À son évocation, les pratiquants de l’omerta, ceux qui ne verraient pas un éléphant dans un couloir, ricanent et grincent des dents avec de faux airs de tête de mouton grillé. Ce syntagme, ainsi que le désigne son inventeur, Renaud Camus [2], pour aussi juste qu’il soit en dépit des grimaces dégoûtées qu’affichent les innombrables professionnels du mensonge par négation des évidences, serait presque parfait… surtout si son auteur daignait aller au bout de sa logique descriptive. Ce qu’il ne fait pas et par voie de conséquence, fait de cet outil conceptuel une dangereuse lame à double tranchant.
R. Camus dénonce les acteurs et bénéficiaires de cette substitution de population, à savoir les populations musulmanes originaires du Maghreb et du Machrek, du Sahel et du Golfe de Guinée, et depuis 2015, d’Asie centrale (Afghanistan) ou au-delà, Waziristân, Pakistan, Bengladesh. Jusqu’ici nous ne saurions qu’applaudir des deux mains à cette thèse iconoclaste aux yeux des imbéciles et qui n’est rien d’autre qu’un constat [3]… tant la cécité, relayée et entretenue par les médias-menteurs, atteint des niveaux alarmants, notamment au sein de nos élites déconfites. Là où le bât blesse est que, comme tous ses semblables, le Grand sycophante de cette submersion, n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser l’islam et seulement lui. Certes une menace directement repérable pour notre identité et notre héritage culturel helléno-chrétien (celto-romano-germanique), mais l’auteur se garde bien de désigner les vrais responsables de cette invasion (létale à moyen terme), ceux qui en sont l’origine. Dénoncer les effets ne sert de rien si les causes restent dans l’ombre et actives : il faut aller à la tumeur mère et ne pas traiter uniquement les métastases.
Un concept tronqué et dévoyé
Quel est en effet l’intérêt de vitupérer les récipiendaires (les nouveaux Français bientôt détenteurs de plus de droits que les aborigènes de souche) si l’on ne remonte pas aux causes ? Pourquoi sont-ils là ? En si grand nombre ? Qui les a faits ou laissés venir ? Qui a ouvert les vannes et, à l’heure actuelle, maintient ouvertes les portes de la ville d’Ys ? Point de remède sans nommer le mal et pointer uniquement l’islam du doigt comme cause de nos malheurs (alors qu’il n’en est qu’une de multiples conséquences bis repetita) ne peut conduire qu’à une chose pire encore : l’affrontement intercommunautaire, la guerre civile… dont mieux vaudrait en faire l’économie.
Est-ce cela que, consciemment ou inconsciemment, M. Camus appelle de ses vœux ? Ou bien n’ose-t-il pas mettre de noms sur ceux auxquels nous sommes redevables de sombrer dans l’abîme ? Et au premier rang desquels nous pouvons placer notre président tout neuf dont les intentions ne font aucun doute : l’alignement sur frau Merkel dont l’ethnomasochisme ne paraît pas devoir connaître de limites [4] ! Il est évidemment plus aisé de s’attaquer aux conséquences qu’aux puissances malveillantes qui ont programmé de longue date la fin des nations, la destruction des matrices ethnohistoriques, ethnoculturelles et confessionnelles. Pourtant nos élites ne se cachent pas, qui ne saurait s’horrifier de leur haine ostentatoire du fait national et de leur acharnement à l’effacer par tous moyens de la page du Temps.
Nous ne interrogerons pas plus avant sur les motivations de M. Camus de ne pas s’attaquer aux racines du mal. Cela le regarde, mais cela rend sa démarche suspecte, parce qu’il apparaît dans cette occurrence comme une sorte de pare-feu, un moyen de détourner l’attention vers un bouc émissaire que seraient des populations musulmanes au demeurant souvent inassimilables… Cela pour mieux détourner nos regards et notre ire de ceux qui continuent - sous nos yeux - à aggraver la situation par toujours plus de duplicité et de laxisme migratoire organisé. Reste que pointer du doigt les vrais coupables conduiraient à admettre également notre propre part de responsabilité collective et voire une certaine complicité puisque nous acceptons le système en bloc et en détail. Que nous le reconduisons assidûment d’élections en élections. Un système qui trahit méthodiquement et avec une grande constance les intérêts les plus élémentaires de la nation, tout comme les plus vitaux.
