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Changement climatique, droit international et pillage de l’eau douce

dimanche 1er octobre 2023

Selon les Nations Unies, le monde doit se préparer à une pénurie de l’eau douce.
L’augmentation des prélèvements des nappes phréatiques met à mal les ressources en eaux douces. Les modélisations mathématiques des cabinets de conseil comme McKinsey nous alertent sur de probables pénuries qui vont se multiplier et générer des tensions dans la chaine d’approvisionnement.

Entre les projets de « grands bassins », les livraisons d’eau douce aux pays du moyen orient et la spoliation des firmes d’embouteillage, c’est la vie qui se privatise au grand dam de l’humanité.

Les Nations Unies et la privatisation de l’eau salée.

En 2013, Ghislaine Maxwell a exposé son projet Terramar à la presse internationale patronné par l’ONU et soutenu par Jeffrey Epstein, la fondation Clinton et Lynn Forester de Rothschild.
La conférence expliquait que la communauté internationale et la société civile dans son ensemble doivent s’associer aux Nations unies pour soutenir les initiatives visant à souligner le rôle important des océans dans les objectifs de développement durable.
Le projet TerraMar a travaillé en étroite collaboration avec des médias et des réseaux sociaux comme Google et Idea Pod.

Ce projet était une coquille vide pour la privatisation des océans, des ressources de la pêche ainsi que espaces maritimes souverains.
Les délimitations des espaces maritimes sont régies par la convention des Nations Unies sur le droit de la mer qui fixe les limites extérieures de la mer territoriale (12 milles marins), les limites extérieures de la zone contiguë (24 milles marins), les limites extérieures de la zone économique exclusive (200 milles marins), et les limites issues d’accords avec des états voisins.

Si ce projet fut un flop après l’arrestation de Jeffrey Epstein, l’ONU s’est ensuite intéressé à l’eau douce.

La bataille de l’eau douce dans le cadre du changement climatique vise à construire une nouvelle législation internationale pour nous déposséder de notre droit à disposer d’une ressource vitale.

L’ONU a fait adopter en 1997 les accords de la convention de New York sur les utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation. Il est entré en vigueur en 2017, adopté par 35 états membres de l’ONU.
« l’expression ‘cours d’eau’ s’entend d’un système d’eaux de surface et d’eaux souterraines constituant du fait de leurs relations physiques, un ensemble unitaire et aboutissant normalement à un point d’arrivée commun. »

Cette convention attire l’attention sur la concession des barrages électriques et des conflits qui peuvent en découler avec deux pays frontaliers séparé par un fleuve.

La convention de New York stipule que le droit international de l’eau (à l’échelle universelle, régionale et sous régionale) établit des principes qui profitent à tous les Etats riverains et assurent la prévisibilité.
Les 286 traités actuellement en vigueur ne concernent toutefois que 61 des 200 bassins internationaux, c’est-à -dire les bassins partagés par deux ou plusieurs pays.

Historique de la Convention sur l’eau
• 1992 : Adoption de la Convention sur l’eau
• 1996 : Entrée en vigueur de la Convention
• 2003 : Adoption des amendements permettant l’adhésion à la Convention de tous les Etats Membres des Nations Unies
• 2012 : Décision de la Réunion des Parties donnant approbation générale pour toutes les futures demandes d’adhésion à la Convention
• 2013 : Entrée en vigueur des amendements de 2003
• 1er mars 2016 : Opérationnalisation des amendements : Tous les Etats membres des Nations Unies peuvent accéder à la Convention

La Conférence des Nations Unies sur l’eau s’est tenue au Siège de l’ONU à New York du 22 au 24 mars 2023. Les engagements pris à cette occasion mettront l’humanité « sur la voie d’un avenir où la sécurité hydrique sera assurée pour chacun et chacune d’entre nous », s’est félicité le Secrétaire général de l’ONU.
Le Président de l’Assemblée générale. M. Csaba Kőrösi s’est dit inspiré par « la détermination qui nous unit tous » pour arrêter le gaspillage de l’eau et favoriser le développement durable et le bien-être de l’humanité.

Pour le Secrétaire général, cela signifie renforcer la place de l’eau en tant que droit humain fondamental. Cela signifie réduire les pressions exercées sur notre système hydrologique et garantir une prise de décision judicieuse et des politiques intelligentes, a-t-il élaboré. Cela signifie développer de nouveaux systèmes alimentaires alternatifs afin de limiter l’utilisation non viable de l’eau dans la production alimentaire et l’agriculture.

