« Nous avions des soutiens très forts dans les deux partis dans le passé, et nous avons eu des batailles très rudes sur toutes sortes de choses - le contrôle des armes à feu et le changement climatique, l’économie et les impôts - mais pas l’extrémisme d’une frange du Parti républicain comme c’est le cas aujourd’hui ».
« Et malheureusement, beaucoup de ces extrémistes, ces extrémistes MAGA, reçoivent leurs ordres de Donald Trump qui n’a plus aucune crédibilité. Il n’en fait qu’à sa tête », a-t-elle poursuivi.
Mme Clinton, ancienne première dame, sénatrice de New York et secrétaire d’État de Barack Obama, a semblé surprise de constater que M. Trump bénéficiait encore d’un soutien populaire malgré les tentatives du pouvoir pour le faire tomber.
« Il se défend dans des actions civiles, dans des actions pénales... et quand est-ce qu’ils rompent avec lui ? » s’est elle demandée. « Parce qu’à un moment donné, il faudra peut-être déprogrammer officiellement les membres de la secte, mais il faut qu’il se passe quelque chose ».
Mme Clinton a appelé les républicains « sains » et « pragmatiques » à travailler avec leurs collègues démocrates pour rejeter « les mesures extrêmes et les personnes qui les promeuvent ».
Elle a ajouté que M. Trump et ses sympathisants devaient subir une « défaite » dans les urnes et a suggéré que le gouvernement ne devrait « donner du pouvoir » qu’au « bon » républicain.
« Nous devons les vaincre, et nous devons vaincre ceux qui contestent les élections - comme nous l’avons fait en 2020 et en 2022 », a déclaré Mme Clinton. « Et nous devons, comme vous le savez, être plus intelligents sur la façon dont nous essayons de donner du pouvoir aux personnes honnêtes au sein du Parti républicain ».
Les propos effrayants de Mme Clinton sont intervenus un jour après qu’un rapport exclusif de Newsweek a révélé que l’administration Biden « a discrètement créé une nouvelle catégorie d’extrémistes qu’elle cherche à traquer et à contrer : L’armée des adeptes du MAGA de Donald Trump ».
Le gouvernement craint qu’il y ait un fort potentiel de « violence et de troubles civils majeurs » autour de l’élection présidentielle américaine de 2024.
Selon des informations classifiées obtenues par Newsweek, le FBI s’efforce de se montrer non partisan alors qu’il mène des enquêtes « antigouvernementales » sur les soutiens du candidat républicain potentiel, avant ce que beaucoup craignent être une nouvelle élection truquée.
« Le FBI est dans une position intenable », a déclaré un fonctionnaire du FBI, qui a requis l’anonymat pour discuter de questions internes très sensibles.
Le fonctionnaire a déclaré que le FBI avait l’intention de mettre un terme au terrorisme intérieur et à toute récidive de l’attentat du 6 janvier 2021 contre le Capitole. Mais le FBI doit également préserver le droit constitutionnel de tous les Américains de faire campagne, de s’exprimer librement et de protester contre le gouvernement. En se concentrant sur l’ancien président Trump et ses militants MAGA (Make America Great Again), le FBI risque de provoquer les militants antigouvernementaux que les agences de lutte contre le terrorisme espèrent contrer.
Surtout à un moment où la Maison Blanche est confrontée à l’opposition des républicains du Congrès qui prétendent que l’administration Biden a « armé » le Bureau contre l’aile droite, elle doit agir très prudemment", a déclaré le fonctionnaire à Newsweek.
Depuis le jour où Joe Biden a pris ses fonctions, son administration a pris pour cible ses adversaires politiques, notamment ceux qui ont manifesté ou organisé des émeutes au Capitole le 6 janvier 2021, les pro-vie, les parents présents aux réunions des conseils scolaires, les catholiques traditionnels et, plus récemment, une famille chrétienne allemande respectueuse de la loi et menacée d’expulsion.
Joe Biden a diabolisé les partisans de Trump dans un discours désormais tristement célèbre, diffusé en direct dans tout le pays le 1er septembre 2022.
Les Républicains MAGA ne respectent pas la Constitution« , a déclaré Joe Biden. »Ils ne respectent pas l’État de droit, ils ne reconnaissent pas la volonté du peuple. Ils refusent d’accepter les résultats d’une élection libre« , a-t-il ajouté avec amertume, faisant référence à la croyance largement répandue selon laquelle l’élection de 2020 a été truquée. »Les forces MAGA sont déterminées à faire reculer ce pays« , a déclaré M. Biden. »Une Amérique où il n’y a pas de droit de choisir, pas de droit à la vie privée, pas de droit à la contraception, pas de droit de se marier avec la personne que l’on aime.
Poursuivant sa diatribe contre ses compatriotes américains, Joe Biden les a accusés de « promouvoir des dirigeants autoritaires, et d’attiser »les flammes de la violence politique« , ce qu’il faisait lui même en s’attaquant aux supporters de Trump. »Ils sont une menace pour nos droits personnels et pour la poursuite de la justice, pour l’État de droit, pour l’âme même de ce pays".
Dans un communiqué adressé à Newsweek, le FBI a déclaré : « La menace représentée par les extrémistes violents américains est constante, évolutive et mortelle : »L’objectif du FBI est de détecter et d’arrêter les attaques terroristes, et nous nous concentrons sur les violations criminelles potentielles, la violence et les menaces . La violence de l’extrémisme anti-gouvernemental ou anti-autorité est une catégorie du terrorisme intérieur, ainsi que l’une des principales priorités du FBI en matière de menaces« . Le FBI a ajouté : »Nous nous engageons à protéger la sécurité et les droits constitutionnels de tous les Américains et nous n’ouvrirons jamais d’enquête sur la seule base d’une activité protégée par le premier amendement, y compris les croyances ou les affiliations politiques d’une personne".
