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Le projet de migration des Palestiniens dans le monde

vendredi 29 décembre 2023

En 2023, les Palestiniens représentaient la population la plus importante parmi les nouveaux demandeurs d’asile sur les îles grecques.
Une agence de voyages de Gaza fournissait les documents nécessaires pour le départ des Palestiniens. « Cette agence a un accord avec le consulat turc basé à Tel-Aviv et avec le Hamas. Nos empreintes digitales y sont prises ».
Un Palestinien décrit les conditions d’obtention pour avoir « Un certificat assurant que tu travailles à ton compte ou que tu es employé, un passeport à jour et un compte en banque avec au moins 1 000 dollars. » « Mais ces documents peuvent être falsifiés facilement par l’agence contre 100 dollars ».

Comment un palestinien peut avoir un passeport en règle et disposer de 1000 dollars sur son compte en banque sachant que le smic horaire en Palestine était de moins de deux euros de l’heure il y a dix ans.

En 2020, le gouvernement palestinien n’a pas pu payer régulièrement ses 180 000 fonctionnaires et a dû diviser par deux leurs salaires.
Pour l’instant, la politique de migration volontaire est soutenue par les bombardements horribles que subissent les gazaouis.
Des responsables israéliens font du lobbying en faveur d’un transfert de population qui correspond au plan d’Obama en 2012, avec le déplacement des Palestiniens au Sinaï.
Plusieurs journaux égyptiens ont fait état d’un acte de vente, sans l’accord du peuple égyptien, de 40% du Sinaï en faveur du Hamas palestinien. Cet acte aurait été saisi par l’Armée égyptienne avant la destitution de Mohamed Morsi. Il a été ratifié par l’ancien Président Egyptien Mohamed Morsi et conclu avec Barack Obama.
Une contrepartie de 8 milliards de dollars aurait été versée par l’Administration américaine d’Obama aux Frères Musulmans d’Egypte, sous prétexte de les aider pour arriver au pouvoir, après la chute de Hosni Moubarak.

Le projet de migration palestinienne occulte que ce sont les israéliens qui partent en masse.

Depuis le début du conflit, 370 000 Israéliens ont quitté le pays, sans confirmation de retour. Un nombre important d’Israéliens se sont expatriés, le plus souvent en Europe, en opposition à la politique de Benyamin Nétanyahou et de ses réformes fiscales.
Dans les alpes italiennes, des Israéliens ont créé une communauté d’expatriés appelée “Baita”. Cette initiative se retrouve au Portugal et en Grèce. Le plus important est de connaître les règles de l’espace Schengen et de disposer d’un passeport communautaire.
L’adresse du groupe est ici https://www.facebook.com/lavi.segal.7

Mais tout ne sera pas aisé pour quitter Israël

La Belgique a interdit son territoire aux colons israéliens violents et veut étendre la mesure à tout l’espace Schengen. la Belgique ne peut pas empêcher les colons d’entrer sur le territoire belge via un autre État membre. Les quatre Etats membres de l’UE ne faisant pas partie de l’espace Schengen sont l’Irlande, la Roumanie, la Bulgarie et Chypre.
À l’horizon 2025, la Commission européenne prévoit de mettre en œuvre de nouveaux systèmes de gestion des frontières dont l’autorisation de voyage ETIAS (European Travel Information and Authorisation System) et le système de contrôle EES (Entry/Exit System)
L’ETIAS est une autorisation de voyage, et non un visa, qui sera requise par les 30 Etats membres de l’espace Schengen élargi, moyennant l’acquittement d’une taxe de 7 €. Elle sera demandée aux ressortissants d’une soixantaine de pays hors Union européenne, aujourd’hui autorisés à se rendre dans les pays de l’espace Schengen élargi pour une durée maximale de 90 jours sans visa.