La structure de cette privatisation du vivant provient du projet
TOWARDS A MORE INCLUSIVE CAPITALISM de Lynn Forester de Rothschild et de Dominic Barton du Cabinet McKinsey écrit en 2012.

En France, la production d’eau en bouteille fait des vagues dans certaines régions asséchées

Depuis vendredi, Nestlé Waters a fermé deux de ses six forages d’eau minérale à Vittel, dans les Vosges, en raison de la sécheresse. Face à l’état des nappes phréatiques et aux enjeux environnementaux, une question se pose : le marché de l’eau en bouteille a-t-il encore un avenir ?

La division de Nestlé dédiée à l’eau en bouteille a suspendu ses deux usines destinées à la production de l’eau Hépar, en raison de « conditions climatiques qui se détériorent », sans préciser la durée prévue de cette suspension.

La mairie de Vittel, qui perçoit une surtaxe sur les eaux minérales naturelles d’environ quatre millions d’euros par an, n’a pas voulu communiquer sur l’état de ses réserves souterraines, renvoyant à Nestlé.

Mais sur place, certains habitants expriment leur colère contre le groupe basé à Vevey, qui détient aussi, entre autres, les marques Contrex et Perrier. « Il n’y a plus d’eau, on arrive au bout », déclare le responsable d’un collectif citoyen à France Bleu. Il rappelle que l’état de la nappe phréatique est dénoncé depuis 30 ans.

Dans le Gard (sud), Nestlé exploite l’eau Perrier à Vergèze. La commune où se trouve l’usine Nestlé Waters Supply Sud est placée en état de « vigilance » impliquant notamment que « des limitations volontaires d’usage de l’eau sont demandées » pour les usages industriels.

Modèle sous tension

D’autres zones du Gard sont déjà en alerte renforcée ou en crise, avec interdiction de remplissage des piscines, d’arrosage du potager en journée ou de lavage des véhicules pour les particuliers. « Un arrêté préfectoral du 11 septembre 2019 impose à Nestlé de réduire ses prélèvements de 15% en alerte sécheresse et de 30% en alerte renforcée », a fait savoir la préfecture gardoise.

La firme au nid indiquait en avril moderniser le site de Vergèze « afin d’assurer l’avenir de nos activités sur le long terme », limitant « la disponibilité des produits Perrier à court terme et encore pour quelques mois. » En 2020, elle avait annoncé la suppression de 250 postes à l’horizon 2024 et un investissement de 40 millions d’euros sur le site.

« Pillage » de l’eau

La production d’eau minérale soulève aussi de fortes critiques ailleurs en France. Depuis début mai, la commune de Volvic, qui donne son nom à la marque éponyme exploitée par le groupe Danone, ainsi que 43 autres sont touchées par des mesures de limitation en raison « des conditions exceptionnelles de déficit pluviométrique », selon la préfecture du Puy-de-Dôme.

Les activités industrielles prélevant sur le réseau d’eau potable doivent réduire leurs prélèvements nets de 25%. La Société des eaux de Volvic n’y est pas soumise, car elle dispose de ses propres forages. Elle s’est toutefois engagée à abaisser de 5% ses autorisations de prélèvements pendant la durée de l’arrêté, soit jusqu’à fin juin. Ce pourcentage est normalement prévu en cas d’alerte sécheresse, fixé dans le cadre du Plan d’utilisation rationnelle de l’eau (PURE) signé en 2021. La baisse atteint 10% en cas d’alerte renforcée. Mais la mesure est jugé anecdotique et insuffisant par la population qui accuse Danone de « piller l’eau ».

Edouard de Féligonde, qui a attaqué Danone en justice l’accusant d’avoir asséché ses bassins de pisciculture, rétorque que les besoins du groupe « sont de 2,33 millions de m3. Danone, dans sa grande générosité, va restreindre de 5% ses autorisations de prélèvement, qui sont de 2,8 millions de m3. Donc Danone pompe toujours autant. » Il dénonce aussi un traitement différencié entre les entreprises. « A Riom, un brasseur doit réduire de 25% ses prélèvements nets alors que Danone, c’est 5% bruts. Grosso modo, à -25%, ce garçon va déposer le bilan. Le deux poids deux mesures, ça suffit. »

Un marché en forte croissance

La France mais aussi l’Allemagne ou l’Italie restent de grandes consommatrices d’eau en bouteille, mais l’avenir de cette industrie se joue surtout hors de l’Europe. L’eau en bouteille réalise la majorité de ses ventes dans les pays du Sud global, car elle est gage de sécurité. L’Asie-Pacifique monopolise à elle seule la moitié du marché.

