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Élections européennes : la débâcle jusqu’où  ?

mercredi 4 juin 2014

Nous voici rassurés, M. Hollande premier président du « peuple de gauche » et de la Banque réunis, ne dissoudra pas l’Assemblée nationale. Il l’a clairement énoncé ce lundi 26 mai  : «  La ligne du gouvernement ne peut dévier  »  ! Et même si la tentation lui en venait après coup en conséquence d’un soudain éclair de lucidité, le Premier ministre s’y opposerait lui… qui vient de recevoir en pleine face un sanglant camouflet. Il ne sera donc question ni de dissolution ni de démission, ah mais non  ! Au demeurant la persévérance de la Gauche dans l’erreur et les mauvais calculs est proprement admirable. Mme Le Pen peut d’ailleurs lui en savoir gré parce que le pays continuant de s’enfoncer, elle voit chaque jour se renforcer ses chances d’accéder en 2017 à la plus haute marche du podium. Il est vrai que l’on se demande bien comment le ridicule tandem Valls-Hollande pourrait venir à bout d’ici la prochaine échéance présidentielle des torrents qui s’engouffrent dans les cales du Titanic hexagonal  ? L’Institut nationale de la statistique [INSEE]  ne nous annonce-t-il pas sans beaucoup de tapage une «  croissance zéro pour le premier trimestre  »  ? Et un taux de 0,4 % pour l’année en cours… là où il faudrait plusieurs points pour espérer relancer un marché du travail subclaquant ?

Mobiles et ressorts des démo-eurocrates

C’est qu’en effet M. Hollande et ses sbires ne sont pas assez finauds pour avoir vu et compris l’intérêt d’un repli stratégique se traduisant par le recours à l’Article 12 de la Constitution relatif à la dissolution de l’Assemblée. Une remise à plat qui déboucherait immanquablement sur une cohabitation calculée avec une « droite républicaine » conduite par un Copé sauvé des eaux troubles où il patauge à l’heure actuelle, un Juppé ou un Fillon, qui à leurs postes, à Matignon ou ailleurs, œuvreraient pour leurs propres ambitions tout en feignant préparer le grand retour de Sarkozy. Au reste le soldat Copé a bien peu de chance de se tirer indemne de l’affaire Bygmalion. Tout comme son Parti - l’Union pour un Mouvement Populaire «  au bord de l’implosion  » titrait le Figaro du 27 mai - devrait en pâtir d’importance.

Dissoudre serait revenu à faire la part du feu et à refiler à l’opposition la gestion d’une crise économique et sociale a priori insoluble… sauf surgissement dans le paysage dévasté de nos économies européennes - hypothétique mais pas improbable - d’une crise plus grave encore [1]. En tout cas, si nos pseudo dirigeants possédaient quelque jugeote, tant à court qu’à moyen terme, ils se seraient aperçus que cette option leur permettait de conserver les rênes du pouvoir. Ceci en dépit d’un discrédit politique ayant atteint un maximum totalement inédit dans l’histoire contemporaine (moins d’un suffrage sur cinq). Discrédit qui eut été compensé par la « cohabitation » politique, cette sorte de «  grande coalition  » - qui réussit si bien en Allemagne à la Chancelière Merkel - à la française. Alliance de facto en l’absence de laquelle le pays se trouve exposé aux défiances et aux foucades de ses créanciers internationaux. L’entêtement des perdants va fragiliser, au sein de l’Union et dans le monde, un peu plus la position d’une France déjà malade qui n’avait pas besoin de traîner ce boulet supplémentaire dans une conjoncture régionale de grande instabilité. Pensons au canon qui tonne à trois heures d’avion de Paris, à Donetsk au moment où l’élection au suffrage universel d’un nouveau président pour l’Ukraine était censé amorcer un retour à la paix civile. Sans doute la France est-elle riche, mais les marchés financiers, les prêteurs d’un pays endetté jusqu’à l’os, ont une sainte horreur de l’inconnu, de l’instabilité, du non-prévisible [2]. 

