La mort d’un journaliste manipulée et récupérée par les cyniques
Gilles Jacquier, grand reporter de France 2, est décédé le 11 janvier à Homs, dans le centre de la Syrie, victime d’une roquette antichar, l’attaque ayant causé huit morts et fait 25 blessés. Récit [AFP] : « Devant l’hôpital de Zahira, un attroupement de militants pro-Assad s’était formé scandant des slogans favorables au régime. Brutalement un projectile de lance-roquette antichar a frappé la foule... Les journalistes se sont précipités pour voir, et à ce moment précis une seconde roquette les a touchés tuant Jacquier sur le coup ».
Les choses semblent simples, et bien non. Dès le lendemain, M. Juppé ci-devant ministre des Affaires étrangères, exigeait qu’une « enquête soit menée afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès » ! [Paris soupçonne une manipulation - Le Figaro 13 janv.] Les choses paraissaient pourtant assez claires, mais l’Élysée - pour lequel « tout fait ventre » - au lieu de déplorer la mort d’un fonctionnaire français - Fr2 relève du Service public n’est-ce pas ? - ne pouvait pas ne pas chicaner et chercher des poux dans la tête des autorités syriennes, sous-entendant qu’elles pourraient être les instigatrices des tirs meurtriers [1].
Le simple bon sens n’impose-t-il pas de voir dans cet incident l’un de ces tristes hasards de la guerre ? Une guerre dont se passeraient bien les Syriens à en croire les témoignages qui se multiplient tel celui de l’archevêque d’Alep, Mg Jean-Clément Jeanbart [Fr24 13 janv.11]. Mais c’est le contraire que nous lisons, voyons et entendons sur ces vecteurs de propagande que sont aujourd’hui nos médias libres, ardents promoteurs de toutes les ingérences et de la guerre à coup de bilans truqués et d’infos biaisées. Car la distance se creuse toujours davantage dans le cas syrien entre les informations « non alignées » et ce que les médias officiels nous disent de la rébellion… nous donnant par exemple, à prendre pour argent comptant, les « 5000 morts dus à la répression ». Chiffre avancé, sans aucune base sérieuse, par le Secrétariat général des Nations unies [dont les hélicoptères de la paix et de l’harmonie universelle participèrent activement au bombardement, en Côte d’Ivoire, du palais président Laurent Gbagbo] et qui n’opère aucun distinguo entre les victimes effectivement dues aux opérations de maintien de l’ordre et celles liées à la violence des factions dissidentes, dont, entres autres, Gilles Jacquier a fait les frais !
D’ailleurs n’est-ce pas un tantinet indécent d’accuser à la hâte, avant toute enquête, alors qu’il est établi que la France est justement l’un des boutefeux étrangers à l’œuvre, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire syrien, au Liban et en Turquie ? N’est-ce pas là un cas de la plus belle espèce d’inversion accusatoire, soit de « projection » de ses propres intentions et roueries sur autrui ? Ce qui en dirait long sur la duplicité et l’aptitude aux coups tordus de l’équipe aux manettes à Paris. Le jour même de ce tir au but réussi [2], le président Sarkozy avait demandé que les Autorités syriennes « fassent toute la lumière sur la mort d’un homme qui ne faisait que son métier : informer ». Ou désinformer, selon le point de vue auquel on se place : Kossovo, Zaïre, Algérie, Afghanistan, Printemps arabe, Jacquier aura été de tous les fronts chauds de ces douze dernières années... Or nous savons quel a été le travail de tromperie auquel se sont livrés les grands médias. Il ne s’agit pas ici de mettre en cause les lampistes désignés pompeusement sous le vocable « grands reporters », mais qui peut ignorer maintenant que l’on peut tout faire dire, et son contraire, à une caméra ? Filmer en « plan serré » permet ainsi de créer des effets de foules là où n’est rassemblée qu’une poignée de pékins et de figurants… comme à Benghazi pour les 2’ 40’’ du discours triomphaliste de M. Sarkozy après le lynchage du Raïs déchu [Lemonde.fr 16 sept]. Nagy Bocsa, de Gaulle au petit pied, mal à l’aise dans les grandes godasses de son prédécesseur, lançant pour sa part un poussif « Vive Benghazi, vive la Libye, vive l’amitié entre la France et la Libye » [3]. Cela pour dire que lorsque l’on parle du « métier d’informer » l’on peut à bon escient se tapoter le menton de façon ultra dubitative… M. Sarkozy, maître ès manipulations, sait de quoi il retourne en ce noble domaine [4].
