Shimon Pérès, président de « l’entité sioniste » - seul État au monde à ne pas posséder de frontières définies et empiétant en permanence sur son voisin palestinien cannibalisé à bas bruit - en visite à Chypre, qui en 2012 assurera la Présidence tournante de l’Union européenne, vient de brandir une fois de plus la menace du programme nucléaire militaire iranien « non seulement pour Israël, mais pour le monde entier ». Rien que ça. En fait chacun aura compris que le sort de l’humanité se réduit aujourd’hui à celui d’Israël et que si celle-ci décide d’aller frapper l’Iran dans ses œuvres vives, c’est pour le bien du genre humain en général et non pour le bien des Israélites en particulier !
Pérès, désireux d’enfoncer le clou – et là nous sortons du pur domaine de la rhétorique et de la gesticulation – le même Pérès, quelques jours avant la publication par l’Agence internationale à l’énergie atomique – AIEA – d’un rapport à charge (n’en doutons pas), ne vient-il pas d’annoncer ce samedi 5 novembre 2001 qu’une « offensive aérienne contre l’Iran était désormais de plus en plus vraisemblable » ? Socialiste de conviction (1), Pérès est un homme à prendre au sérieux. Ne fut-il pas en son temps le grand artisan du nucléaire militaire israélien ? Lequel cependant n’aurait à l’époque jamais pu voir le jour sans le soutien actif de la gauche française (2). Il ajoutera avec un superbe aplomb que « l’Agence a en main des preuves que les Iraniens vont bien produire un armement nucléaire » ! Qu’en sait-il et comment ?
Une capacité de nuisance intacte
C’est que depuis vendredi dernier tout va très vite et tend à montrer que le condominium planétaire - déclinant mais toujours virulent, É-U, R-U, Israël – possède toujours et encore un pouvoir de nuisance extrême malgré les revers à répétition qu’il subit (3). Les « fuites » se multiplient en effet ces derniers jours qui prennent l’allure de sonneries d’hallali. Ainsi le Washington Post (4) doté lui aussi d’un don de voyance, nous annonce que les documents fournis à l’AIEA souligneraient le rôle joué par un expert russe dans la fabrication des détonateurs devant enclencher la réaction en chaîne d’une explosion nucléaire ! De même que l’Iran aurait - pour ne pas faire les choses à moitié - reçu l’aide du Pakistan et de la Corée du Nord…
JSSNews allait plus loin le 1er novembre en nous informant que l’AIEA détiendrait maintenant la preuve que le Syrien Bachar el-Assad s’essaierait lui aussi à la confection d’engins atomiques avec du matériel concédé naguère par Mouammar Kadhafi – qui n’est plus en mesure de contredire - et aurait « collaboré avec A.Q. Khan, père de la bombe atomique pakistanaise ». Des enquêteurs des NU auraient à ce propos localisé un nouveau « complexe » nucléaire syrien situé dans la ville d’Al-Hassaka et fonctionnant sous couverture d’une filature… Un cas de figure rappelant furieusement - soit dit en passant - l’usine pharmaceutique d’Al-Shifa détruite en août 1998 dans la banlieue de Khartoum par des missiles américains censés frapper une unité de production d’armes chimiques au service d’Al-Qaïda !
Pour mieux enrichir la légende noire syrienne, on se souviendra qu’une usine similaire déjà a été bombardée par Israël en 2007. En 2004, Khan aurait d’ailleurs avoué à la télévision pakistanaise lors d’une séance spontanée d’autocritique, être le concepteur des bombes iranienne, nord-coréenne et libyenne (5)… or, toujours selon l’AIEA, il y existerait des preuves que « Kahn soit allé en Syrie à plusieurs reprises, dont au moins une fois en 2004 ». Ici se pose la question de savoir si, en France, le ministère public pensera bientôt à rappeler aux administrateurs de JSSNews et à leurs semblables, que la diffusion de « fausses nouvelles » – et la désinformation - sont punissables aux termes la loi… ce qui ne serait pas un luxe dans le contexte de surtension internationale actuelle, non ?
