Le retour de Trump aux affaires n’est pas un bon signal pour les obsédés du changement climatique.
« Le changement climatique ne se soucie pas vraiment de savoir qui est à la tête des États-Unis. » « Donald Trump ou pas, les pays continueront à avancer. » Les experts et les négociateurs de la politique mondiale climatique n’ont pas cessé de marteler que les négociations sur le climat se poursuivraient quel que soit le résultat de la présidentielle américaine. A moins de sept jours de la COP29, qui démarrera en Azerbaïdjan, les lobbyistes du climat font la grimace.
Pourquoi la Cop 29 se tient-elle en Azerbaïdjan ?
Retour en 2017.
D’après un enquête minutieuse, l’élite dirigeante de l’Azerbaïdjan a géré pendant deux ans une caisse noire secrète de 2,8 milliards de dollars pour payer des politiciens européens. L’argent aurait été acheminé par l’intermédiaire de quatre sociétés opaques basées au Royaume-Uni. Parmi les personnes qui auraient été payées figurent des hommes politiques européens qui ont adopté une attitude favorable au gouvernement de l’Azerbaïdjan. L’enquête sur le fonds secret, surnommé la blanchisserie azerbaïdjanaise, a été menée par un consortium de journaux européens et publiée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). Le rapport affirme qu’il existe des preuves d’un lien entre le fonds et le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev. Le président Aliyev a nié toute implication ou acte répréhensible.
Le communiqué accuse le financier George Soros, dont l’Open Society Institute soutient le rapport de l’OCCRP, d’être un « fraudeur » et un « imposteur » et demande que les conclusions du rapport fassent l’objet d’une « enquête ».
Le choix de l’Azerbaïdjan pour accueillir la Cop 29, avait déjà suscité des inquiétudes sur son empressement à sortir du pétrole, du gaz et du charbon, principaux responsables du changement climatique.
Qui était impliqué ?
L’une des principales banques européennes, la Danske Bank du Danemark, a effectué les paiements à ces sociétés par l’intermédiaire de sa succursale en Estonie. Elle a admis qu’elle n’avait pas fait assez pour repérer les transactions suspectes.
Au moins trois hommes politiques européens, un journaliste et un certain nombre d’hommes d’affaires ayant fait l’éloge du gouvernement figureraient parmi les bénéficiaires de l’argent de la laverie azerbaïdjanaise.
Les quatre sociétés basées au Royaume-Uni qui auraient servi à acheminer les fonds étaient liées à des entités anonymes de paradis fiscaux basées aux îles Vierges britanniques, aux Seychelles et à Belize.
Selon le rapport de l’OCCRP, les sociétés impliquées sont les suivantes : Polux Management et Hilux Services, établies à Glasgow, Metastar Invest à Birmingham et LCM Alliance à Potters Bar, dans le Hertfordshire.
L’enquête suggère qu’étant donné que de nombreux paiements ont été effectués à plusieurs « sociétés écrans secrètes » au Royaume-Uni, la portée du système pourrait avoir été beaucoup plus importante que ce que l’on sait actuellement.
La sortie du traité est l’un des premiers signes de la façon dont Trump prévoit de se défaire de l’héritage de Joe Biden. Donald Trump se prépare à se retirer de l’accord de Paris sur le climat lorsqu’il reprendra ses fonctions en janvier. L’équipe du président élu a déjà préparé un décret qui verrait les États-Unis quitter le traité international, qui engage les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
D’autres décrets ont été préparés pour que M. Trump les signe lorsqu’il reviendra à la Maison-Blanche. Ils permettront davantage de forages et d’exploitations minières. C’est l’un des premiers signes de la manière dont M. Trump prévoit de se défaire de l’héritage de Joe Biden, qui a souvent vanté les mérites écologiques de son administration et dépensé des milliards de dollars dans des projets d’énergie renouvelable.
M. Biden a fait adhérer les États-Unis à l’accord de Paris dès le premier jour de son mandat, après que M. Trump s’en soit retiré au cours de son premier mandat en 2017.
La victoire électorale de M. Trump mardi lui a donné un « mandat pour mettre en œuvre les promesses qu’il a faites pendant la campagne », a déclaré à Reuters Karoline Leavitt, porte-parole de l’équipe de transition. Elle a ajouté : « Il tiendra ses promesses ».
Fin de la pause sur le GNL
Lors de sa campagne, M. Trump s’est engagé à plusieurs reprises à libérer la production de pétrole, déclarant aux foules qu’il allait « forer, bébé, forer ». Cette politique permettra de réduire de moitié les prix de l’énergie dans les 12 mois suivant son entrée en fonction, a-t-il affirmé.
M. Trump devrait également mettre fin à la suspension de l’autorisation de nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) vers les grands marchés d’Asie et d’Europe, et révoquer une dérogation qui permet à des États comme la Californie d’avoir des normes de pollution plus strictes.
M. Biden a suspendu l’approbation de nouvelles exportations de GNL en janvier afin d’achever une étude sur leur impact environnemental et économique.
Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, a déclaré jeudi qu’il s’opposerait devant les tribunaux à toute tentative du nouveau président de réduire les réglementations environnementales de son État.
« Qu’il s’agisse de nos droits civils fondamentaux, de la liberté de reproduction ou de l’action en faveur du climat, nous refusons de revenir en arrière et de permettre que nos valeurs et nos lois soient attaquées », a-t-il déclaré.
The Telegraph