Le vent tourne et la Russie, hier hésitante, raffermit ses positions anti-euratlantistes
Mardi 10 janvier, après une escale de trois jours sur les côtes syriennes face au port de Tartous, le porte-avions Amiral Kouznetsov repartait vers la haute mer. Le navire amiral était accompagné de cinq autres bâtiments et de plusieurs submersibles, d’où furent déchargés des équipements indéterminés ! La Russie, déjà principal fournisseur d’armes de la Syrie pendant la Guerre froide, s’oppose fermement au Conseil de Sécurité à tout un embargo sur les armes qui pourrait être adopté à l’encontre de Damas. Quant à savoir si parmi les matériels débarqués se trouvaient des éléments des fameuses batteries des missiles supersoniques sol-air S-300, il faudrait être dans le secret des Dieux de la guerre…
Trois jours plus tard, le 13 [AFP] Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, dénonçait vertement les amendements apportés par la Trilogie du mal anglo-franco-américaine à son projet de Résolution relatif aux événements syriens, considérant que les modifications apportées camouflaient l’intention arrêtée de renverser le régime [5]. Une tromperie sur la marchandise du même tonneau que, pour la Libye, le détournement de la Résolution 1973 qui avait servi de prétexte à la conduite d’une vilaine guerre de conquête sous couvert d’intervention à populations en danger… Mi-décembre, Moscou avait en effet présenté un projet de Résolution - jugé trop modéré par les interventionnistes va-t’en-guerre de Washington, Londres, Berlin et Paris - condamnant les violences exercées « par toutes les parties, y compris l’usage disproportionné de la force par les autorités syriennes ». Mais cela était trop raisonnable pour ces Messieurs les démocrates à la fleur au fusil !
Auto-dénonciation des média-mensonges
Alors que la presse britannique confirme - avec un certain cynisme ou une inconscience certaine – que les Forces spéciales de sa Majesté, la CIA et le MI6 appuient l’insurrection armée et entraînent les rebelles syriens suivant un modus operandi analogue à celui suivi en Libye où les SAS – Special Air Services britanniques - auraient été à l’œuvre au sol bien avant le déclenchement des frappes aériennes de l’Otan [6]. De la même façon, les forces spéciales britanniques et françaises forment actuellement les éléments de l’Armé Syrienne Libre… sur le sol turc, mais également vraisemblablement en Libye et au nord Liban, tandis que les Américains lui fourniraient sa logistique en matière de télécommunication !
Difficile de savoir ce qu’il en est réellement. Les rumeurs vont bon train, dans un sens comme dans l’autre et la guerre des communiqués fait rage. L’ASL revendique quelque 40 000 personnels ayant fait défection - c’est-à-dire en langage courant, ayant déserté - depuis le 15 mars 2011, mais les chiffres paraissent fantaisistes et sont totalement invérifiables… Tout comme la plupart des chiffres assénés avec un aplomb d’enfer par des envoyés très spéciaux habitués à répéter en boucle ce que l’ensemble de leur profession serine à longueur de temps. Sans jamais mentionner bien sûr faits et témoignages qui pourraient corriger, ou écorner, la vision aussi dramatique qu’idyllique d’un peuple en lutte pour sa liberté… Ainsi la rumeur persistante d’un contingent de combattants libyens salafistes venus prêter main forte aux radicaux sunnites locaux. Un retour des Brigades internationales en quelque sorte, cette fois non plus au profit du bolchévisme, mais à celui du Nouvel Ordre Mondial judéo-protestant, libéral et chariatique tout à la fois ! Du déjà vu pour qui se souvient des djihadistes recrutés par Al Qaïda opérant naguère en Afghanistan, au service de la CIA sous couvert de l’ISI pakistanaise et sous la direction éclairée d’Oussama Ben Laden, prosélyte zélé de l’Islam rigoriste et wahhabite saoudien.