La Syrie dans le collimateur
Il est clair – pour rester sur le chapitre syrien – que là également la situation dégénère : les manifestations qui, au cours des six derniers mois de troubles, se voulaient pacifistes - aussi durement réprimées aient-elles été dans leurs débordements - se transforment à présent en lutte armée à la libyenne ( Les médias ne rendent évidemment pas compte de la tournure que prennent actuellement les événements ne mentionnant quotidiennement que des « affrontements armés » opposant forces de l’ordre et civils manifestant. Or depuis quelques semaines se multiplient les attaques lancées par des « déserteurs » qui font craindre l’amorce d’une guerre civile à la libyenne (5). Resterait donc à savoir qui se cache exactement derrière les soldats perdus qui se sont ou seraient retournés contre le pouvoir légal (6) ?
À Paris, l’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, en exil depuis 2005 après sa « défection », vient de sortir de l’ombre et entend - du moins l’affirme-t-il - rassembler l’ensemble des oppositions syriennes dans le cadre de son propre mouvement, le Comité national pour le soutien à la révolution syrienne (CNSRS), évidemment hébergé et certainement subventionné en sous-main par la République française. Celui-ci appelle ainsi depuis son hôtel particulier de l’avenue Foch, et sur la chaine émirati al-Arabiya, la Communauté internationale à intervenir urgemment et militairement en Syrie prédisant à Bachar el-Assad le destin de Kadhafi : « Il est devenu fou comme lui et il mourra comme lui » ! Surtout si on l’y aide à coup de drone Predator, de missiles Hellfire et de commandos d’élites ! Et Khaddam sort plus avant du bois lorsqu’il avance que : « la communauté internationale ne peut plus considérer les événements comme une crise interne », appelant explicitement les Syriens, majoritairement sunnites tout comme lui à la guerre civile en « prenant les armes, car la voie pacifique a échoué » car il s’agit « d’une guerre du régime contre le peuple, l’armée étant devenue une armée d’occupation » ! Une guerre civile qui sera à n’en pas douter une guerre politique anti laïcité, confessionnelle, sunnites contre chiites, chrétiens et laïcs, et finalement ethniques, Arabes et Kurdes contre Alaouites (7)… cela en dépit de l’appel - qui ne mange pas de pain - du sieur Khaddam, lequel demande en toute simplicité « que les criminels soient jugés, mais que l’on ne reproduise pas les erreurs de l’Irak. On ne pourra exclure deux millions de membres du parti Baas. J’appelle aussi à éviter toute vengeance contre la communauté alaouite ». De belles paroles devant servir de linceul aux futurs bains de sang.
On aura saisi que la situation ne dégénère pas en Syrie de façon fortuite et que la montée en puissance de la violence coïncide étrangement avec un soudain regain de tension régionale accompagnant des accusations belliqueuses portées contre l’Iran et la Syrie relatives à leur programme nucléaire respectif, si tant est que celui imputé à Damas existât. Nous assistons à l’évidence une offensive concertée et préméditée sur deux fronts, destinée à casser l’axe stratégique Téhéran-Damas-Beyrouth… lequel constitue, entre autres, le dernier obstacle significatif à la politique d’expansion d’Israël au détriment du peuple palestinien par colonies interposées et caviardage accéléré de la Cisjordanie et de Jérusalem Est.
