CV : Martin Blachier
Médecin épidémiologiste et spécialiste en santé publique, il débute sa carrière dans des unités de recherche de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et comme épidémiologiste auprès de divers laboratoires pharmaceutiques (Sanofi, MSD France). Il peut également faire valoir une expérience auprès de la Haute autorité de santé (HAS), en charge notamment de « l’évaluation des protocoles et des résultats des études post-inscriptions », selon son CV.
Légitimité : en 2012, il cofonde Public Health Expertise, un bureau d’études qui travaille pour divers organismes publics de santé comme l’OMS, ainsi que sur des projets industriels. Cette entreprise a réalisé des modèles de simulation pour l’hépatite C, le VIH, le dépistage des cancers, la prise en charge des addictions et, plus récemment, le Covid-19. « On a l’avantage d’associer le domaine médical, l’épidémiologie et la compétence mathématique pour produire des modèles de simulation, explique-t-il à franceinfo. Modéliser les épidémies, c’est notre métier. Donc on a une longueur d’avance sur les autres. »
Prise(s) de position : il a commencé à travailler pleinement sur l’épidémie au début du confinement. « On a estimé qu’il fallait déconfiner rapidement parce que cela ne servait à rien d’attendre. » Il défend alors un déconfinement progressif, par tranches d’âge. Il prévient par la suite que la stratégie d’une campagne de tests massive ne suffira pas et qu’il faudrait protéger les populations les plus vulnérables. Plus récemment, il s’est distingué en critiquant l’obligation du port du masque en extérieur, estimant que la mesure avait « une efficacité quasiment nulle ».
Liens d’intérêts : « Je ne reçois aucune rémunération personnelle des laboratoires ou autres, mais mon entreprise travaille autant avec des acteurs publics que privés, explique-t-il. Mais je ne fais pas partie des gens pour qui il y a un risque de conflits d’intérêts, car je ne suis pas un médecin prescripteur de molécules. »