Le 3 octobre dernier le Conseil national syrien - CNS - demandait instamment à la communauté internationale d’intervenir en Syrie afin de prodiguer soins et assistance au « peuple assassiné ». De tous temps une poignée de factieux a su se prétendre être et représenter « le peuple » tout entier… les ultra minorités parlent toujours en pareilles circonstances au nom de majorités, lesquelles n’en peuvent mais. Il n’en reste pas moins que la politologue Bassma Kodmani, membre du Secrétariat général du CNS - son Politburo ! – trahissait incidemment [Le Figaro 3 oct.11] une réalité de terrain moins glorieuse, avouant au quotidien de M. Dassault qu’à l’heure actuelle le mouvement de protestation serait en passe de s’essouffler, convenant que « la stratégie de répression du pouvoir est beaucoup plus efficace aujourd’hui qu’au début de la contestation. Les manifestants ont parfois du mal à tenir. C’est pourquoi le Conseil national syrien demande pour le peuple la protection de la communauté internationale ». Et le CNS a été entendu puisqu’il n’a été créé que justement pour cela : exiger de manière pressante, et par-là justifier, une intervention extérieure de la « Communauté internationale » !
Signalons que les membres de ce fameux CNS, en principe représentatifs - mais en principe seulement - de la nation syrienne, lui sont presque totalement inconnus ou parfois pire, détestés par eux [7]… Contrairement à Assad qui n’a jamais été plus légitime à leurs yeux ! Un faux paradoxe, évidemment. Qui d’ailleurs s’interroge ou s’offusque que les médias occidentaux ne relatent jamais les meurtres et les exactions de l’opposition syrienne, nous les présentant exclusivement comme de pitoyables victimes de la vindicte d’un État tyrannique ? A contrario, quand il s’agit d’un journaliste étranger, français en l’occurrence, tous se déchaînent pour jeter la suspicion sur les autorités légitimes coupables a priori des crimes des rebelles ! Comprenne qui pourra ?
Quant à Mme Bassma Kodmani, celle-ci vit en France depuis en 1968 et peut difficilement prétendre connaître de l’intérieur les évolutions et les événements qui affectent en ce moment son pays d’origine. Elle n’a pas connu l’époque d’Hafez el-Assad, père de Bachar et instaurateur du régime actuel, à telle enseigne qu’elle évoque complaisamment dans l’émission de débat de la Cinq « C dans l’air », le marasme économique syrien alors que l’économie du pays connaît un taux de croissance soutenu tournant autour de 4 à 5% et que le Pib par habitant aurait été doublé depuis l’arrivée au pouvoir de Bachar el-Assad en l’an 2000 !
Le vent commence-t-il à tourner ?
Reste que quelques certitudes finissent par émerger malgré tout de ce brouillard d’informations contradictoires : les événements syriens n’ont rien, absolument rien à voir avec une révolte populaire : les chiffres sont bidonnés, la révolte est cantonnée au sud-ouest du pays dans des zones où l’emprise des Frères musulmans est avérée - Hama, Homs et Deraa proche de la frontière libano-israélo-jordanienne -, et où a démarré la révolte. Cependant le régime tient bon, bénéficiant d’un indéniable appui populaire et la révolte marque le pas. Elle se serait sans doute déjà éteinte si elle n’était alimentée en armes de l’extérieur et si les démocraties occidentalistes ne s’époumonaient à souffler sur les braises.
La Russie - elle aussi très proche d’échéances présidentielles - a par contre durci le ton et rejoint dans un front du refus - à toutes sanctions et de toutes mesures de coercition à l’encontre de Damas - la Chine intraitable sur ce dossier… et cela n’est pas de bon augure pour l’agenda atlantiste qui risque d’en être bouleversé.
