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Fin de la Start-UP Nation de Macron

mardi 3 décembre 2024

Que se soit en France où aux Etats-Unis le taux de faillite des start-ups a augmenté de 70% entre 2022 et 2023, d’après le quotidien britannique Financial Times. La hausse des taux a conduit ces entreprises fantômes à cesser leur activités qui ne reposaient que sur du vent et ne servaient qu’à lever des fonds pour alimenter une bulle économique.

La réalité du marché ne peut être ignorée et ce n’est pas pour demain que la situation va s’arranger. Selon la Banque de France, entre janvier 2023 et mai 2024, 5,6 % des start-up majeures ont mis la clé sous la porte en France. Ces entreprises dites majeures sont celles qui ont vendu leur projet mais n’ont pas passé le cap de l’industrialisation. C’est encore une fois une économie du vide avec un contexte politique incertain et une réduction des aides publiques à destination des entreprises de la French Tech. Si nos impôts servent à fabriquer des faillites autant investir dans les structures déjà existantes pour éloigner le risque d’un effondrement de l’outil économique de la France.

Mais avec tant d’argent gaspillé, il reste la solution magique pour maintenir à flot les Start-Up qui offrent des solutions innovantes basées sur l’intelligence artificielle.

Toutefois, pour la Banque de France une start-up se distingue d’une entreprise traditionnelle lorsqu’elle possède au moins trois grandes caractéristiques :
• Un fort potentiel de croissance,
• L’usage ou la création d’une technologie nouvelle,
• Un besoin de financement souvent assuré par des levées de fonds.

Deux tiers des start-up sont directement placées en liquidation judiciaire. Une défaillance sur cinq concerne une start-up du secteur de la santé. Viennent ensuite les secteurs de l’énergie et de l’environnement, de l’alimentation et du e-commerce.

Le profil des start-up défaillantes se caractérise par une absence de fonds propres, la présence de lourdes pertes, la faiblesse de leur trésorerie. En cumul, les start-up défaillantes en 2023 employaient 2 318 salariés. La médiane écarte les dossiers les plus impactant et donne une image plus fidèle du profil de ces entreprises avec 14 salariés.

La France de Macron est tout simplement une Start-UP en faillite.

Record de faillites de startups françaises : pourquoi autant de fermetures ?

Les startups françaises traversent une vague de faillites sans précédent, marquant la fin d’une ère de financement facile et sans contrainte de rentabilité. Entre sélection naturelle et resserrement des critères d’investissement, l’écosystème doit désormais se réinventer pour survivre dans un contexte économique incertain.

Le secteur des startups françaises est en pleine mutation. Selon les données de la Banque de France, entre janvier 2023 et mai 2024, 5,6 % des startups matures ont fermé leurs portes. Selon ces mêmes données, complétées par le journal La Tribune en août 2024, 128 startups innovantes avaient fait faillite au cours des dix-huit derniers mois. Parmi les exemples les plus emblématiques, on retrouve ceux d’Iziwork, de Bioserenity, ou encore de Cityscoot.

Cette vague de faillites, bien que préoccupante, peut être vue comme un phénomène naturel dans un contexte économique post-Covid marqué par la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et des changements dans les critères d’investissement. Mais comment en est-on arrivé là et que signifie réellement ce record de faillites ?

La fin des startups sous perfusion ?
Pour Claude Calmon, fondateur de la société de services financiers Calmon Partners, cette situation est la résultante de plusieurs années d’attentisme dans un secteur qui a été sous perfusion de cash pendant une trop longue période. « Trop d’entreprises ont levé des fonds considérables sans viser la rentabilité ni anticiper le retour sur investissement », analyse-t-il. « Tant que l’argent était accessible à bas coût, le modèle fonctionnait. Mais dès que les taux d’intérêt ont grimpé, le système s’est effondré », poursuit-il.

Jusqu’en 2022, les levées de fonds record se sont multipliées, conduisant certaines startups à des dépenses extravagantes, sans structure solide. « Le manque de bon sens a prévalu durant ces années fastes. Le recrutement s’est fait à outrance et les campagnes marketing coûteuses se sont multipliées, sans que l’on se soucie de construire une véritable culture d’entreprise », illustre Claude Calmon.

Depuis, les critères des fonds d’investissement se sont considérablement durcis. Autrefois séduits par des promesses de croissance rapide, les investisseurs sont désormais plus exigeants en matière de rentabilité. « Le modèle de financement a évolué. Les fonds doivent désormais gérer la casse dans leur portefeuille et deviennent plus sélectifs », explique Claude Calmon. Les startups, autrefois portées par des valorisations astronomiques, peinent à lever des fonds ou à se refinancer. D’après Socheat Chhay, directeur général de Sopra Steria Ventures, cet effet « ciseaux » touche particulièrement les jeunes pousses issues des années 2018-2020, souvent surendettées et sans trésorerie suffisante pour tenir jusqu’à leur prochaine levée de fonds.

Une correction nécessaire pour un écosystème plus sain
Cette vague de faillites peut être perçue sous l’angle de la sélection naturelle. Les entreprises les plus solides, celles qui ont su ajuster leur modèle économique et se recentrer sur la rentabilité, en sortent, elles, renforcées. « Dans la French Tech par exemple, on observe un nombre de défaillances important, mais en parallèle, les chiffres d’affaires et les fonds propres des sociétés qui sont toujours là se sont renforcés », observe Claude Calmon.

Socheat Chhay partage ce constat en insistant sur le fait que ces faillites ne sont pas alarmantes, mais plutôt révélatrices d’un cycle économique en mutation. « Nous sommes dans une phase post-Covid marquée par des événements exogènes, comme la guerre en Ukraine et les pressions inflationnistes, qui ont accéléré les cycles économiques » note-t-il. « Les startups, plus fragiles par nature, sont les premières à ressentir les effets de ces turbulences économiques », ajoute-t-il.

Si cette vague de faillites peut sembler inquiétante à première vue, elle pourrait donc en réalité ouvrir la voie à un écosystème plus sain et plus mature. « Les startups doivent désormais fonctionner avec une logique entrepreneuriale classique : la gestion de la trésorerie et la rentabilité doivent primer sur la croissance à tout prix », souligne Socheat Chhay. Ce réalignement des attentes pourrait en effet favoriser l’émergence de startups plus robustes, prêtes à affronter des cycles économiques de plus en plus rapides et imprévisibles.

Dans ce contexte, certains pourraient avoir également des opportunités sur le marché du M&A. « Nous voyons une augmentation des opérations de rachat, souvent par des entreprises qui cherchent à acquérir des technologies ou des talents à moindre coût », précise Socheat Chhay. « Ces opérations permettent de limiter la casse et d’offrir une porte de sortie, même si elles ne sont pas toujours idéales pour les fondateurs et investisseurs », conclut-il.

Maddyness

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