Et si cinq multinationales - Pepsi, Coca-Cola, Nestlé, Danone et le canadien Primo - se trouvent en tête des producteurs, elles ne se partagent qu’un quart d’un marché mondial qui pesait l’an dernier quelque 300 milliards de dollars. Et qui pourrait atteindre plus de 420 milliards d’ici 2027.

Mais si ce marché est en forte croissance, il est placé sous haute surveillance : mi-mars, un rapport de l’ONU dénonçait les dégâts de cette industrie, accusée d’aggraver les inégalités d’accès à l’or bleu et, évidemment, d’augmenter la pollution.

RTS

DOSSIER DE PRESSE 30 Mars 2023

MESURES POUR L’EAU
PLANIFICATION ÉCOLOGIQUE
PLAN D’ACTION POUR UNE GESTION RÉSILIENTE ET CONCERTÉE DE L’EAU
S’ADAPTER DÈS AUJOURD’HUI ET CHANGER NOS HABITUDES POUR DEMAIN

⦁ Organiser la SOBRIÉTÉ
des usages de l’eau pour tous les acteurs

ÉCONOMISER L’EAU POUR TOUS LES ACTEURS
O B J E C T I F

-10 % d’eau prélevée d’ici 2030

⦁ 1 Pour toutes les filières économiques : établissement d’un plan de sobriété pour l’eau pour contribuer à l’atteinte de cet objectif. Dès 2023

⦁ 2 Pour les industries : accompagnement d’au moins 50 sites industriels avec le plus fort potentiel de réduction. Dés 2023, démarrage immédiat des travaux.

⦁ 3 Pour le bâtiment : Des travaux sont engagés afin de réduire la consommation d’eau dans les bâtiments neufs. 2024

⦁ 4 Pour les agriculteurs :
30 M€ supplémentaires par an seront consacrés au soutien des pratiques agricoles économes en eau (émergence de filières peu consommatrices d’eau, irrigation au gouttes à gouttes, etc.). À partir de 2024

⦁ 5 Pour l’État : une démarche État exemplaire de sobriété et de lutte contre le gaspillage sera engagée au sein des administrations publiques. Dès 2023

⦁ 6 Pour les citoyens : les parti-culiers seront accompagnés pour l’installation de kits hydro économes et de récupérateurs d’eau de pluie en fonction des besoins sur les territoires. Dès 2024

⦁ 7 Pour tous : une campagne de communication grand public sera lancée pour inciter tous les acteurs à la sobriété. D’ici l’été 2023

⦁ 8 Pour sensibiliser dès le plus jeune âge : les enjeux de l’eau (cycle de l’eau, éducation à la sobriété, préservation des écosystèmes aquatiques) seront renforcés dans le cadre de l’éducation à l’environnement et au développement durable auprès des scolaires. Dès 2023

MIEUX PLANIFIER OBJECTIF

décliner l’objectif territoire par territoire

⦁ 9 Chaque grand bassin versant sera doté d’un plan d’adaptation au changement climatique précisant la trajectoire de réduction des prélèvements au regard des projections d’évolution de la ressource en eau et des usages. Dès 2023

⦁ 10 Des objectifs chiffrés de réduction des prélèvements seront définis dans les documents de gestion de l’eau à l’échelle des 1100 sous bassins du pays, à savoir les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) et les projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE). A l’occasion
de leurs révisions, tous les SAGE intégreront des trajectoires de prélèvement alignées avec les scénarios prospectifs. Dès 2027

⦁ 11 Il sera progressivement mis fin aux autorisations de prélèvement au-delà de ce qui est soutenable dans les bassins versants dits en déséquilibre.
Au fur et à mesure du renouvellement des autorisations (qui s’échelonne jusqu’en 2027

MIEUX MESURER OBJECTIF
mieux piloter la ressource en mesurant mieux les volumes prélevés

⦁ 12 L’installation de compteurs avec télétransmission des volumes prélevés sera rendue obligatoire pour tous les prélèvements importants (correspondant aux seuils d’autorisation environnementale).
Lancement d’une expérimentation dans 10 territoires dès 2024, généralisation d’ici 2027