La crise du nucléaire iranien s’est développé ces 9 dernières années – est-ce là aussi une coïncidence – à partir de la chute de Bagdad à l’issue de l’Opération Choc et Effroi. Il est vraisemblable de dire – au moins depuis 2010 date à laquelle Washington aurait bloqué une initiative israélienne contre l’Iran en refusant son aide logistique - que les rumeurs d’attaque des installations nucléaires iraniennes par la flotte aérienne de Tsahal, n’en sont pas ! Aussi les fuites organisées ces jours-ci quant à de prétendues divergences existant au sein du cabinet de M. Benjamin Netanyahou ne sont qu’une comédie qui aura permis à Londres et Washington d’embrayer en donnant aussitôt leur aval à d’éventuelles frappes israéliennes sur l’Iran. Après tout les É-U n’ont-ils pas livré les matériels offensifs - notamment des bombes dites anti bunkers GBU 28 améliorées (8) - destinées à de telles frappes ?
Des rumeurs qui n’en sont pas et qui sont à prendre au pied de la lettre parce que Israéliens et Américains savent que même ce type de chantage à l’agression, conventionnelle ou nucléaire grâce aux têtes miniaturisées mises au point au cours de la décennies – joliment appelées mini nukes à la façon Disneyworld - n’aura aucun effet au Conseil de Sécurité sur la détermination de la Russie et de la Chine à bloquer désormais toute velléité de modification de l’ordre régional au Proche-Orient (9).
Alors qu’est-ce à dire ? Que les résistances qui existaient à Washington ont toutes été éliminées voire laminées. Le 6 décembre 2007 le NIE, National Intelligence Estimate, synthétisant les conclusions des 16 Agences fédérales de renseignement, pouvait encore conclure que tout projet de nucléaire militaire avait été abandonné par l’Iran. Cette époque est définitivement révolue. Aujourd’hui les faiseurs de rois dictent leur loi et si le Parti Démocrate veut conserver le pouvoir et Obama avec lui, il leur faut passer sous les fourches caudines des exigences des likoudistes de Tel-Aviv et des néoconservateurs – ce sont les mêmes, les uns avoués, les autres assumés - de Washington. Le triste et déconfit Uncle Tom Obama doit en passer par là s’il a encore de l’appétit pour sa brillante carrière de Nobel de la Paix… Ce qui en Novlangue orwellienne signifie son exact contraire ! Au pire notons que le calendrier du Pentagone aura été avancé - pour une guerre programmée depuis belle lurette par les stratèges de la terreur tels Zbigniew Brezinski ou Michael Ledeen, théoricien du chaos constructif – afin d’anticiper l’écroulement de l’économie occidentale – voire mondiale – consécutive à une plus que probable dislocation de la zone Euro au cours des prochains mois.
Qui menace qui ?
Oui, la montée des périls est à prendre éminemment au sérieux. Et ce n’est pas parce que l’on en parle depuis des années et qu’il ne se passe rien - apparemment - et que « cela » ne doit jamais arriver. Rappelons qu’Israël a par le passé, lancé déjà deux fois sans préavis des attaques contre des sites nucléaires au Levant : en 1981 le réacteur irakien d’Osirak construit par la France en avait fait les frais… en septembre 2007 ce fut le tour de la Syrie. Rien ni personne ne peut arrêter les Israéliens lorsqu’ils ont entrepris de se venger, et là il s’agit de vengeance préventive à l’égard de l’ennemi juré, le nouvel Aman qui s’incarne aujourd’hui dans la personne du président iranien Ahmadinejad, prédicteur de la fin de l’Entité sioniste… à ne pas confondre évidemment avec celle du peuple juif dont la communauté téhéranaise se porte à merveille.
