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Manuel Valls ministre des colonies de « vacances »

samedi 28 décembre 2024

Ces derniers jours, la presse espagnole se rappelle le furtif parcours politique de Manuel Valls en catalogne. El Pais titre « Manuel Valls, l’éternelle renaissance d’un homme politique aux sept vies »
« L’ancien premier ministre, qui semblait s’être retiré de la vie politique après des années d’échecs en France et en Espagne, a étonnamment refait surface dans le gouvernement de François Bayrou ». « Il est sorti de nulle part. Quelques minutes avant que la composition du gouvernement du centriste François Bayrou ne soit dévoilée, les médias français ont ressuscité la carrière politique de l’ancien premier ministre Manuel Valls (Barcelone, 1962), en lui attribuant le ministère de l’Outre-mer et en stupéfiant le pays tout entier. Alexis Kohler, secrétaire de l’Elysée, a prononcé son nom lundi, après 18h30, scellant ainsi le plus grand rebondissement du long feuilleton ministériel ..... »
En Espagne c’est un politicien “viscéralement détesté”.

Le journal El Nacional n’y va pas non plus avec le dos de la cuillère :
« Si ce lundi n’était pas le 28 décembre, jour du poisson d’avril, j’aurais pensé que le retour de Manuel Valls dans la vie politique française en tant que ministre du nouveau gouvernement de François Bayrou était une plaisanterie. Et le fait que le portefeuille qu’il va occuper soit celui du ministère de l’Outre-mer, héritier du ministère des Colonies, qui s’appelait ainsi entre 1894 et 1946, et qui est devenu le ministère de la France d’outre-mer ».
“Dans sa descente vers l’insignifiance, la France arrogante et parfois hautaine est extrêmement prodigue ces derniers temps envers les perdants et les vieux briscards, allant repêcher entre autres un Manuel Valls qui, à 62 ans, accumule les expériences politiques ratées.”
« Valls a dit adieu à son aventure municipale à la française. A tel point qu’il ne s’est même pas présenté à la séance plénière de démission de son mandat de conseiller municipal le 15 septembre 2021 et que le conseil s’est contenté de prendre acte de sa démission, approuvée avec l’avis favorable de tous les groupes, selon les mots de la mairesse, Ada Colau, ce jour-là ».
« Macron a reculé face aux manifestations et nous verrons quelle sera l’attitude de Valls à présent. Mais cela n’a jamais été une bonne décision de placer un pyromane comme pompier ».

Valls est récompensé pour ses discours sur Gaza et son éternel attachement à Israël. Finalement il est un être narcissique qui ne plait qu’à lui même, pour preuve il s’est permis le luxe de commander des sondages aux frais de l’Etat pour savoir s’il était le plus beau sans se rendre compte qu’il était le plus idiot de la politique française.

Ces sondages absurdes que Manuel Valls a payés si cher

Lorsqu’il était Premier ministre, Manuel Valls a fait payer aux frais du contribuable des études pour améliorer son image personnelle. Et le contenu de ces sondages semble avoir peu de rapport avec l’intérêt du pays...

« Sa frange, soigneusement crantée, lui donne un air frondeur/fonceur (...) Ses oreilles dissymétriques, avec la droite décollée, connotent un aspect bagarreur/colérique ». Ceci n’est pas l’extrait d’un documentaire animalier sur le lézard à collerette. Il s’agit du résultat d’un sondage concernant l’image de Manuel Valls, commandé à l’institut Ipsos pour la modique somme de 53.520€. Et ce, aux frais du contribuable.

L’émission Envoyé spécial, diffusée sur France 2 ce jeudi 13 avril, a en effet révélé que dès son arrivée à Matignon, Manuel Valls a commandité des sondages pour évaluer ses perspectives politiques mais surtout, effectuer un « bilan d’image ». Ainsi Ipsos fournit-il en juin 2014 un rapport de quelque 111 pages, que publie Franceinfo. Les personnes sondées ont été confrontées à des images et des vidéos de Manuel Valls et invitées à donner leurs réactions. En sont déduites de pénétrantes réflexions concernant l’impact de la coiffure ou des mimiques du Premier ministre sur la « marque Valls »...

On pointe ainsi « l’hispanité » de l’ancien maire d’Evry : « Bruneur des cheveux et des yeux, haleur du teint, aquilinité du nez »... De quoi construire une « vitalité toute latine », concluent les sondeurs ! Le chef du gouvernement d’alors est aussi comparé à des animaux : un lion, un chacal ou une hyène. Plus loin, un sondé assimile Valls à « Scar du Roi Lion ». Les sondeurs ont été jusqu’à demander à leur échantillon d’imaginer ce qu’aurait été l’enfance de Manuel Valls... L’un imagine « une enfance rurale, en Espagne, dans un milieu modeste », l’autre voit « une éducation stricte autour de valeurs catholiques et assez traditionnelles », certains ont beaucoup d’imagination et s’en font une idée très précise : « A l’école, il ne se mélange pas, il est réservé, calme, a peu d’amis. Son surnom : le fier, le taciturne ». Bref, pas sûr que l’intérêt général commandait de dépenser des dizaines de milliers d’euros sur de telles études.
Le précédent Sarkozy

D’après Envoyé spécial, le Service d’information du gouvernement (SIG) n’a cessé de commander des sondages pour servir les intérêts de Manuel Valls pendant son passage à Matignon. L’addition totale est inconnue mais promet d’être salée. Cette pratique fait tache, d’autant plus qu’elle vient après un précédent : lors de la présidence de Nicolas Sarkozy, l’Elysée avait commandé un nombre faramineux de sondages, pour un total de 7,5 millions d’euros. Cette dérive avait été pointée par la Cour des comptes dans un rapport en 2009. De plus, les contrats passés entre les services de la présidence et entre autres l’institut Ipsos – déjà – l’avaient été sans qu’aucun appel d’offres soit lancé. Plusieurs proches de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen dans « l’affaire des sondages », suite à une plainte de l’association Anticor, qui lutte contre la corruption.

A son arrivée à l’Elysée, François Hollande a mis fin à la frénésie des sondages dans les murs du palais présidentiel. Sans se douter qu’à quelques centaines de mètres, à l’hôtel Matignon, Manuel Valls allait prendre le relais dès son intronisation au poste de Premier ministre. Poussant un peu plus loin sa ressemblance avec Nicolas Sarkozy.

Marianne

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