⦁ 13 L’encadrement des petits prélèvements sera renforcé,
en abaissant le seuil de déclaration des forages domestiques, tout en simplifiant la procédure de déclaration. Dès 2024

Dossier de presse 2

Optimiser la DISPONIBILITÉ de la ressource

SÉCURISER L’APPROVISION- NEMENT EN EAU POTABLE

O B J E C T I F
Réduire les fuites et sécuriser l’approvisionnement en eau potable

⦁ 14 Face aux investissements importants à faire pour réduire les fuites (170 collectivités points noirs avec des taux de fuites supérieurs à 50%) et pour sécuriser l’alimentation en eau potable (notamment les 2000 communes ayant connu des tensions en 2022), 180M€/an d’aides supplémentaires des agences de l’eau seront dé- diées au petit cycle de l’eau, conditionnés à une améliora- tion durable de la gestion de leur patrimoine.
Les aides des agences de l’eau aux collectivités seront conditionnées à des objectifs de performance de gestion de leur patrimoine. Dès 2024

VALORISER LES EAUX NON CONVENTIONNELLES
O B J E C T I F
Massifier la valorisation des eaux non conventionnelles (REUT, eau de pluie, eaux grises…) : développer 1000 projets de réutilisation sur le territoire, d’ici 2027

⦁ 15 Les freins règlementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles seront levés à la fois dans l’industrie agro-alimentaire, dans d’autres secteurs industriels et pour certains usages
domestiques, dans le respect de la protection de la santé des populations et des éco- systèmes. Dès 2023

⦁ 16 L’accompagnement des porteurs de projets de réutilisation des eaux usées traitées sera structuré autour :
⦁ d’un guichet unique pour le dépôt des dossiers : le préfet de département ;
⦁ d’un accompagnement France Expérimentation pour les dossiers innovants rencontrant des blocages réglementaires (dispositif ouvert à tous les projets favorables à la ressource en eau) ;
⦁ un chef de projets
Dès 2023

⦁ 17 Un observatoire sur la réutilisation des eaux usées traitées sera mis en place. Dès 2023

⦁ 18 Un appel à manifestation d’intérêt spécifique à destination des collectivités littorales pour étudier la faisabilité de projets de REUT sera lancé par l’État en partenariat avec l’Association nationale des élus du littoral (Anel) et le Cerema. 2024

⦁ 19 La récupération des eaux de pluie de toiture des bâtiments agricoles (notamment bâtiments d’élevage, pour l’abreuvement des animaux) sera largement soutenue en vue de sa généralisation via des aides des agences de l’eau. Dès 2024

AMÉLIORER LE STOCKAGE DANS LES SOLS, LES NAPPES, LES OUVRAGES
O B J E C T I F

Remobiliser les ressources existantes et répondre au besoin de développer l’hydrau lique agricole, dans le respect de la réglementation

⦁ 20 La préservation des zones humides sera renforcée avec 50 M€/an supplémentaires de paiements pour services écosystémiques et le Conservatoire du littoral consolidera sa stratégie d’acquisition foncière. Dès 2024

⦁ 21 Un fonds d’investissement hydraulique agricole sera abondé à hauteur de 30M€/ an pour remobiliser et moderniser les ouvrages existants (curages de retenues, entretien de canaux…) et développer de nouveaux projets dans le respect des équilibres des usages et des écosystèmes. Dès 2024

⦁ 22 Une stratégie nationale et un guide technique relatifs à la mise en place de systèmes de recharge maîtrisé des aquifères seront élaborés. 2024

Dossier de presse 3

⦁ Préserver la QUALITÉ
(Ecophyto2030) déclinera en France cette même approche relative à la limita-
Dès 2024
30 mars 2023

de l’eau et restaurer des écosystèmes sains et fonctionnels

PRÉVENIR LES POLLUTIONS
O B J E C T I F

Prévenir la pollution des milieux aquatiques et, en particulier, renforcer la protection des aires d’alimentation de captage.