A contrario, l’argument qu’on nous jette au visage, à savoir que la France réactionnaire ferait des musulmans des victimes expiatoires pour ses impuissances structurelles (la désignation d’un bouc émissaire étant l’expression d’une forme d’arriération mentale, de préjugés obscurantistes, ici l’islamophobie, avec un rappel en filigrane à l’antisémitisme honni) est maintenant usé jusqu’à la corde… Quoique, paradoxalement, l’accusation ne soit pas entièrement fausse ! Car faire de l’islam le péril exclusif permet de détourner les regards et d’occulter qui sont les vrais grands promoteurs de la déconstruction de la nation, ceux qui la sapent et jour après jour, la démolissent consciencieusement.
Soulignons à ce titre que la lâcheté intellectuelle est l’un des grand moteur de l’histoire parce qu’il est des tabous que l’on ne saurait transgresser impunément. Nous sommes, chacun d’entre nous, les meilleurs gardiens du saint des saints sièges de l’indicible qu’il est interdit de nommer sous peine d’excommunication majeure. Et puis l’argument (la muleta, le chiffon rouge qui nous est agité sous le nez afin de nous épuiser mentalement en vaine rage) possède ce prodigieux avantage de rendre fou ceux qui tombent dans ce type de piège sémantique… nul bien entendu ne veut être taxé de pensées viles, nauséabondes et racistes. Par conséquent point de salut hors de l’Église du consensus sociétal (purement artificiel puisque médiatiquement fabriqué de À à Z), alors que simultanément un fort contre-courant vous prêche une juste révolte contre l’inéluctable et déclarée irréversible invasion. Double pensée, double contrainte, bipolarité, à l’arrivée apathie, fuite dans les opiacés télévisuels et l’onirisme virtuel à bas coût !
Totem et tabous
Résultat voici l’opinion prise en cisaille entre une injonction morale qui lui fait violence, accueillir, se suicider mais accueillir (antienne qu’une majorité de prêtres conciliaires nous serinent à chaque prône depuis quarante ans), et une réaction instinctive de rejet et de légitime défense face aux empiétements d’une culture étrangère inconciliable (sauf à la marge) avec notre propre héritage. Jamais l’huile et l’eau ne se sont mélangées. Une double pensée contradictoire source d’une schizoïdie plus ou moins prononcée. En tout cas nous avons là les prémices d’une pathologie mentale collective des plus détestable… avec à l’arrivée l’anomie sociale (l’anarchie), si chère au graphomane Émile Durkheim [5] dont la savante misogynie (il épouse les idées de son temps) l’exposerait de nos jours à se faire déchirer par des bacchantes transsexuelles. Mais ne serait-ce pas effectivement l’anomie, le chaos sociologique que viserait notre classe politique et notre intelligentsia éclairées ? Régner et se maintenir au pouvoir ad vitam sur les ruines et dans les décombres des sociétés postchrétiennes ?
En attendant il conviendrait, avant d’aller incendier les mosquées (ce que nous déconseillons avec la plus extrême fermeté), de ne pas sempiternellement reconduire aux Affaires ceux qui nous font voyager gratis pro deo dans les fourgons du malheur… au passage donnons quitus à Renaud Camus de sa lucidité pour ce qui est du danger, mais pas pour la désignation du fauteur de troubles principal. Clairvoyance hélas partielle puisqu’elle le conduit à s’adresser aux représentants du messianisme athée (alias le sionisme [6]) pour nous servir de modèle dans notre lutte contre l’envahisseur. Or nous ne saurions trop condamner cette politique de gribouille consistant à s’appuyer sur une communauté (bien entendu hétérogène autant qu’il est possible) qui s’est elle-même largement substituée aux populations indigènes après les avoir dépouillées de leurs terres. Et ce en légitimant sa conquête, non par le droit incontestable du plus fort, mais sur des arguties vétérotestamentaires que nul n’a l’innocent courage de dénoncer pour ce qu’elles sont : une insulte à la raison et un péché contre l’esprit.
