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Qui gouverne les Etats Unis depuis le retrait de Biden ?

jeudi 25 juillet 2024

Devant la tentative d’assassinat de Trump, le désistement de Biden à sa réélection, la prise de pouvoir de la vice présidente Kamala Harris et du non respect du droit institutionnel dans la vacance du pouvoir de la Maison Blanche, il faut faut se demander qui gouverne actuellement les Etats Unis.

Le code diplomatique ne sait même plus si le pouvoir central se situe à Washington ou bien sans la résidence de Trump à Mar a lago. Trump attend la visite du premier ministre israélien Netanyhou, après avoir eu à discuter de solution de paix en Ukraine avec le président Zelensky, qui n’a plus de mandat présidentiel depuis le mois de mai 2024.
Cette instabilité institutionnelle et constitutionnelle est à l’image de notre monde qui est gouverné par une force invisible qui vit au crochet des subventions de nos gouvernements et qui pointe la question du droit et de la souveraineté.

Le remplacement de Joe Biden par Kamala Harris à la course présidentielle américaine a été acté par une lettre de désistement avec les coordonnées personnelles du président sans que ce courrier soit accompagné des sceaux du bureau ovale. Si Biden a été reconnu incapable de se représenter au poste de président des Etats Unis, son courrier stipule qu’il gardera ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat. La question est de savoir si son incapacité physique et intellectuelle est insuffisante pour gérer la campagne électorale et suffisante pour gérer depuis la Maison Blanche.

Cette histoire est assimilable à un « coup d’Etat », puisque la destitution du président Joe Biden doit passer par la voie de la constitution américain et l’invocation du vingt-cinquième amendement de la Constitution des États-Unis qui établit les procédures pour combler une vacance du poste de président par le vice-président.
Après le désistement de Joe Biden aux élections présidentielles moins d’un mois avant la convention démocrate, il soutient la vice-présidente Kamala Harris sans qu’il n’y ait eu de primaire pour désigner officiellement le candidat du clan démocrate.

Biden a retiré sa candidature à la réélection après des semaines de pressions au sein de son propre parti. Il s’est empressé de soutenir sa vice-président pour le remplacer en tant que tête de liste, et un grand nombre d’élus démocrates l’ont suivi. Toutefois, des démocrates influents sont restés particulièrement silencieux sur la candidature de Kamala Harris, y compris Barack Obama.
Obama a publié une déclaration dans laquelle il faisait l’éloge du bilan présidentiel de Joe Biden tout en applaudissant sa décision de se retirer de la course des présidentielles.
« Joe Biden a été l’un des présidents américains les plus importants, ainsi qu’un ami et un partenaire très cher pour moi »
« Nous naviguerons en terrain inconnu dans les jours à venir. Mais j’ai une confiance extraordinaire dans le fait que les dirigeants de notre parti seront capables de créer un processus à partir duquel un candidat exceptionnel émergera ».

Nancy Pelosi, et le leader de la majorité au Sénat, Chuck Schumer n’ont pas encore soutenu Mme Harris, il n’y a que Hillary Clinton qui la soutient tout en espérant devenir sa vice présidente et peut être la remplacer à la tête des Etats Unis et prendre sa revanche de l’élection perdue de 2016, où elle était donnée gagnante à 90% et a perdu face à la surprise Trump.

Biden ne devait faire qu’un mandat de 4 ans

Ari Emanuel, grand donateur démocrate et frère d’Emmanuel Rahm, ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche sous la présidence de Barack Obama, a critiqué Joe Biden sur son âge et sa santé mentale après le débat contre Donald Trump.
Il a révélé que pendant la campagne pour la course de 2020, Biden prévoyait de ne faire qu’un seul mandat de quatre ans en tant que président et de se retirer au profit d’un autre candidat démocrate. « Il a dit qu’il allait se présenter pour un unique mandat, et qu’il le faisait pour restaurer la démocratie. Il se présente maintenant pour un second mandat - c’est une farce, comme il dirait ». « L’argent est l’élément vital d’une campagne, et la seule façon de résoudre ce problème est peut-être que l’argent commence à se raréfier ».
Face à cette fronde de son propre parti, Biden avait exprimé à ABC News sa volonté de rester : « Si le Seigneur tout-puissant venait à me dire : »Joe, retire-toi de la course« , je me retirerais de la course ».
Et le seigneur du pouvoir profond s’est exprimé et Biden a du se retirer sous un prétexte lié à son état de santé, il venat d’attaper le covid et les américains n’ont pas eu de nouvelle avant de lire sa lettre de retrait de la campagne présidentielle de 2024.

Le pouvoir de l’AIPAC

Une coalition de la gauche américaine a demandé au président américain Joe Biden ainsi qu’aux responsables du parti démocrate de ne pas accepter les donations d’un super Pac d’un groupe pro-israélien. Le groupe Reject AIPAC, qui comprend le groupe Justice Democrats du Congrès et le groupe Democratic Socialists of America, s’est adressé à l’American Israel Public Affairs Committee et à ses partenaires.

L’AIPAC a déjà dépensé des millions de dollars dans la campagne de Biden, et le soutien du président envers Israël a divisé le clan démocrate. Biden était agacé par la politique de Benyamin Netanyahou, il avait même bloqué une livraison de munitions sous la pression du Congrès. Le renoncement de Biden est intervenu juste avant la visite du premier ministre israélien Netanyahou, dont nous savons qu’elle est promue par l’AIPAC pour influencer le Congrès dans le financement des armes pour le conflit à Gaza.

L’opposition au soutien des Etats-Unis à Israël a pesé sur le vote en faveur de Biden lors des récentes primaires démocrates du Minnesota et du Michigan, élisant plus d’une douzaine de délégués non inscrits. Ashik Siddique, coprésident de l’organisation Democratic Socialists of America a déclaré que : « La coalition travaille depuis de nombreux mois pour rassembler les organisations qui ont reconnu l’influence destructrice de l’AIPAC ».

L’équipe de campagne de Biden et le Comité national démocrate ne se sont pas prononcé devant le chamboulement des électeurs du parti. Le conflit à Gaza polarise trop l’électorat et l’AIPAC était furieux que Biden ne prenne pas position en faveur d’Israël.
D’après la Commission électorale fédérale, l’AIPAC a collecté 25 millions de dollars de janvier 2023 à janvier 2024 pour Joe Biden. Sans réponse du président et avec la continuité des manifestations envers le peuple de Gaza, l’AIPAC a peut être tranché pour remplacer Joe Biden, qui voulait faire un second mandat et favoriser la paix.

Geopolintel 25 juillet 2024

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