Le seul fait que le 11 janvier Le Figaro, puis le 13, France 24 aient donné la parole à Jean-Clément Jeanbart, archevêque catholique d’Alep, est un fait remarquable dans le désert intellectuel du Paf - paysage audiovisuel français. Celui-ci exprime sans ambiguïté et sans précautions oratoires excessives, la peur des Églises syriennes, au vu des persécutions dont les Catholiques assyro-chaldéens et les Nestoriens sont victimes en Irak depuis la chute de Saddam Hussein qui en était le grand protecteur. Les Chrétiens craignent effectivement de subir un sort équivalent à l’occasion de l’éventuelle chute du régime baasiste et de l’inévitable prise du pouvoir par les Frères musulmans, aussi modérés se présentent-ils à présent. Une telle liberté de parole marque à l’évidence un tournant remarquable dans le traitement médiatique du dossier syrien, d’autant que la présentatrice ne présentait aucun des symptômes et tics habituels de désagrément se manifestant lorsqu’un invité outrepasse la doxa dominante ou le politiquement correct de rigueur. Cela mérite réflexion. Mais laissons donc la parole à un témoin crédible et critique s’il en est…
Qu’en dit Mgr Jeanbart ?
« Nous sommes très préoccupés par les conséquences d’un renversement du régime, qui pousserait beaucoup de nos fidèles à émigrer comme en Irak depuis la chute de Saddam Hussein... Nous redoutons la domination de Frères musulmans dogmatiques… C’est précisément parce qu’ils ne pèsent pas lourd [15 % de la population] que les islamistes veulent aller vite pour renverser le régime. C’est également pour cette raison qu’ils sont aussi actifs dans les rangs de l’opposition à l’extérieur du pays et qu’ils refusent tout dialogue avec le pouvoir. Les Frères musulmans ne peuvent renaître que dans le cadre d’un renversement brutal auquel ils prétendront avoir participé depuis l’étranger grâce à l’appui des Turcs et des monarchies du Golfe. Comme en Libye ».
Que faire ?
« … Il faut une transition démocratique dans le cadre de réformes que le pouvoir doit engager. C’est encore possible. Bachar el-Assad est en train de persuader le parti Baas d’accepter les réformes. Des avancées ont été enregistrées… Une nouvelle Constitution sera annoncée le mois prochain… Il sera stipulé qu’aucun parti ne pourra être fondé sur une base confessionnelle. Le président ne pourra pas non plus être élu plus de deux fois, et l’Article VIII qui garantissait l’hégémonie du Baas, sera supprimé. Malgré les violences il faut encore donner sa chance à Assad… Le régime bénéficie de l’appui des minorités. Les alaouites sont environ 12-13 % et ils soutiennent intégralement le président, les menaces proférées par les Frères musulmans ont uni la communauté dans la peur des règlements de comptes. Les chrétiens sont 10 % environ, avec 90 % d’entre eux derrière le régime ; les Kurdes, les druzes et les ismaéliens dans la même proportion. Et il ne faut pas oublier les 2,5 millions de baasistes qui ont, eux aussi, un intérêt à ce que le régime survive. Si vous y ajoutez les commerçants sunnites de Damas et d’Alep, vous dépassez probablement les 50 % appuyant Bachar. Et les attentats terroristes sont en train de regrouper d’autres Syriens autour du pouvoir. Nous avons peur. Nous avons toujours vécu dans un pays sûr. On ne veut pas ressembler à l’Irak. Et puis l’évolution des transitions en Libye et en Égypte ne nous rassure pas. Tout cela renforce le pouvoir, même s’il réprime certainement trop ».
L’opposition à l’étranger ?
« Je l’aurais soutenue si ses responsables n’avaient pas approuvé une intervention étrangère contre mon pays. Mais depuis le début ils refusent tout dialogue. Ils ont le droit de critiquer, mais sans aller jusqu’à vouloir détruire la Syrie. D’autre part, leur représentativité auprès du peuple est faible. Nous n’avions jamais entendu parler de Buhran Ghalioun ou de Bassma Kodmani avant ces événements. Les seuls dont on connaissait le nom sont ceux liés aux Frères musulmans qui avaient des relais anciens en Syrie. »
L’attitude de la France ?
