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Obama et l’arme atomique iranienne

jeudi 12 octobre 2023

En 2018 Donald Tump s’est retiré des accords sur le programme nucléaire iranien tandis que le gouvernement « de l’ombre » d’Obama continuait les tractations en coulisse par l’intermédiaire de son ancien secrétaire d’Etat des affaires étrangères John Kerry.

La réalisation majeure du mandat de John Kerry a été de négocier le nucléaire iranien, mais pourquoi a-t-il continué de travailler anonymement sous l’administration Trump et Biden ?

Au cours des derniers mois de 2018, Kerry a organisé des réunions et s’est entretenu avec des contacts stratégiques iraniens pour tenter de relancer l’accord nucléaire en toute illégalité puisque le président Donald Trump a décidé de stopper ce programme qu’il juge mauvais pour l’Amérique.
« Les États-Unis n’ont pas besoin de la diplomatie de l’ombre de John Kerry, qui pourrait être illégale, sur l’accord iranien très mal négocié ». Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 7, 2018.

Une personne informée des réunions de l’ancien secrétaire d’Etat, affirme que Kerry a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif aux Nations unies à New York, c’était leur deuxième réunion en deux mois pour discuter des moyens de maintenir intact l’accord limitant du programme d’armes nucléaires de l’Iran.

Netanyahou a déclaré qu’il avait la preuve d’un programme « secret » d’armes nucléaires iraniennes, alors que la Maison Blanche envisage de se retirer d’un accord atomique historique auquel Israël s’oppose.
Même si les relations entre Trump et Netanyahou ne sont pas des meilleures, les transactions illégales étaient connues au sein même des acteurs concernés par une menace nucléaire iranienne.

Continuant son action diplomatique, Kerry a rencontré en avril 2018 le président allemand Frank-Walter Steinmeier, s’est entretenu séparément avec Emmanuel Macron à Paris et à New York, et a parlé au téléphone avec la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini.
Federica Mogherini, avait rencontré en 2014 le secrétaire d’État américain, John Kerry, pour parler du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP). La responsable Italienne voudrait y inclure un volet sur l’énergie, pour avoir accès au gaz naturel et au pétrole brut américain.

Kerry était il en train de négocier à la fois le nucléaire iranien et le futur conflit entre la Russie et l’Ukraine ?

Tout semble l’indiquer puisque Trump a dénoncé ce traité.
Le partenariat atlantique entre les États-Unis et l’Europe a fondé l’ordre international de l’après-guerre avec l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Donald Trump a rejeté les fondements de l’ordre international libéral avec une politique de « l’Amérique d’abord ». Le New World Order venait de trouver son opposant majeur et le nucléaire iranien était une des composantes de cet ordre concernant le moyen Orient et ses pays pétroliers et gaziers.
L’alliance transatlantique a été irrémédiablement endommagée par l’activisme de Trump concernant le commerce, l’OTAN, le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien et de l’accord de Paris sur le climat.
L’une des premières victoires de trump est apparue dès 2016, lorsque il était candidat à la présidence, il a salué les résultats du référendum du Brexit comme une « grande victoire ». Il félicitait les électeurs britanniques d’avoir exercé leur « droit sacré » de retrouver leur indépendance et de reprendre le contrôle de leur pays, de leurs frontières et de leur économie.

le Brexit a ouvert la voie à l’élection de Donald Trump pour libérer les peuples de la dictature des traités allant à l’encontre de la souveraineté des peuples qui ont le droit de décider pour eux même sans subir les contraintes d’accords négociés pour maintenir la caste mondialiste au pouvoir.
La voie de la révolte populaire était en marche et donnait un espoir d’entrevoir un monde multipolaire sans guerre.

En 2018, Donald Trump a évoqué la possibilité de retirer les États-Unis de l’OTAN.
En janvier 2019, une loi bipartite, NATO Support Act, a été approuvée par la Chambre des représentants pour interdire le retrait des États-Unis de l’alliance atlantique sans l’approbation du Sénat.
La politique de Trump a alors changé comme dans les cercles politiques américains, l’Amérique devrait se tenir à l’écart des problèmes des régions conflictuelles ainsi qu’en Europe.

La capacité d’influence des Etats Unis, qui est une puissance nucléaire, a obligé les mondialistes à changer de stratégie et de relancer à tout prix le nucléaire iranien.

Macron dans un entretien accordé à The Economist explique que l’Amérique tourne le dos au projet européen. Les risques de confrontation avec les régimes autoritaires comme la Chine, la Russie et la Turquie augmentent, l’Europe doit agir comme une puissance économique et comme une puissance stratégique « militairement souveraine ».

