La Defense Threat Reduction Agency (DTRA) participe à un congrès mondial de quatre jours sur la sécurité chimique et les menaces émergentes à Lyon, France, du 28 au 31 octobre.
LYON, France
Les membres de la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) ont récemment participé à un congrès mondial de quatre jours sur la sécurité chimique et les risques émergents à Lyon, du 28 au 31 octobre. La conférence, co-organisée par le département américain de la sécurité intérieure, la police internationale, le bureau fédéral d’investigation des États-Unis et la DTRA, réunit des experts pour discuter et aborder la menace croissante du terrorisme à l’arme chimique et explosive pour la paix et la sécurité mondiales.
Interrogé sur l’importance de la création d’une communauté mondiale de la sécurité chimique, le Dr Robert Pope, directeur du Cooperative Threat Reduction Program, a déclaré :
- « Alors que nous assistons depuis quelques années à l’érosion des normes mondiales contre l’utilisation d’armes chimiques par des acteurs étatiques et non étatiques, il est plus important que jamais d’amener l’industrie, les universités, les gouvernements et les organisations internationales à travailler ensemble sur ce problème, car chacun possède une partie de la solution et ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons nous attaquer à cette menace ».
L’idée d’une appropriation totale par les secteurs privé et public a été un thème clé repris tout au long du 2e Congrès annuel lorsqu’il était question de sécurité chimique mondiale.
En ce qui concerne la nécessité d’une gestion par l’industrie, le monde universitaire et le gouvernement, la DTRA CTR joue un rôle clé dans cette solution grâce au programme de sécurité et d’élimination des produits chimiques (CSE).
Le CSE apporte son soutien aux nations partenaires en travaillant avec leurs agences gouvernementales, les organisations internationales, les commandants de combat du ministère de la Défense et l’inter agence du gouvernement des États-Unis pour empêcher les acteurs non étatiques d’acquérir et d’utiliser des produits chimiques industriels toxiques ou de nouvelles armes chimiques improvisées (CW), atténuer le risque de prolifération des matériaux et de l’expertise CW, sécuriser et éliminer les stocks de CW, la recherche sur les agents chimiques et l’infrastructure de production. Le CST met en œuvre sa mission de sécurité chimique en développant des programmes de formation et de sensibilisation, des cadres réglementaires, des mécanismes d’application et d’autres outils pour avoir un impact sur les zones à forte menace.
Alors que le DTRA se concentre sur l’élimination des réseaux qui nous menacent, le Dr Pope a souligné que cette menace est en constante évolution concernant les organisations extrémistes violentes et leur capacité à contacter des adversaires expérimentés qui ont les connaissances et les matériaux nécessaires pour fabriquer des armes avec des produits chimiques issus du commerce.
Lorsqu’il s’est exprimé sur la façon dont les technologies émergentes pourraient avoir un impact sur la sécurité chimique, le major Emily Pollard (gestionnaire du programme international/CSE) a précisé :
- « Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de comprendre et de prévoir comment les menaces et les réseaux terroristes vont évoluer. Par exemple, les développements technologiques tels que les systèmes aériens sans pilote continuent d’évoluer rapidement, tout comme la probabilité que les OVE tentent d’exploiter ces technologies à des fins hostiles. Nous devons travailler avec nos partenaires pour identifier les possibilités d’apporter des effets intégrés inter-domaines contre les menaces anticipées que les technologies émergentes peuvent apporter. Pour contrer efficacement ces menaces complexes et sophistiquées, nous avons besoin d’un vaste réseau qui nous est propre - et les partenaires internationaux sont un élément clé. »
Lors du discours de clôture de la première journée, le Dr Pope a lancé un défi à la foule en disant : « Je vous encourage à tirer parti des relations que vous avez établies ou renforcées au cours de ce congrès. Les liens personnels que vous établissez avec vos homologues et votre compréhension de la valeur et de la nécessité d’une coordination bilatérale et multilatérale contribueront largement à améliorer notre préparation collective à d’éventuels événements liés à la sécurité chimique. »
Au regard de la rapidité d’intervention de l’opération Tomodachi lors du tsunami japonais en 2011 à la destruction sécurisé des armes chimiques syriennes à bord du Cape Ray, le DTRA a conclu à la nécessité d’une coordination multilatérale lors d’événements désastreux.