« Je ne vous cache pas qu’il y a une équivoque que je ne comprends pas. La position française ne va ni dans le sens de votre pensée républicaine, ni dans le sens de ses intérêts. Jamais la France n’a eu autant la faveur de la Syrie que ces dernières années. À Alep, j’ai réussi par exemple à ouvrir quatre écoles en partenariat avec la France. Pourquoi être aussi en pointe contre la Syrie ? On n’aurait jamais imaginé cela de la France, en particulier nous autres les Chrétiens » [8]
« Le président syrien est loyal, je le connais bien »
Sur France 24 Jean-Clément Jeanbart, en direct et par conséquent non soumis à quelconque restriction mentale inhérente aux rigides colonnes du Figaro, s’exprime tel qu’en lui-même et non revu et corrigé par le plumitif de service… Ainsi Bachar al-Assad est-il au regard du prélat, qui pèse ses mots et les répète « un homme loyal et sincère » et non le monstre sanguinaire habituellement présenté dans nos médias libre. « Un homme loyal et sincère… auquel il faut laisser une chance de mener ses réformes pour sortir le pays de l’impasse ». Nous sommes ici en direct, un cran au-dessus du différé et du truchement de l’écrit : « Nous, les chrétiens, avons peur. Nous redoutons non seulement une guerre civile mais aussi la domination des salafistes, des fondamentalistes ». Les choses sont dites !
« Assad tiendra ses promesses »
Le problème véritable de la Syrie n’est pas « la dictature du président alaouite mais la dictature du parti Baas… Ce régime est dictatorial, il n’avance pas. Il y a du bon et du mauvais dans ce parti, mais aujourd’hui, le mauvais a pris le dessus ». Mgr Jeanbart remonte patiemment le courant : « Les chaînes de télévision ne montrent que les manifestations anti-régime, elles existent, mais je puis vous affirmer que des mobilisations pro-Assad ont également lieu, et elles réunissent quotidiennement des centaines de milliers de personnes ». « …Assad a promis la tenue d’un référendum sur une nouvelle Constitution en mars, laissons-le travailler… J’attends que le président tienne ses promesses. Et je crois qu’il les tiendra » ! Sans doute, s’il le peut, si les Forces spéciales franco-anglo-qattaries lui en laissent le temps et si le Baas, fort des précédents irakiens et libyens ne durcit pas encore une politique de répression apparemment trop souvent indiscriminée.
Initiative contre la guerre : résistants de tous pays unissez-vous
In fine, il existe tout, il y a un « bon et un mauvais cholestérol » une bonne gauche et une gauche détestable, une droite de l’argent et une droite des valeurs… Lancé à l’initiative de Domenico Losurdo, communiste italien professeur d’histoire de la philosophie à l’université d’Urbino, un appel international multilingue à destination des gouvernements occidentaux quémande l’arrêt d’urgence de la machine à broyer les peuples que nos gouvernements ont mis en marche au Proche-Orient et dans le Golfe arabo-persique… Un dispositif dont le tic-tac infernal est chaque jour davantage amplifié par le concert des caisses de résonnance médiatiques.
En substance, ce que dit l’appel et que nous pouvons faire nôtre : « À présent que se prépare sans vergogne une guerre contre l’Iran et la Syrie, deux pays stratégiquement importants, riches en matières premières et qui refusent, en toute indépendance politique, de se soumettre aux diktats atlantistes. Une agression de l’Otan en Syrie ou en Iran serait susceptible de provoquer un conflit direct avec la Russie et la Chine avec des conséquences inimaginables »…
« De continuelles menaces de guerre, le déploiement de troupes aux frontières de l’Iran et de la Syrie, sans parler d’actions terroristes et de sabotage par des unités spéciales infiltrées, tout cela fait partie de l’arsenal avec lequel les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France cherchent à imposer leur imperium à ces deux États. Ainsi les États-Unis et l’Union européenne entendent-ils de façon cynique et inhumaine paralyser par l’embargo le commerce extérieur et les transactions financières de ces pays. De manière délibérée, ils veulent précipiter les économies iranienne et syrienne dans le marasme le plus grave, multiplier le nombre de chômeurs et compromettre l’approvisionnement de la population. Pour trouver un prétexte à des interventions armées planifiées depuis belle lurette, ils cherchent à attiser les conflits ethniques et sociaux internes et à provoquer la guerre civile ». Nous ne saurions mieux dire !