Reprise du nucléaire iranien

Devant ce constat qui met en échec la politique mondialiste d’Obama, Kerry a discrètement repris le lobbying pour relancer le nucléaire iranien en mettant la pression sur les membres du Congrès américain, notamment Paul Ryan, président de la Chambre des représentants.
Paul Ryan considérait dès le départ, que l’accord sur l’Iran conclu sous l’ère Obama était entaché de graves irrégularités. Ryan pense que l’Iran a renforcé son soutien au terrorisme, multiplié les violations des droits de l’homme et accéléré son programme de missiles balistiques à la suite de l’accord de juillet 2015, tout en obtenant des fonds supplémentaires grâce à l’allègement des sanctions.

Même si Trump a respecté l’accord en 2017, Rex Tillerson secrétaire d’Etat, avait prévenu qu’un examen permettra de déterminer si l’accord est dans l’intérêt des Etats Unis. « L’Iran reste l’un des principaux États soutenant le terrorisme, par le biais de nombreuses plates-formes et méthodes ». Obama et Kerry ont vigoureusement défendu les termes de l’accord, affirmant qu’il rendait Israël, le Moyen-Orient et le monde plus sûrs.
Au début de l’année 2021, John Kerry est accusé d’avoir discuté des frappes israéliennes en Syrie avec le ministre iranien des affaires étrangères. Dans un enregistrement divulgué d’une conversation téléphonique, Mohammad Javad Zarif a déclaré que M. Kerry, l’avait informé qu’Israël avait attaqué au moins 200 fois des intérêts iraniens en Syrie.
Le diplomate iranien a été étonné de cette révélation et n’a pas révélé quand la conversation avait eu lieu.
Kerry a répondu par un tweet : « Je peux vous dire que cette histoire et ces accusations sont fausses. Cela ne s’est jamais produit, que ce soit lorsque j’étais secrétaire d’État ou maintenant ». Le sénateur républicain Dan Sullivan a révélé qu’il y avait eu des discussions au sénat concernant « la trahison » de Kerry.

Nikki Haley, ancienne envoyée de l’administration Trump à l’ONU, a exigé des réponses de la part de Kerry et du président Joe Biden.
« Biden et Kerry doivent expliquer pourquoi Kerry avertirait l’Iran, le principal sponsor du terrorisme, tout en poignardant dans le dos l’un de nos plus grands partenaires, Israël », a-t-elle tweeté.

Le Cash d’Obama

En 2015, l’administration Obama a secrètement organisé la livraison par avion de 400 millions de dollars en espèces le jour même où l’Iran libérait quatre prisonniers américains et mettait officiellement en œuvre l’accord nucléaire. L’argent a été acheminé par avion en Iran avec des palettes de francs suisses, des euros et d’autres devises. Il s’agit du premier versement d’un règlement de 1,7 milliard de dollars en réponse à des plaintes déposées auprès d’un tribunal international de La Haye au sujet d’un contrat d’armement qui avait échoué à l’époque du Shah.

Trump avait répliqué en disant : « Nous avons payé 400 millions de dollars pour les otages ». « Obama a créé un très mauvais précédent. Nous avons encore deux otages là-bas, n’est-ce pas ? Qu’allons-nous payer pour eux ? Ce que nous faisons est insensé ».

En septembre 2023, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a accordé des dérogations aux sanctions iraniennes dans le cadre d’un accord sur le transfert de prisonniers.
Biden, a permis libération de cinq citoyens américains détenus en Iran en accordant une dérogation générale aux banques internationales pour qu’elles puissent transférer 6 milliards de dollars d’argent iranien gelé de la Corée du Sud au Qatar sans craindre de sanctions.

Le sénateur Chuck Grassley a déclaré : « Il est ridicule que les États-Unis soient soumis à un chantage pour payer 6 milliards de dollars pour des otages, ce qui contribuera à financer indirectement la politique étrangère numéro 1 de l’Iran : le terrorisme ».
Ces fonds ne seront utilisés pour le commerce humanitaire", a écrit M. Blinken.
Les iraniens ont répondus qu’ils s’en servirait comme bon leur semble.

Maintenant nous sommes fixés avec le conflit entre le Hamas et Israël, et le nucléaire iranien aurait pu faire basculer le monde dans l’Armageddon.
Obama et Biden portent la responsabilité d’avoir mené secrètement une nouvelle guerre nucléaire mondiale par l’entremise de l’Ukraine et de L’Iran.

« Les États-Unis financent, arment et soutiennent les deux parties du conflit entre Israël et le Hamas »
Larry Johnson ancien analyste de la CIA.

Geopolintel 12/10/2023

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