Toute honte bue

La Gauche au pouvoir ne choisira pourtant pas cette option moralement élégante, honorable et politiquement raisonnable car tactiquement audacieuse. Certes il ne faut pas trop en demander à nos kakokrates. Les gouvernants du pire et les pires du pire. Nos aimables tænias vont donc s’accrocher à leurs sièges parlementaires et s’arcbouter à leurs fiefs régionaux, conseils et municipalités. C’est là le vice des idéologues et des sectaires, ils ne savent pas renoncer à temps quand la conjoncture s’inverse et les entraîne avec elle. Ils finissent par ressembler à ces macaques qui s’agrippent à une banane cachée dans le ventre d’une calebasse de terre cuite. La main reste prisonnière de la poterie parce qu’il ne leur vient pas à l’idée d’ouvrir les doigts et de lâcher prise. Ceci parce que l’idéologie est un déni de réalité, un nominalisme - au sens philosophique - dévoyé et morbide.
Ce que l’on nomme à tort « dialectique » pour désigner la souplesse rhétorique de ces idéologues de la gauche béluga, se résume la plupart du temps à des contorsions langagières destinées à faire coller les mots aux faits, en définitive pour mieux les travestir et les trahir. Et ce afin masquer les intérêts personnels et sectaires qu’ils défendent à travers des causes grandiloquentes réputées nobles telles les « Droits humains », la Démocratie, la Liberté, l’Europe, la Paix, les Pauvres… Pour le reste ces hommes publics si imbus de l’intérêt général qu’ils se montrent, n’en sont pas moins très friands de voiture avec chauffeur, de datchas et autres « deuxième bureau » subventionnés, de cireurs de godasses à domicile et de toutes sortes de gadgets et de cocardes, autant de petits privilèges doux à leur gros égo  ! Ici la dialectique et le dévouement à la cause des peuples défunts veulent qu’avec un score de 13,8% le pouvoir se maintienne intact et inchangé après ses Bérézina électorales… aux élections municipales et maintenant européennes.

Ultima ratio

Ainsi, au contraire de tirer les conséquences de leur défaite et de remettre leurs postes en jeu par la dissolution ou la démission, les incrustés de la gouvernance pour tous font jouer le formalisme juridique comme s’il était possible, avons-nous dit plus haut, ou envisageable de redresser la barre [3]. Mettre ou remettre la volonté populaire en adéquation avec sa représentation semblerait pourtant être bien le b-a-ba de la probité démocratique. Mais nos dirigeants ne situent pas dans cette « problématique », celle d’un minimum d’honnêteté. C’est une dimension qu’ils ignorent et pour eux un « paramètre inutile ». Or même si l’on ne peut exclure chez ces dirigeants, convaincus d’appartenir au peuple élu de la gauche, une large part d’insuffisance morale et intellectuelle assortie d’un goût certain pour les ors et les aises abondamment fournis par les institutions républicaines – données auxquelles viennent s’ajouter le conformisme, l’ignardise, la rouerie propres à des gens d’appareils - toutes ces explications pour nécessaires qu’elles soient demeurent cependant insuffisantes.
Ces individus sont en vérité choisis par le « Système » [4] pour les vertus négatives qui viennent d’être énumérées. Ils l’ont également été pour leur aptitude à remplir le mandat impératif à eux confié. Évidemment pas le mandat du peuple dit souverain, ni celui de la nation bien entendu  ! L’on voit bien, en permanence, que les intérêts des citoyens et du peuple ne sont que secondaires pour ne pas dire subsidiaires dans la façon de gouverner des ces politiciens professionnels.

Cette classe dirigeante née du bon vouloir de leurs commanditaires, oligarques et grands prêtres du « Nouvel Ordre Mondial », a été spécifiquement désignée puis élue pour mener, entre autres, au nom de la Liberté et du Droit des réformes sociétales destinées à transformer les communautés nationales en un magma humain, une poussière d’hommes dont la seule issue ontologique sera la consommation universelle considérée comme ultime raison et justification existentielle [5]. À ce titre les corps désertés de tout âme seront voués à n’être plus que de banales marchandises jetables et corvéables à merci.

Las, ce beau programme qui a bien progressé depuis deux ans avec la gauche parvenue aux Affaires, commence aujourd’hui à marquer le pas. Des signes précurseurs d’un éventuel «  Printemps des peuples européens  » sont apparus avec ces élections à surprises multiples. parce que les populations, quel que soient leur degré de tolérance, demeurent rétives à admettre les déviances – entre autres sexuelles - comme la nouvelle normalité. C’est aussi ce refus qui s’est exprimé dans les urnes ce fatidique 25 mai. Les démagogues au pouvoir ont voulu aller trop vite. Ils se sont employés à vouloir transposer sans nuances le modèle américain passablement dégénéré mais efficace à entretenir la confusion, voire le chaos sociétal, sous le « talon de fer » de Big Brother. C’était agir sans se rendre compte que les comportements ne relèvent pas seulement de la mode ou d’une plasticité supposée du comportement humain. S’ils avaient été moins bornés ils eussent lu et médité comme le fit le père du ministre d’origine roumaine Moscovici [6] – les «  Lois psychologiques de l’évolution des peuples  » [1894] de Gustave Le Bon.

