Gazprom et EDF signent un accord de coopération dans la production d’électricité à partir de gaz en Europe
Dans le cadre du Forum Economique International de Saint Pétersbourg - 2012, un groupe de travail s’est tenu aujourd’hui en présence du Président du Comité de Direction de Gazprom, Alexey Miller et du Président Directeur Général d’EDF, Henri Proglio pour étudier les possibilités de coopération dans le secteur de l’énergie.
A l’issue de ces échanges, EDF et Gazprom ont signé un Accord de Coopération sur la production d’électricité à partir de gaz en Europe. L’accord prévoit la possibilité de co-construction de centrales thermiques au gaz et d’acquisition de centrales à gaz existantes, sur la base d’une prise de participation identique des deux groupes. L’accord précise également que Gazprom sera le fournisseur exclusif pour l‘approvisionnement en gaz des centrales détenues conjointement.
« Cet accord s’inscrit dans la continuité de la coopération initiée en novembre 2009 entre EDF et Gazprom dans les domaines du gaz et de l’électricité, et dont la première concrétisation est la participation d’EDF à la section offshore du projet de gazoduc South Stream. Aujourd’hui, EDF et Gazprom étendent leur collaboration à des centrales thermiques à gaz en Europe. EDF a vocation à nouer des partenariats avec les grands énergéticiens mondiaux. » - a indiqué Henri Proglio.
« L’accord entre Gazprom et EDF est l’aboutissement d’un travail approfondi entre les deux sociétés visant à développer un modèle optimal de coopération dans la production d’électricité. Je suis confiant dans le fait que nos efforts conjoints dans ce domaine d’une importance stratégique, contribueront au renforcement du dialogue énergétique entre la Russie et l’Europe » - a indiqué Alexey Miller.
Source : Communiqué EDF
Gazprom : Gazoduc South Stream-Merkel pousse Sofia à discuter avec Moscou
15/12/2014
La chancelière allemande Angela Merkel a soutenu lundi Sofia dans sa tentative d’ouvrir de nouvelles négociations avec Moscou sur le gazoduc South Stream, après l’annonce au début du mois de l’abandon du projet par Gazprom.
L’Union européenne, en désaccord avec la Russie en raison du conflit ukrainien et désireuse de diminuer son degré de dépendance à l’énergie russe, a par le passé soulevé des objections au projet de 40 milliards de dollars (32 milliards d’euros environ), qui devait relier la Russie à l’Europe du Sud via la Bulgarie en contournant le territoire ukrainien et en passant sous la mer Noire.
Les détracteurs du projet y voient une violation du droit européen, tandis que quelques Etats européens, qui bénéficieraient pour leur part d’un tel gazoduc, espèrent que le projet puisse encore aboutir.
« Nous devons examiner tous les aspects légaux concernant le projet South Stream et les utiliser ensuite pour faire avancer les discussions avec la Russie », a déclaré Angela Merkel après s’être entretenue avec le Premier ministre bulgare Boïko Borissov à Berlin.
De nombreux contrats ont déjà été signés et il est important pour chacune des parties de demeurer des partenaires fiables, a ajouté la dirigeante allemande.
« Nous pensons que les partenaires russes et bulgares doivent poursuivre sur des fondements légaux, autrement nous violerions le contrat qui a été signé avec la Bulgarie plutôt qu’avec l’Union européenne en 2006 », a pour sa part déclaré Boïko Borissov.
Le président russe Vladimir Poutine a surpris l’Europe au début du mois en annonçant l’abandon du projet South Stream en raison des critiques européennes, lors d’un déplacement en Turquie au cours duquel il a par ailleurs proposé à Ankara de construire un gazoduc vers son territoire. (Andreas Rinke ; Agathe Machecourt pour le service français)