⦁ 23 Tous les captages seront dotés d’un Plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE). d’ici juillet 2027

⦁ 24 En phase d’installation de nouveaux agriculteurs sur des aires d’alimentation de captage, les projets s’inscrivant dans une démarche agroécologique, d’agriculture biologique seront favorisés. Cette ambition sera portée dans le cadre de la concertation du Pacte et de la Loi d’orientation et d’avenir agricoles. 2023

⦁ 25 Dans le cadre des négo- ciations européennes du règlement pour un usage durable des pesticides (SUR), la France adaptera ses usages de produits phyto pharmaceutiques au regard des forts enjeux de santé-environnement sur les aires d’alimentation de captages.
2023

⦁ 26 La planification sur produits phytopharmaceutiques de l’usage des intrants dans les aires d’alimentation des captages. 2023

⦁ 27 Le soutien aux pratiques agricoles à bas niveau d’intrants sur les aires d’alimentation de captage sera renforcé via les agences de l’eau : revalorisation des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et aides à la bio revalorisées sur les aires alimentation de captage à hauteur de 50M€/an ; prolongation de l’expérimentation des paiements pour services environnementaux (PSE) jusqu’à la fin de la programmation PAC à hauteur de 30M€/an ; aide à l’acquisition foncière par les collectivités à hauteur de 20M€/an.
Dès 2024

⦁ 28 En cas de dépassement des exigences de qualité fixées pour les eaux destinées à la consommation humaine par un pesticide toujours utilisé, des mesures de gestion permettant de juguler le risque seront mises en place automatiquement par le préfet, en complément des mesures du plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux de la collectivité. 2024

⦁ 29 50 M€/an supplémentaires d’aides des agences de l’eau seront consacrés à la mise aux normes des stations d’épuration prioritaires.

RESTAURER LE GRAND CYCLE DE L’EAU POUR RESTAURER LA FONCTION FILTRE DE LA NATURE

O B J E C T I F
Développer les solutions fondées sur la nature dans la gestion de l’eau

⦁ 30 70 projets d’opérations phares (10 par grand bassin hydrographique) labellisées Solutions fondées sur la nature seront lancées à des fins de démonstrateurs de lutte contre les sécheresses, en particulier pour la restauration des zones humides, la renaturation ou encore la restauration des cours d’eau. Dans les outre-mer, 10 projets de solutions fondées sur la nature portant sur le petit cycle et le grand cycle de l’eau seront mis en œuvre. Dès 2023

⦁ 31 100M€ pour financer des projets de renaturation et de désimpermabilisation
des collectivités dans le cadre du Fonds vert. Dès 2023

⦁ 32 La filière de génie écologique a développé un savoir- faire en matière de reconstitution de milieux naturels, de restauration de milieux dégradés et d’optimisation de fonctions assurées par les écosystèmes. Suite au bilan du premier plan national de la filière, datant de 2012, un travail de fond sera engagé avec les acteurs pour actualiser et redynamiser ce plan. Dès 2023

Dossier de presse 4

⦁ Mettre en place les MOYENS d’atteindre ces ambitions

AMÉLIORER LA GOUVERNANCE DE LA GESTION DE L’EAU
O B J E C T I F

inclure l’ensemble des acteurs autour d’une gouvernance ouverte, plus efficace et plus lisible

⦁ 33 Chaque sous-bassin versant sera doté d’une instance de dialogue (CLE) et d’un projet politique de territoire organisant le partage de la ressource. D’ici 2027

⦁ 34 Les SAGE seront modernisés (fonctionnement simplifié des commissions locales de l’eau et portée du règlement conforté) et encouragés à définir des priorités d’usage de la ressource en eau ainsi que la répartition de volumes globaux de prélèvement par usage. Dès 2023

⦁ 35 Les conditions d’une intervention efficace des Conseils départementaux en matière d’assistance technique et financière seront facilitées. 2024

⦁ 36 Un territoire ultra-marin pilote sera accompagné pour intégrer la compétence GEMAPI dans le Plan eau DOM. 2024

⦁ 37 La participation au Comité national de l’eau sera élargie pour intégrer de nouveaux représentants des usagers de l’eau et la jeunesse. 2023

ASSURER UNE TARIFICATION ET UN NIVEAU DE FINANCEMENT DE LA GESTION DE LA RES- SOURCE EN EAU ADÉQUATS

OBJECTIF
assurer le financement de la politique de l’eau et mieux inciter à la sobriété dans les usages et à une meilleure performance des réseaux.