Mais la déconstruction et le remodelage sociétal ne sont que l’un des aspects de la grande transformation en cours. Celle pour laquelle nos dirigeants – et parmi eux, les chefs d’orchestre – sont mandatés en tant qu’exécutants de missions géographiques sectorielles, État par État. Leur tâche essentielle, celle à laquelle ils ne peuvent ni ne doivent renoncer, étant la fusion en même espace tricontinental de libre-échange, celui-là même qui se met en place à travers les méga traités transatlantiques en cours de négociation… dans l’opacité la plus absolue [7].

Les grandes réformes qui n’en sont pas

La grande réponse de MM. Hollande et Valls à la «  crise de confiance  » - traduisez par « rejet » viscéral – qui affecte la gauche sera fracassante  : «  moins d’impôts  ». Moins de prélèvements directs pour un million huit cent mille foyers fiscaux qui ne seront plus astreints à l’impôt sur le revenu. La mesure était déjà annoncée, elle n’en est que confirmée. Mais l’effet d’annonce est là  : «  diminuer l’impôt sur le revenu  », mais pour ceux qui sont le réservoir naturel de l’électorat socialiste et qu’hélas nous devons qualifier sans nuance d’assistés. Du maquignonnage de mots pour une politique de clientélisme éhonté où les votes s’achètent à coup d’allocs et d’exonérations. Cela à l’instar des dix milliards récupérés sur l’évasion fiscale dont on omet de dire qu’elle ne concerne pas seulement les méchants riches, mais aussi la France d’en bas, laquelle participe pour une part non négligeable aux fraudes massives… à l’assurance maladie et aux prestations sociales diverses et variées, allocations familiales, etc. L’idéologue et le démagogue sont experts dans l’art de maquiller les faits et de leur faire dire le contraire de ce qu’ils disent, montrent et démontrent.

Sans doute faudra-t-il d’ici quelques jours davantage que des paroles verbales, aussi volontaristes soient-elles. Le fameux « pacte de responsabilité » avec ses 50 milliards d’économie à la clef d’ici 2017 reste également, pour le moment, plutôt évanescent pour ne pas dire carrément nébuleux. Or dans les jours qui viennent, l’exécutif se verra confronté à la publication des chiffres du chômage. En mars, pour la prise de fonction de M. Valls, le nombre officiel des demandeurs d’emploi sans activité, se montait en métropole à 3 millions 349 300. Espérons que les chiffres qui sortiront du chapeau noir des statisticiens ne constituent pas à présent un nouveau séisme comparable aux résultats de la dernière consultation populaire, qui pour paraphraser le Premier ministre français «  ajouterait de la crise à la crise  »  !

Derrière les projets de réforme le rouleau compresseur euratlantiste

Autre grande émission de brouillard politico-médiatique, la réécriture de la carte administrative territoriale, la fin des départements issus de la Révolution de 1789 et une grande réforme des collectivités territoriales. Reste que ce serait à tort que l’on ne verrait là qu’une diversion de plus ou un nouvel et épais rideau de fumée. Certes la refonte en profondeur du « mille-feuille administratif » est aussi urgente que nécessaire. Il faut resserrer le dispositif pour éliminer autant que faire se peut de mortels doublons et ralentir le flux de l’hémorragie budgétaire. Mais l’arbuste ne devant pas cacher la futaie, dans ce projet il faut apercevoir le rouleau compresseur euro-mondialiste, lequel poursuit inexorablement sa route en laminant l’Europe des Nations.

Derrière un utile et opportun resserrage du maillage administratif se profile en effet une fédéralisation de la France au sein – justement – d’une Europe fédérale  ! M. Hollande en jetant à bas l’architecture des administrations territoriales, celle qui a régi la France jusqu’à aujourd’hui, veut en réalité « harmoniser » le pays avec l’organisation administrative de l’Union Européenne, laquelle vise à établir une Fédération dont la base serait un patchwork ethno-régionaliste. Les économies indispensables, la rationalisation institutionnelle vont servir de prétexte au démantèlement du pays. La France réduite à un agglomérat de länder et à une mosaïque de langues vernaculaires n’existera plus et chaque entité régionale se retrouvera seul face au Moloch bruxello-européiste [8].

