’occasion de son déplacement en Belgique, le ministre des Affaires étrangères HAYASHI a participé le 5 avril 2023 à partir de 10h50 (17h50, heure du Japon) et pendant une quinzaine de minutes à une réunion entre les représentants des quatre pays partenaire de l’OTAN de la région Asie – Pacifique (Australie, Corée du Sud, Japon, Nouvelle-Zélande) et le secrétaire général de l’Alliance, M. Jens STOLTENBERG. Étaient donc présents à leurs côtés, M. David DUTTON (ambassadeur adjoint d’Australie auprès de l’OTAN), Mme Nanaia MUHUTA (ministre néo-zélandaise des Affaires étrangères), M. LEE Do-hoon (second vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères).

En amont de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN et de la session AP-OTAN, les représentants de l’OTAN et des AP4 ont échangé sur l’agression russe contre l’Ukraine ainsi que la situation en Corée du Nord et dans le reste de l’Asie orientale. Ils sont convenus d’une même approche conjuguant les coopérations de l’OTAN avec chacun des quatre pays à un renforcement de la coopération OTAN – AP4. En outre, ces derniers ont expliqué avoir multiplié les échanges et renforcer la cohésion entre eux depuis leur rencontre au sommet de l’année dernière. Les cinq représentants sont convenus de faire en sorte de maintenir des échanges étroits entre eux.

La Corée du Nord a critiqué la visite en Corée du Nord du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan), Jens Stoltenberg, en disant que « c’est une action de confrontation amenant un nuage de feu de la nouvelle guerre froide et un prélude à la guerre ».

SEOUL, 30 jan

L’Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) a fait cette affirmation en publiant un éditorial d’un chercheur de l’organisation des études internationales de la Corée du Nord, Kim Tong-myong, intitulé « L’action du secrétaire général de l’Otan est-elle pour inciter la fondation d’une version asiatique de l’Otan ? » Kim a déclaré que Stoltenberg est le haut responsable de l’organisation militaire qui a transformé l’Ukraine en une scène de guerre par procuration. « Le fait qu’il vienne dans un endroit d’une région Asie-Pacifique qui n’est même pas son territoire opérationnel intensifie la préoccupation », a-t-il écrit.

Stoltenberg est arrivé à Séoul dimanche pour une visite de deux jours. Lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Park Jin, il a déclaré que le soutien du Nord dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine incite le reste du monde à rester « interconnecté » dans ses efforts pour la sécurité.

Kim a indiqué que le patron de l’Otan soulèverait la nécessité de bâtir une version asiatique de l’Otan et ferait pression sur Séoul et Tokyo pour un soutien militaire passif en Ukraine à un moment où les Etats-Unis et le monde occidental ont décidé de fournir des chars à l’Ukraine. Le chercheur nord-coréen a également critiqué la Corée du Sud et le Japon en disant qu’ils se rapprochent d’une crise sécuritaire au lieu de résoudre l’angoisse concernant la sécurité en invitant un intrus dans la région.

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