Mardi 5 décembre, le département d’Etat a annoncé dans un communiqué que les Etats-Unis adoptaient « une nouvelle politique de restriction en matière de visa » visant des individus soupçonnés d’avoir agi « contre la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence ou en agissant pour réduire de façon indue l’accès des civils à des services essentiels ou à des besoins essentiels ».

Un ministre israélien appelle à l’émigration volontaire des habitants de Gaza

Reuters.

JERUSALEM, 14 novembre (Reuters) - Un haut responsable d’extrême droite du gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que Gaza ne pouvait pas survivre en tant qu’entité indépendante et qu’il serait préférable que les Palestiniens qui s’y trouvent partent vers d’autres pays.

Le ministre des finances Bezalel Smotrich, qui dirige l’un des partis nationalistes religieux de la coalition de M. Netanyahu, a déclaré qu’il soutenait l’appel de deux membres du parlement israélien qui ont écrit dans un éditorial du Wall Street Journal que les pays occidentaux devraient accepter les familles de Gaza qui expriment le désir de s’installer ailleurs.

Ces commentaires soulignent la crainte d’une grande partie du monde arabe qu’Israël ne veuille chasser les Palestiniens des terres où ils souhaitent construire un futur État, répétant ainsi la dépossession massive des Palestiniens lors de la création d’Israël en 1948.

« Je salue l’initiative d’émigration volontaire des Arabes de Gaza vers des pays du monde entier », a déclaré Mme Smotrich dans un communiqué. "C’est la bonne solution humanitaire pour les habitants de Gaza et de toute la région après 75 ans de réfugiés, de pauvreté et de danger.
Il a ajouté qu’une zone aussi petite que la bande de Gaza, dépourvue de ressources naturelles, ne pouvait survivre seule, et a ajouté : « L’État d’Israël ne pourra plus accepter l’existence d’une entité indépendante à Gaza ».

M. Smotrich s’est exprimé lors de l’invasion par Israël de la bande de Gaza, une enclave côtière soumise à un blocus et dirigée par le mouvement islamiste Hamas, qui abrite quelque 2,3 millions de personnes, dont la plupart sont des réfugiés de guerres antérieures.

Les Palestiniens et les dirigeants des pays arabes ont accusé Israël de chercher à provoquer une nouvelle « Nakba » (catastrophe), nom donné au déplacement de centaines de milliers de Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de chez eux à la suite de la guerre de 1948 qui a accompagné la création de l’État d’Israël.

La plupart d’entre eux se sont retrouvés dans les États arabes voisins, et les dirigeants arabes ont déclaré que toute initiative visant à déplacer les Palestiniens serait inacceptable.

Israël a lancé l’opération de Gaza en représailles à l’attaque menée le 7 octobre par des hommes armés du Hamas qui ont fait irruption hors de l’enclave et ont pris d’assaut une série de communautés dans le sud d’Israël, tuant quelque 1 200 personnes et en prenant environ 240 en otage à Gaza, selon les chiffres officiels israéliens. Les dirigeants israéliens ont promis de détruire le Hamas et de sauver les otages.

Selon les autorités sanitaires palestiniennes, plus de 11 000 Palestiniens ont été tués au cours des semaines de bombardements israéliens sur Gaza, et des pans entiers de l’enclave ont été rasés ou réduits à l’état de ruines.

L’armée israélienne a demandé aux habitants du nord de la bande de Gaza de quitter leurs maisons et de se rendre dans le sud de la bande, où ils seraient plus en sécurité, et a déclaré qu’ils pourraient revenir une fois la situation stabilisée.

Israël a retiré son armée et ses colons de Gaza en 2005, après 38 ans d’occupation, et M. Netanyahu a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de maintenir une présence permanente à nouveau, mais qu’Israël conserverait le contrôle de la sécurité pendant une période indéterminée.

Toutefois, les intentions d’Israël à plus long terme ne sont pas claires et des pays, dont les États-Unis, ont déclaré que la bande de Gaza devrait être gouvernée par les Palestiniens.

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