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Enron : l’omerta financière

mercredi 5 mai 2010

Depuis les affaires Enron et Lehman Brothers, l’ère post-industrielle est un échec. L’argent de la sueur a été remplacé par celui du mensonge. Les grandes écoles ne forment plus d’ingénieurs mais des avocats d’affaires, des analystes financiers et des traiders. C’est le machiavélisme d’un jeu de bonneteau que les chefs d’entreprises, avides d’enrichissement personnel, prônent en tant que stratégie de développement. Malgré les frasques médiatisées de ces détournements d’argent, les Etats sont impuissants et ne savent plus assurer leur souveraineté budgétaire.
Nous sommes maintenant dans un monde de Puissance du Système d’Intérêts Particuliers qui fait rêver le peuple avec la loterie et les grands groupes avec la bourse.
Cette déroute est un aveu de faiblesse et le signe de la corruption des organes de gestion et de contrôle tels que la société Arthur Andersen spécialisée dans l’audit, les services fiscaux et juridiques, le Corporate finance et le conseil.
Cette gouvernance économique représente actuellement une arme géopolitique capable de déstabiliser un pays. Ce système économique est mort, il est temps de passer du rêve à la réalité.

FR.

Les banques américaines enterrent le scandale Enron à coups de milliards
15/06/2005 16:55:00 - L’Expansion.com

http://www.lexpansion.com/economie/...

Citigroup et JP Morgan ont accepté de verser 4,2 milliards de dollars pour éteindre les procédures en nom collectif à leur encontre, relatives à la faillite retentissante du courtier en énergie.

En cinq jours, les deux plus grandes banques américaines auront lâché la bagatelle de 4,2 milliards de dollars pour solder définitivement le dossier empoisonné Enron : le leader Citigroup, vendredi dernier, puis hier soir mardi, son challenger, JP Morgan Chase. Le premier a accepté de verser 2 milliards et le second, 2,2 milliards ; soit 10% de plus. Les deux groupes ont d’ores et déjà décidé de provisionner la somme correspondante dans leurs comptes du deuxième trimestre.

En contrepartie, les deux établissements enterrent l’affaire en obtenant l’arrêt des class action intentées par les porteurs d’obligations Enron, à commencer par ceux de l’Université de Californie (UC). Les plaignants s’estimaient en effet lésés par la faillite retentissante du courtier énergétique survenue à la fin 2001 ; les banques ayant été complices des placements hasardeux du groupe texan. Pour ce prix exorbitant, les deux géants de la finance mondiale obtiennent surtout, comme il est de coutume dans ce genre d’accord à l’amiable, de ne pas être reconnus coupables. Autrement dit, juridiquement parlant, le versement de l’amende ne vaut pas aveu. Citigroup aussi bien que JP Morgan n’ont donc pas enfreint la loi.

Avant ces deux mastodontes, Lehman Brothers et Bank of America avaient également cédé sous la pression et consenti à clore les poursuites moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. D’autres, désormais, pourraient suivre, tels Merrill Lynch, CSFB, Goldman Sachs, Deutsche Bank ou Barclays.Avec ces accords Enron et WorldCom, scandale pour lequel JP Morgan et Citigroup ont déjà versé également 2 milliards pour l’un et 2,6 milliards pour l’autre, les grands noms de Wall Street tentent désespérément de tourner la page et de réenclencher une dynamique vertueuse, à même de rasséréner les investisseurs. Impliquées dans les montages frauduleux et les manipulations diverses de par leur position centrale dans la toile financière, les banques s’achètent donc une conduite à coups de milliards.


La Banque Royale versera 49 millions $US à Enron
29 juillet 2005 Économie

Une succursale de la Banque Royale à Montréal. L’institution a annoncé hier s’être entendue avec Enron au sujet des réclamations liées à la faillite de la firme de courtage américaine.
Toronto — La Banque Royale du Canada versera 49 millions $US en espèces à Enron dans le cadre d’une entente relative à des réclamations liées à la faillite de la firme de courtage américaine.

Une partie du montant, soit 25 millions $US, représente la part de la banque canadienne des sommes réclamées par Enron à plusieurs institutions financières ayant joué un rôle dans son effondrement il y a quelques années.

Les autres entreprises concernées par le litige MegaClaims sont Barclays PLC, la Banque CIBC, Citigroup, Crédit Suisse First Boston, Deutsche Bank, J.P. Morgan Chase & Co., Merrill Lynch & Co., Royal Bank of Scotland et la Banque TD.

Enron accusaient ces institutions d’avoir « contribué, d’avoir participé à des activités de fraude et réalisé des ententes délictueuses ».

Le règlement entre Enron et RBC est le deuxième à être conclu dans cette affaire. Plus tôt ce mois-ci, Royal Bank of Scotland PLC a accepté de verser 41,8 millions $US en espèces à Enron.

En plus de ce montant de 25 millions $US, la Banque Royale versera à Enron 24 millions $US, en échange de quoi la firme de courtage lèvera ses objections contre des réclamations de l’institution financière canadienne à son égard totalisant 114 millions $US.

« Cette entente résout toutes les demandes de règlement entre RBC et Enron se rapportant à l’affaire de la faillite d’Enron », a indiqué la Banque Royale dans un communiqué, jeudi, en soulignant que « les conditions de l’entente reflètent le rôle mineur de RBC dans le différend ».

« RBC n’a reconnu aucune action fautive ni aucune responsabilité dans le cadre de cette entente », a précisé la banque.

« Nous sommes satisfaits de cette résolution et heureux d’avoir l’occasion de clore ce dossier à des conditions favorables », a affirmé Charles M. Winograd, président et chef de la direction de RBC Marchés des capitaux.

Une porte-parole d’Enron, Jennifer Lowney, a indiqué pour sa part que la Banque Royale sera dédommagée selon ce qui est prévu dans le cadre de la distribution des actifs de l’entreprise aux créanciers. « Le recouvrement moyen des réclamations, et il varie, est d’environ 20 ¢ par dollar », a dit Mme Lowney.

David Moorcroft, un porte-parole de RBC, a indiqué que la banque s’attend à obtenir d’Enron davantage que les 24 millions $US qu’elle lui a versés, mais « passablement moins » que les 114 millions demandés.

http://www.ledevoir.com/economie/87...

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