En attendant un éventuel passage à l’acte avec la bénédiction de Londres et l’assistance satellitaire de Washington, Israël a fait procéder à un vaste exercice de défense passive simulant une attaque de missiles dans la région de Tel-Aviv. En outre, le 2 novembre un missile balistique de type Jéricho III susceptible de porter des charges nucléaires, a été tiré avec succès tandis qu’une douzaine d’appareils israéliens participaient en Sardaigne à des exercices de missions à longue distance en partenariat avec l’aviation italienne…
Finalement l’État hébreu qui dénonce dans l’Iran une menace globale est-il pour sa part le garant de la paix universelle ? Question qu’il conviendrait de poser opportunément à nos politiques si complaisants ces temps derniers avec les révolutions orientales en leur rappelant les étranges et très troublantes déclarations du Professeur Martin Van Creveld - alors professeur d’Histoire militaire à l’Université hébraïque de Jérusalem mais toujours une sommité mondiale en matière d’analyse stratégique - selon lequel, dans un entretien d’avril 2002, Israël détient suffisamment d’ogives nucléaires pour détruire n’importe quelle capitale européenne : « Nous possédons plusieurs centaines d’ogives atomiques et de missiles et pouvons atteindre nos cibles tous azimuts, et peut-être même Rome. La plupart des capitales européennes font partie des cibles potentielles de notre Armée de l’air… Nous détenons la capacité d’entraîner le monde dans notre chute. Et je puis vous assurer que la chose arrivera avant que nous ne soyons défaits » (10). Des phrases qui ne résonnaient pas déjà en 2002 comme une boutade et qui, dans la conjoncture actuelle, prennent une nouvelle dimension (11).
Retour de flamme
Ezechiel 22.20 à 22.22 - « Comme on rassemble l’argent, l’airain, le fer, le plomb et l’étain, dans le creuset, et qu’on souffle le feu pour les fondre, ainsi je vous rassemblerai dans mon ire et ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour vous fondre. Je vous rassemblerai, et je soufflerai sur vous avec le feu de ma colère ; et vous serez fondus au milieu de Jérusalem… Et vous saurez que moi, l’Éternel, j’ai répandu ma fureur sur vous ».
Léon Camus 7 novembre 2011
Notes :
1 - Ll’histoire relue sans œillère montre que les gauches au pouvoir sont la plupart du temps beaucoup plus bellicistes et fauteuses de guerre que les droites dites nationalistes. En 1939 n’est-ce pas le Front populaire qui déclare les hostilités à l’Allemagne à la suite de la Grand Bretagne ? La Mitterrandie bien entendu n’a pas échappé à la règle : 1991, Guerre du Golfe, puis Bosnie et Kossovo en 1999, M. Jospin étant alors en France le premier chef du gouvernement d’obédience trotskiste…
2 - Les liens personnels établis entre le général Koenig, Guy Mollet - Secrétaire général du Parti socialiste SFIO de 1946 à 1969 – d’une part et les Travaillistes israéliens de l’autre, débouchèrent sur d’intenses transferts de savoirs faire nucléaire. La centrale atomique de Dimona sortira du sol aride du Néguev peu après le piteux épisode de Suez en octobre 1956 et sera dirigé à l’origine par un certain Shimon Pérès… l’homme qui justement venait de négocier un accord de coopération nucléaire avec la France, en la personne de son ministre de la Défense Bourgès-Maunoury au sein du gouvernement formé par Guy Mollet après son accession à la présidence du Conseil le 1er février 1956. Parallèlement à la fourniture par la France d’un premier réacteur nucléaire à l’État hébreu, le constructeur Marcel Dassault fournit à l’Entité son premier avion de combat, le Mirage III.
3 - L’Afghanistan, l’Irak, la Somalie sont-ils vraiment des champs de batailles perdues ? Oui si l’on s’en tient à une appréciation factuelle immédiate. Non, ou en tout cas beaucoup moins, si l’on considère que le but de ces « opérations » n’était ni la paix, ni la démocratie - sauf pour une poignées d’idéalistes, d’arriérés et de naïfs tant au sein des partis Démocrate et Républicain que dans les états majors des forces armées d’invasion et d’occupation – mais bien de semer le chaos sur lequel prospèrent les industries de l’armements, des hydrocarbures, des travaux publics pour le relèvement de pays en ruines… chaos que parcourent de la houle de grandes marées d’équinoxe boursière propices à tous les effondrements et à tous les redressements spectaculaires d’établissements financiers qui étaient hier encore - en septembre 2008 – menacés des plus foireuses déconfitures. Insistons sur le fait que le chaos est une forme d’ordre au moyen duquel régner ou dominer peut s’avérer d’une grande commodité et singulièrement profitable pour les cryptarchies, les oligarchies dominantes ou les minorités agissantes à la manœuvre.