⦁ 38 En synthèse les moyens des agences de l’eau seront rehaussés de 475M€/an pour accompagner la mise en œuvre du Plan en rééquilibrant les financements. Dès 2024

⦁ 39 Le plafond de dépenses des agences de l’eau sera supprimé dès le prochain programme d’intervention. Dès 2025

⦁ 40 35M€/an supplémentaires seront mobilisés pour
la politique de l’eau dans les Outre-mer au titre de la solidarité inter-bassins, en contrepartie d’une gouvernance et d’une gestion confortés (contrats de progrès), auxquels s’ajoutera 1M€/an de soutien spécifique à l’ingénierie. Dès 2023

⦁ 41 La Banque des territoires mettra en place une nouvelle génération d’Aquaprêts à taux bonifié pour les collectivités territoriales, couplée à une offre d’accompagnement de bout en bout. 2023

⦁ 42 La mise en place par les collectivités d’une politique tarifaire adaptée aux enjeux des territoires sera facilitée.

  • 30 mars 2023

Un volet spécifique sur la politique tarifaire sera intégré dans les contrats de progrès des départements ultramarins. 2023

⦁ 43 Le Conseil économique social et environnemental sera saisi d’une mission sur les évolutions nécessaires pour faire des recommandations sur la tarification progressive de l’eau. 2023

⦁ 44 Dans le cadre du Plan eau DOM, l’État mènera avec les acteurs locaux les travaux requis pour sécuriser la perception des redevances des offices de l’eau et leurs missions. À partir de 2023

⦁ 45 La protection et la restauration du patrimoine naturel sera inscrite dans les programmes pluriannuels d’investissements des collectivités. Elles pourront inscrire ces projets dans les travaux éligibles aux dotations de l’État, sans contrainte de plafond. 2024

INVESTIR DANS LA RECHERCHE ET L’INNOVATION

O B J E C T I F
développer la recherche et l’innovation sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la
gestion de l’eau
, afin de franchir des paliers d’innovation.

⦁ 46 L’étude Explore 2, qui actualisera les projections hydrologiques à partir des dernières publications du GIEC, sera complétée d’une étude prospective sur l’évolution de la demande en eau en France.
D’ici 2024

⦁ 47 L’empreinte eau sera intégrée dans l’affichage environnemental.
Dès 2024

Dossier de presse 5

⦁ 48 Un volet eau de France 2030 couvrira l’ensemble
de la chaîne de valeur et des usages liés à l’eau (gestion de la ressource brute, usages
de l’eau, maîtrise de la donnée et de son analyse, traitement des eaux), comme soutien transversal aux innovations des entreprises françaises.
À partir de 2023

⦁ 49 Les programmes de re- cherche majeurs sur l’eau concourront à projeter les évolutions futures et améliorer les outils pour mettre en œuvre une politique intégrée de l’eau dans leur aménage- ment du territoire à l’heure
du changement climatique : Programme et équipements de recherche prioritaire OneWater, Partenariat euro- péen Water4All et Programme de recherche-action Plate- forme d’observation des projets et stratégies urbaines

  • Territoires.
    2023-2027
  • ⦁ Être en capacité de mieux
    répondre aux CRISES de
    sécheresse

AMÉLIORER LA GESTION DES PÉRIODES DE SÉCHERESSE
O B J E C T I F
mieux informer, prévenir les situations de tension

⦁ 50 Un outil simple d’accès et d’utilisation sera déployé afin que chacun puisse connaître les restrictions qui s’ap- pliquent en fonction de sa géolocalisation et de sa catégorie d’usager, et les
éco-gestes recommandés au regard de la situation hydrolo- gique locale.
Lancement de la version bêta d’ici l’été 2023

⦁ 51 Le guide national des restrictions sécheresse sera mis à jour pour une meilleure efficacité et adaptation des mesures au plus près des réalités du terrain.
Avant l’été 2023

  • 30 mars 2023

⦁ 52 Afin d’accompagner la prise de décision au niveau national et local, des outils seront développés pour améliorer l’anticipation des années sèches, l’identification des territoires les plus à risque, la détection des inadéquations entre prélèvements et res- sources en période d’étiage
et de suivi des impacts dans le temps.
2023-2027

⦁ Des ENGAGEMENTS
tenus

O B J E C T I F
Rendre compte des avancées et actualiser le plan autant que de besoin

⦁ 53 Il sera régulièrement rendu- compte aux parties prenantes, a minima 2 fois par an, de la mise en œuvre des mesures du plan dans le cadre du Comité national de l’eau.
Dès septembre 2023

DICOM-CAB/DOP/23 – Mars 2023

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