49 000 SUV électriques Mustang Mach-E sont rappelés par Ford aux USA en raison d’une surchauffe d’un contacteur pouvant impacter la puissance moteur.
De nombreux propriétaires de Mustang Mach-E aux États-Unis vont devoir repasser par la case « Rappel ». En effet, la firme de Dearborn rappelle 49 000 de ses SUV électriques. En cause, un problème lié aux batteries.
En effet, des problèmes de surchauffe ont été constatés au niveau des contacteurs. Ce qui pourrait mener à une perte de puissance. « Une charge rapide en courant continu » conjuguée à des appuis répétés sur la pédale « peuvent entraîner une surchauffe des contacteurs principaux de la batterie haute tension », expliquait un porte-parole de la marque dans un message.
Ce qui peut conduire à une perte de puissance, potentiellement dangereuse pour la sécurité. « Un contacteur surchauffé qui s’ouvre pendant la conduite peut entraîner une perte de puissance motrice. Ce qui peut augmenter le risque d’accident« , poursuit le porte-parole.
Une mise à jour à venir
Pour régler ce problème, Ford va mettre en place une mise à jour de logiciels. Le problème peut en effet se régler à distance. L’avantage des logiciels et problèmes liés à ceux-ci. Ce qui est similaire à des problèmes rencontrés ces derniers temps par Tesla, notamment. La firme à l’Ovale a également demandé à ses concessionnaires de ne plus livrer de nouveaux véhicules de ce modèle, jusqu’à nouvel ordre.
Les problèmes de ce type pourraient devenir plus fréquents, avec la multiplication des voitures électriques et de l’électronique. Ford va ainsi proposer sept nouveaux modèles électriques, dont le Puma, d’ici 2024. La marque planifie aussi de devenir entièrement électrique d’ici 2030.
Il s’agit en tout cas d’un nouveau rappel pour les Mustang Mach-E. Récemment, 464 véhicules de ce type avaient été rappelés pour un défaut de logiciel de sécurité routière. Des défauts sur près de 350 000 autres véhicules avaient été aussi identifiés au même moment. Ces derniers concernaient des SUV Expedition, Navigator et autres pick-ups F250, 350, 450 ainsi que 550.
Boris Johnson arrête les frais avec la voiture électrique
Le Royaume-Uni cesse les aides à l’achat d’une voiture électrique, soutenue depuis 2011. Un exemple qui pourrait inspirer d’autres pays européens.
Le gouvernement britannique a annoncé, mardi, mettre un terme à une subvention de 1 500 livres (plus de 1 700 euros) versée aux acquéreurs de certaines voitures électriques neuves pour se focaliser sur d’autres véhicules, s’attirant les foudres de l’industrie automobile.
Avec ce programme entamé en 2011, le gouvernement a « soutenu la vente de près d’un demi-million » de voitures électriques, a-t-il avancé dans un communiqué. Mais l’exécutif dit vouloir se focaliser désormais sur le soutien à d’autres types de véhicules électriques : taxis, motos, camionnettes, camions et véhicules accessibles aux fauteuils roulants, pour lesquels il prévoit une enveloppe de 300 millions de livres.
Le Royaume-Uni a fixé à 2030 l’interdiction des ventes de nouveaux véhicules à essence et diesel dans le pays – 2035 pour l’UE – et avait déjà annoncé en mars la mise à disposition de 1,6 milliard de livres pour atteindre 300 000 points de recharge publics d’ici à 2030.
Mauvais message
« La décision de supprimer la subvention pour les voitures rechargeables envoie le mauvais message », et arrive « au pire moment » pour un secteur qui ne s’est pas encore relevé de la pandémie, a dénoncé Mike Hawes, directeur général de la SMMT, l’association britannique sectorielle, dans un communiqué. « Nous sommes désormais le seul grand marché européen à n’avoir aucune incitation à l’achat initial pour les voitures électriques », a-t-il tancé.
Mais peut-être pas pour longtemps, car, si les aides s’amenuisent au fil des ans – c’est le cas en France – certains pays commencent à s’interroger sur des aides aussi massives et élevées. Elles participent puissamment au décollage du marché qui, sans cela, serait resté encalminé. Mais elles bénéficient principalement à des ménages aisés et à des sociétés qui auraient, de toute façon, les moyens de les acheter s’ils en avaient l’envie.
Toutefois, pour déclencher la décision qui confine à un changement de paradigme, l’effet d’aubaine a pleinement joué son rôle. En revanche, les considérables recettes fiscales attachées jusque-là aux ventes de voitures thermiques se sont évanouies et les exécutifs se penchent désormais sur la manière de les rétablir en ponctionnant un jour la voiture électrique.
« Pour rendre [les voitures électriques] accessibles à tous, nous avons besoin que les prix baissent », a renchéri vainement l’association d’usagers de la route RAC, se disant « déçue que le gouvernement ait choisi de mettre fin à la subvention à ce stade ».
Financement temporaire
L’exécutif a cependant « toujours été clair sur le fait […] qu’il s’agissait d’un financement temporaire », indique-t-il dans son communiqué. Il relève que le montant, initialement fixé à 5 000 livres, avait déjà été progressivement réduit, avec « peu d’effet sur l’accélération rapide des ventes » de voitures électriques.
Le gouvernement argumente aussi que les automobilistes optant pour l’électrique bénéficient déjà des économies réalisées sur le carburant, mais également d’une taxe routière nulle et de taux d’imposition favorables sur les voitures de société.
Le secteur automobile au Royaume-Uni est plombé par une pénurie durable de pièces détachées, conséquence des perturbations mondiales de la chaîne d’approvisionnement.
Mais les ventes de voitures électriques ne cessent de progresser dans le pays et représentent désormais un sixième de toutes les voitures vendues, et même un peu plus de la moitié si l’on inclut l’ensemble des véhicules hybrides. Ce qu’il ne faut pas faire, car, rappelons-le, les hybrides ne sont pas des électriques, mais majoritairement des thermiques.