Compte tenu également que ce messianisme actif au Levant possède de fortes accointances avec les idéocrates hexagonaux viscéralement irresponsables (Dieu rend fou les hommes qu’Il veut perdre en exauçant leurs prières [7]) et prêcheurs d’apocalypse en croyant qu’à l’arrivée, après l’apocalypse de la guerre civile, ils tireront les marrons du feu. Leurs techniques sont connues : faire se battre les montagnes, semer la zizanie en prônant d’un côté inlassablement le grand métissage, la disparition des frontières, la fin de l’histoire et l’homme nouveau transhumanisé, de l’autre prêcher la guerre sainte contre le Grand remplacement. Pour ce faire, dans la presse ils battent à tout rompre le tambour et sonnent le clairon à la tribune des assemblées… sans se rendre compte que le vent qu’ils s’emploient à semer pourrait bien se muer en tempête qui les balaiera à leur tour. Cela fait deux mille ans que cela dure sans que l’histoire ait pu apporter à ces bipèdes ne serait-ce qu’un grain de raison. Faut-il citer des noms ? Il y en a pléthore, tous ceux que les gens de presse pressentent comme philosophe (terme qui n’a plus aucun sens), expert, démographe, historien, essayiste, critique, toute la cinquième colonne des faiseurs d’opinions dévoyées qui encombre les scènes médiatiques ad nauseam.
Dans le domaine des idées, de l’information et du divertissement (sauf à nier l’évidence) le grand remplacement a déjà eu lieu, semble-t-il, et depuis belle lurette. Fut un temps Renaud Camus s’en aperçut fugacement, cela lui valu d’être à juste titre voué aux gémonies, mais depuis il s’est opportunément converti dans l’adoration d’un Veau d’or à tête humaine et surtout dans celle des vaches sacrées [8]. Maintenant propagandiste de talent et tout à la fois leurre, il détourne nos regards de certains hôtes vraiment indésirables sous couvert – et c’est cela qui est remarquable – de lever la bannière de la reconquista nationale et de sonner le tocsin. Va de retro M. Camus, vous ne nous ferez pas épouser les folles querelles des grands remplaceurs du Levant, lesquels sont justement les mêmes (au moins quelques uns d’entre eux) qui militent ici pour le mélange des genres et des races en s’adossant sur un État, sans doute le seul au monde, à se revendiquer comme mono ethnique, nonobstant ses citoyens de deuxième ou troisième zone [9].
Rappel historique
La loi Veil a été adoptée le 17 janvier 1975. Elle a autorisé (quelles que soient ses intentions initiales, ce qui constitue un faux débat, seul compte le premier coup de canif donné dans le Contrat social) l’élimination d’une moyenne annuelle de 220 000 fœtus. Ce qui en quarante ans donne une somme rondelette d’environ 9 millions d’enfants non-nés. Nous y reviendrons ultérieurement. Un an plus tard, par décret du 29 avril 1976, le président Giscard d’Estaing (1974-1977), Jacques Chirac étant Premier ministre et Michel Poniatowski (1922†2002), ministre de l’Intérieur, faisaient adopter (toujours au motif de raisons humanitaires comme pour l’avortement qui deviendra rapidement un succédané de la contraception), la politique dite de « Rapprochement familial ».
Les conséquences ne se font pas longtemps attendre des centaines de milliers de femmes et d’enfants quittent la rive sud de la Méditerranée pour venir s’installer en France. Cette mesure se révèle très vite catastrophique :les services sociaux et administratifs sont débordés, la construction de logements sociaux ne suit pas, la gabegie s’installe. Raymond Barre, devenu à son tour Premier Ministre en août 1976, veut apurer la situation. Il est convaincu que le pays et son économie ne peuvent supporter cette surcharge pondérale, ce pourquoi il suspend en conséquence, par décret du 10 novembre 1977, ce regroupement familial dévastateur. Las ce décret est annulé le 8 décembre 1978 par le Conseil d’État pour excès de pouvoir.