La Révolution française n’avait pas opéré différemment en éliminant corporations et parlements provinciaux, en supprimant les corps intermédiaires pour concentrer et centraliser le pouvoir aux mains des Jacobins. L’individu-citoyen, réputé libre au sein d’une société atomisée, se découvrait tout à trac bien seul face à l’omnipotence de sa Majesté l’État. De même les régions affranchies de la nation n’auront plus alors d’existence ou d’importance légales que celle que voudront bien leur accorder les Commissaires politiques de Bruxelles. Au vu de cette seule perspective, il convient donc de se féliciter de la montée tendancielle des mouvements et formations nationalitaires en Europe. Tout en ne se berçant pas trop d’illusions. Car le Parlement européen n’est qu’une chambre de blablatage mais non pas de blocage des décisions adoptées par la technostructure européiste qu’incarne le chrétien-démocrate luxembourgeois Paul Juncker devrait prendre, à la suite de M. Barroso dont le mandat expire en octobre prochain. Ajoutons que les mécanismes de désignation et de nomination des dirigeants de l’Union sont d’une opacité radicale et que nous somme assuré là aussi de voir s’opérer une grande coalition impériale avec les socialistes de l’Allemand mimétique Martin Schulz.

Tout se joue ici

C’est donc en France que tout se joue, en l’occurrence par l’alignement toujours plus grand de Paris sur Bruxelles et la transposition des normes européennes dans le droit national. Ce pourquoi très certainement Hollande et sa bande refuseront avec virulence de se démettre de leurs postes et fonctions, comme la morale et la raison, si elles existaient en politique, leur commanderaient de le faire. Les enjeux sont trop importants… Parce que leur priorité n’est pas le redressement économique du pays mais essentiellement son intégration à marche forcé dans l’Union des grands traités transatlantiques et la constitution d’un espace géopolitique de libre échange englobant l’Europe et les deux Amériques. Pour ce faire les condominiums sociaux-libéraux-conservateurs disposent à Paris de 95 % des sièges dans les deux Assemblées, au palais du Luxembourg et au palais Bourbon… et ce seront les même qui en dépit d’une poussée nationalitaire à l’échelle européenne, continueront à régenter le Parlement européen.

En Hexagonie, malgré un soutien populaire ridicule – moins de 2,5 millions de suffrages – le Parti au pouvoir a finalement les mains totalement libres pour conduire sa politique mortifère, contre nos intérêts nationaux et contre les populations indigènes de souche. Déjà à la suite de la débâcle des élections municipales, l’on a bien vu que M. Hollande maintenait le cap inchangé et même durcissait le ton avec la nomination à Matignon du rugueux et fougueux M. Valls, récemment naturalisé. De la même façon Mme Taubira, emblématique des politiques de tabula rasa culturelle, était reconduite dans ses fonctions pour mener à bien sa politique de « vidage des prisons » selon que le saint principe que pour éradiquer le crime il suffit de le dépénaliser c’est-à-dire de le supprimer sur le papier. Effacer le mot, vous escamotez du même coup la réalité, laquelle n’existe dans le monde des idéocrates que si elle est nommée. La vision prophétique d’Orwell se réalise sous nos yeux, par conséquent ouvrons-les  !

Ne restons pas les yeux grands fermés !

Laissons pour ne pas conclure la parole au souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, lequel résume à merveille, dans une tribune libre titrée «  La Turquie en Europe, c’est maintenant  », à la fois la politique et le modus operandi de l’entité européenne tout en façade démocratique et en secret… mais dont il devient aussi impératif que vital d’abattre les décors à la Potemkine et d’en dénoncer les méga mensonges par omission.

«  Cecilia Malmström, Commissaire européen aux affaires intérieures, a signé le 16 décembre dernier un accord prévoyant la libre circulation des Turcs sans visa dans l’Union européenne à partir de l’été 2017. Pourtant, cela fait maintenant plus de 10 ans que l’on explique par le menu aux Français que l’entrée de la Turquie dans l’Ue n’est pas certaine, que négociations ne valent pas adhésion, qu’Ankara devra se conformer à des conditions tellement strictes qu’elles en rendent aléatoire l’issue finale du processus. Aujourd’hui les masques sont tombés  : avant même que les négociations ne soient achevées, avant même qu’elles aient été ouvertes dans plus de 20 “chapitres7”, la Turquie bénéficiera d’ici trois ans d’une faculté majeure pourtant réservée en priorité aux membres de l’UE. Allez ensuite lui expliquer que son adhésion n’est pas acquise... Bref, malgré le baratin des bonnes âmes européennes qui nous gouvernent à Paris et à Bruxelles, la Turquie... c’est maintenant  !  »

