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La lutte contre l’inflation se fera au prix d’une récession ou d’une guerre mondiale

samedi 18 novembre 2023

Lutter contre l’inflation sans récession est un exercice difficile tant l’économie est sous perfusion des ajustements des banques centrales et de la planche à billet qui est la seule méthode pour donner l’illusion de croissance. Lorsque les banques centrales interviennent en ajustement de quantité de liquidités la croissance est de 10% de ce qui a été dépensé.
Au lieu de croissance on parle d’inflation et avec les taux négatifs les investisseurs s’en sont mis pleins les poches. Maintenant que les taux directeurs sont en hausse la demande va baisser ainsi que l’offre.
Sans les deux conflits ukrainien et palestinien les valeurs des actions et du dollar auraient plongé.
Il n’y a que la FMI qui ne voit pas de récession mondiale avec l’hyperinflation.

Hyperinflation

La baisse du prix de l’énergie et de l’alimentation devaient ramener une situation conforme aux objectifs des banques centrales mais au contraire ce sont les décisions politiques qui ont été le moteur de la jugulation de la situation en intervenant avec une dette encore plus importante en subventionnant l’énergie et les biens de consommation.

L’Allemagne a réussi à créer 1500 milliards de dette pour financer l’Ukraine et l’abandon du gaz russe.
L’inflation, hors énergie et produits alimentaires va continuer à un niveau très élevé et causer des faillites et du chômage de masse.

Les mondialistes et les fonds de gestion de placement n’ont jamais pensé qu’ils pouvaient perdre dans le conflit qui les opposent à la Russie qui a appris des premières sanctions prises après le coup d’Etat ukrainien de Maïdan. De plus l’attentat du gazoduc North Stream n’a pas laissé la Russie isolée, elle s’est rapproché de la Chine. Ce scénario était considéré comme le pire puisque les sanctions contres la Russie ont généré une croissance de plus de 2,5% du PIB russe et un approvisionnement en pétrole sécurisé pour la Chine. Ces deux acteurs sont maintenant à la tête du mouvement des BRICS qui vient de dépasser le G7 en terme de PIB et en liquidité. Actuellement la Chine détient 63% de la dette due aux pays du G-20 qui a vu une augmentation de 9,5% depuis la crise du Covid.

La possibilité de créer un autre foyer de tension avec la guerre entre Israël et la Palestine est la perspective de faire durer un conflit pour limiter les échanges et de priver de croissance les BRICS. Mais la véritable motivation est de raser une économie planétaire en stade terminal et sous perfusion des banques centrales. Priver l’économie réelle pour augmenter les rendements des fonds de gestion et de placement est révolu, les revenus ne peuvent plus se targuer de générer plus de richesses que l’économie réelle.

Le marché des ESG est en plein effondrement.

Vanguard l’a compris en quittant la Net Zero Asset Managers Initiative . « Nous avons décidé de nous retirer de NZAM afin de pouvoir fournir la clarté que nos investisseurs souhaitent sur le rôle des fonds indiciels et sur la façon dont nous pensons aux risques matériels, y compris les risques liés au climat »
« De telles initiatives de l’industrie peuvent faire avancer un dialogue constructif, mais parfois elles peuvent aussi semer la confusion quant aux points de vue des entreprises d’investissement individuelles. Cela a été le cas, en particulier en ce qui concerne l’applicabilité des approches nettes zéro aux fonds indiciels largement diversifiés privilégiés par de nombreux investisseurs de Vanguard »
« Ce changement de statut de membre de NZAM n’affectera pas notre engagement à aider nos investisseurs à gérer les risques que le changement climatique peut poser à leurs rendements à long terme ».

Perspectives de Vanguard.

Les banques centrales n’auront guère le choix en 2023 : pour tenter de stabiliser les prix, elles devront resserrer les conditions financières, ce qui pourrait mener à une récession mondiale, estime Josh Hirt, économiste principal de Vanguard aux États-Unis.

Selon la firme, la moitié des pressions à la hausse sur l’inflation à l’échelle de la planète sont attribuables à l’offre, en raison des effets persistants des répercussions de la pandémie sur les chaînes d’approvisionnement et de la guerre en Ukraine. L’autre moitié est causée par la demande des consommateurs.

«  Pour résoudre le problème de l’inflation, la Réserve fédérale américaine (Fed) doit vraiment ralentir l’activité économique, affirme Josh Hirt. Nous croyons que la marge de manœuvre dont dispose la Fed pour relever les taux au point de ralentir l’inflation, mais pas au point de provoquer une récession est très étroite.  »

Toutes les conditions qui ont mené à une récession par le passé sont présentes actuellement, selon Vanguard, soit :

  • les préoccupations face à l’offre et la demande d’énergie,
  • la diminution des flux de capitaux,
  • la baisse des volumes des échanges commerciaux
  • et la baisse de la production par personne.

La guerre et l"hyper profit

BlackRock, Vanguard & Co sont les principaux actionnaires des sociétés de défense les plus importantes, y compris celles qui produisent les bombes nucléaires.
BlackRock, Vanguard & Co sont présents aux États-Unis et dans l’UE dans des entrepsises comme : Boeing, Lockheed, Northrop, General Dynamics, Raytheon (États-Unis), BAE (Royaume-Uni), Rheinmetall (Allemagne), Leonardo (Italie) et beaucoup plus. BlackRock, Vanguard & Co utilisent le réarmement, les interventions militaires et les guerres menées par les États-Unis et les États de l’UE comme source de profit et sont potentiellement une menace pour l’émergence d’une guerre mondiale.

Cinq des six plus grandes entreprises mondiales de défense sont basées aux États-Unis : Lockheed Martin, RTX (anciennement Raytheon), Northrop Grumman, Boeing et General Dynamics. Ces cinq entreprises vendent depuis longtemps des armes à Israël. Les cours de leurs actions ont grimpé en flèche au début de la guerre.
En 2022, ces cinq entreprises ont engrangé la somme astronomique de 196 milliards de dollars. Leurs cinq PDG ont perçu entre 2020 et 2022, environ 318 millions de dollars en rémunération totale - salaires, actions et autres formes de paiement.
Au cours des premières semaines de la guerre à Gaza, des groupes de pression comme l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) et la Democratic Majority for Israel ont été très actifs à Washington, appelant les parlementaires à envoyer de l’argent et des armes à Israël. L’AIPAC a fait pression en faveur d’un programme de financement avant même que le président Biden ne présente sa proposition aux députés.

« Les principaux actionnaires de ces cinq entreprises de défense sont en grande partie de grands gestionnaires d’actifs, ou de grandes banques ayant des activités de gestion d’actifs, parmi lesquels BlackRock, Vanguard, State Street, Fidelity, Capital Group, Wellington, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Newport Trust Company, Longview Asset Management, Massachusetts Financial Services Company, Geode Capital et Bank of America ».

Le président Joe Biden a signé un projet de loi temporaire sur les dépenses, à la veille d’une éventuelle interruption de l’activité gouvernementale, et l’aide financière à l’Ukraine et à Israël est toujours bloquée.

Les fonds de gestion vont devoir comprendre que nos impôts ne pourrons financer éternellement leur richesse.

Geopolintel Novembre 2023

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