Extraits : « Vu sous le n. 10097 la requête sommaire et le mémoire ampliatif présentés par le Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés… agissant poursuites et diligences… ladite requête et ledit mémoire enregistrés au secrétariat du Contentieux du Conseil d’Etat le 21 novembre et le 19 décembre 1977 et tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler pour excès de pouvoir un décret en date du 10 novembre 1977 qui a provisoirement suspendu l’application des dispositions du décret du 29 avril 1976 relatif aux conditions d’entrée et de séjour en France des membres des familles des étrangers autorisés à résider en France »
Car « il résulte des principes généraux du droit et, notamment, du Préambule de la Constitution que les étrangers résidant régulièrement en France ont, comme les nationaux, le droit de mener une vie familiale normale, qui comporte, en particulier, la faculté de faire venir auprès d’eux leur conjoint et leurs enfants mineurs. S’il appartient au Gouvernement, sous le contrôle du juge et sous réserve des engagements internationaux de la France, de définir les conditions d’exercice de ce droit pour en concilier le principe avec les nécessités tenant à l’ordre public et à la protection sociale des étrangers et de leur famille, le gouvernement n’a pu légalement, par un décret du 10 novembre 1977, interdire par voie de mesure générale l’occupation d’un emploi par les membres des familles des ressortissants étrangers ».
Tardif repentir
La messe était dite. L’arrêt du Conseil d’État montre à quel point le prétendu « état de droit » n’est qu’un outil destiné à juguler tout expression souveraine de l’intérêt national. Métaphoriquement nous devons admettre que l’hyper juridisme (qui feint d’ailleurs de confondre le droit et la morale) qui affecte nos sociétés, se révèle très semblable au figuier étrangleurs des forêts tropicales asiatiques. Ses racines aériennes se déploient le long de l’arbre support, l’enserrent dans une dense résille de pseudo lianes et finissent par littéralement l’absorber. Il en va de même pour le dense réseau de contraintes juridiques que tissent inlassablement nos assemblées autour d’un corps social qui finira par être totalement asphyxié. Maintenant honni soit celui qui voudrait rapprocher ces deux morceaux du puzzle sociétal (avortement et rapprochement familial) alors que les deux pièces n’ont évidemment, stricto sensu, rien à voir ensemble. Celui qui s’y risquerait, ferait, n’en doutons pas, l’objet d’une réprobation unanime pour avoir eu l’idée délétère qu’il puisse exister une quelconque rapport de cause à effet entre ces deux politiques à caractère profondément humaniste. Dire en effet que les enfants (nationaux par le sang) qui ne sont pas nés (parce que délibérément avortés dans le sein de leur mère), ont été remplacés autant que de besoin par ceux qui, nés sur notre sol, ont été conçus par et dans des populations importées, participe du plus sombre conspirationnisme et mérite d’être traité par le mépris le plus profond.
Toujours est-il qu’en 1990, dans son livre « Que survive la France », Michel Poniatowski qui était impliqué en tant que ministre de l’Intérieur à cette trahison des intérêts vitaux du pays, écrivait (à une époque où le simple pékin, pour un mot de trop, celui d’invasion par exemple, était envoyé illico devant les juges) :
« Cette âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer… La France est en décomposition… Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’immigration africaine et notamment musulmane... [Sinon] le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées… Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l’immigration africaine n’est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d’intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu’un charter rapatriera des envahisseurs illégaux… Les libéraux l’ont affaibli, les socialistes l’ont détruit ».
En vérité tous l’ont trahit. Nous le voyons de La Chapelle à Calais, les camps, la jungle s’étendent toujours largement, ils font tache d’huile et les fils de Michel Poniatowski, Axel et Ladislas, dignes héritiers de leur père ont fait carrière dans les ors de la République et leurs voix deviennent muettes lorsqu’il s’agit de stigmatiser les dérives, la veulerie et l’impuissance d’élites entièrement vouées au culte de Baal.