« Or les partis politiques de gouvernement, qui [ont sollicité] le suffrage des Français pour les élections du 25 mai, portent une responsabilité écrasante dans ce fiasco qui annoncent, pour les peuples et pour l’Europe, de terribles lendemains. Le Parti socialiste, tout d’abord, aveuglé par son éternelle fausse générosité, qui a toujours appelé de ses vœux cette adhésion, au nom de l’ouverture d’esprit et de la tolérance. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a ainsi officiellement annoncé la relance du processus de négociation le 12 février 2013, ce qui a abouti à l’ouverture d’un nouveau chapitre – “Politique régionale et coordination des instruments structurels” - le 5 novembre de la même année. Mais l’UMP est tout aussi coupable, lui qui a rendu possible la ratification en France de l’adhésion turque par la voie parlementaire - concurremment à la voie référendaire - lors de la réforme constitutionnelle de 2008, et dont le candidat à la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a encore réaffirmé à Berlin le 5 avril dernier que les négociations avec Ankara devaient se poursuivre – en vue de leur conclusion positive, naturellement  !  »

«  Des crédits de préadhésion, quelque 4,8 milliards d’euros, [ont été versés à] la Turquie par l’Ue ces sept dernières années sans contrôle sérieux pour l’aider à concrétiser les réformes réclamées par les eurocrates  » [atlantico.fr23mai14]. Qu’ajouter de plus  ?

Léon Camus 26 mai 2014

Notes

[1Une crise internationale grave, une guerre périphérique dure qui déplacerait le centre de gravité de l’actuel malaise sociétal, hexagonal comme européen, sont autant de moyens possibles pour la gestion voire pour une sortie de crise intérieure. La Syrie reste candidate, mais aussi l’Iran et bien sûr l’Ukraine, tout dossier où aucune « option » n’est tout à fait à exclure. D’après un sondage Ipsos/Steria publié au soir des élections, seulement 11% des Français verraient en François Hollande un candidat acceptable pour le Parti socialiste en 2017. On peut toujours rêver  !

[2lexpress.fr23mai14

[3À 18 h le lundi 25 un sondage réalisé en continu sur le site du quotidien gratuit Direct Matin donnait un taux de 70% d’avis favorables pour une dissolution de l’Assemblée contre 27%, 3% étant sans opinion [directmatin.fr26mai2014]. Le Premier ministre avait exclut le matin même toute éventualité de «  démission ou dissolution  ». Invité de la station de radio RTL, M. Valls a affirmé que le gouvernement irait au bout du mandat quinquennal de la présidence… «  Nous n’allons pas rajouter à la crise d’identité, à la crise morale que la France traverse, en plus, le désordre par des élections, par un pays qui serait ingouvernable… Les Français ont confié le destin de la France à Hollande. Nous n’avons pas d’autre mission que de poursuivre ce travail  ». Un raisonnement extrêmement boîteux qui crée, dans le silence des Textes, une déplorable confusion entre légalité et légitimité.

[4Le Système est cet édifice pyramidal du pouvoir de décision et d’influence au sommet duquel siège l’hyperclasse mondialiste et cosmopolitiste chère à notre gourou-penseur-saltimbanque et néanmoins conseiller des présidents français depuis Mitterrand Jacques Attali. À l’œuvre illisible duquel nous renvoyons le lecteur.

[5Relire à ce sujet l’indépassable «  Meilleur des mondes  » [Brave new world 1931] d’Aldous Huxley.

[6Serge Moscovici, selon Wikipedia juif communiste et roumain, est présenté fort abusivement dans l’encyclopédie en ligne comme «  l’un des fondateurs de la psychologie sociale  ». Il est toutefois l’auteur de «   L’Âge des foules  : un traité historique de psychologie des masses  » Paris 1981. Ouvrage qui doit beaucoup à l’œuvre de son illustre prédécesseur G. Le Bon [1841/1931].

[7Les élections européennes sont l’occasion de jeter une faible lumière sur le projet de traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis. Un projet plongé dans un impressionnant clair-obscur révélateur de la propension que les autorités supranationales européistes cultivent d’agir à leur guise… en maître absolu au sein d’un lumineux brouillard démocratique. Notons à ce propos, la signature d’un Pacte de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne en vue duquel les négociations se sont déroulées plusieurs années durant et qui entrera en application dans une couple d’années. Qui en a entendu parler  ? Quant au Pacte commercial transatlantique applicable entre l’Union Européenne et les deux Amériques. Le gouvernement de M.Valls a accepté de signer une clause de secret relative au contenu des négociations, lesquelles se déroulant au niveau de la Commission européenne à l’exclusion de membres du Parlement européen… dans ce cas de figure à quoi servent donc nos députés  ?

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