4 - http://www.washingtonpost.com/world...
5 - On vient d’apprendre avec stupéfaction que, d’après le Figaro du 6 novembre 2011 les forces qataries opérant au sol en Libye se montaient à 5000 hommes… voilà pourquoi les villes libyennes sont tombées les unes après les autres comme autant de fruits mûrs. Ce qui en dit long également sur la « libération » du peuple libyen !
6 - Depuis le 23 septembre, différents éléments dissidents de l’armée syrienne se regrouperaient au sein de ASL, l’Armée syrienne libre commandée par le colonel Riyad el-Assad réfugié en Turquie dans la province du Hatay. Le 12 octobre, l’ASL revendiquait l’existence d’une structure militaire opérationnelle et le 14, à l’occasion d’une manifestation dans la ville de Homs était exhibée pour la première fois un drapeau où s’inscrivait « Notre armée est l’Armée Syrienne Libre ». À la suite de quoi, le 16 octobre une vingtaine de soldats syriens perdaient la vie précisément à Homs et le 29 l’Observatoire syrien des droits de l’homme annonçait 47 morts en 24 heures dans les rangs loyalistes.
7 - En fin de compte, la « révolution » syrienne sera anti-chrétienne ou ne sera pas, même si Khaddam tente de se démarquer aujourd’hui, à Paris, des Frères musulmans. Cela parce que les chrétiens syriens sont les protégés du régime et qu’ils seront entraînés inexorablement dans la chute du pouvoir baasiste sous direction alaouite. Un système politique socialiste et national fondé en 1947 à Damas par l’un d’entre eux, Michel Aflak. Une situation identique à celle de l’Irak également bassiste où les Chrétiens réduits a quia sont actuellement persécutés.
8 – La Guided Bomb Unit-28 longue de 4 mètres et pesant près de 2 T, guidée par laser à quelque dix Kilomètres de la cible, a été testée in vivo en février 1991, lors la première guerre d’Irak, contre un abri antiaérien dans lequel périrent plusieurs centaines de civils, femmes et enfants. La tête de l’ogive contient un puissant explosif le Tritonal, auquel pourrait être substitué une micro tête nucléaire utile aux frappes de décapitation sur des centres de commandement par exemple.
9 - L’hypothèse d’une frappe préventive contre l’Iran a fait irruption dans l’actualité récente à la faveur de fuites organisées relatives aux divisions opposant putativement les membres du cabinet hébreu sur ce sujet. M. Ehoud Barak, ministre israélien de la Défense s’est d’ailleurs fendu d’un communiqué pour « démentir » qu’une décision ait déjà prise avec ou sans feu vert des États-Unis. Démenti aussitôt contredit par l’éditorialiste du Yedioth Ahronoth, Nahum Barnea, affirmant que Bibi Netanyahou et Ehoud Barak avaient arrêté la décision d’une offensive sur l’Iran. L’opinion publique israélienne quant à elle serait favorable à 41% d’une attaque contre les centrales atomiques iraniennes.
10 - Déclaration publiée par Elsevier n° 17 p. 52-53 du 27 avril 2002, puis reprise le 21 septembre 2003 par le Guardian dans un article intitulé « The war game, a controversial view of the current crisis in the Middle East ».
11 - Selon le Guardian de Londres - 2/11 - le ministère de la Défense britannique préparerait aux côtés des États-Unis une intervention contre l’Iran, laquelle impliquerait des frappes aériennes et le déploiement de bâtiments de guerre sans déploiement terrestre.