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Le Covid mute en maladie perpétuelle administrative

mardi 27 décembre 2022

Le Covars, nouveau comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, vient de perdre la bataille pour imposer le port du masque.
Depuis le 1er août 2022, le passe sanitaire n’est plus en vigueur. Il n’y a plus d’obligation générale de port du masque dans les hôpitaux et dans les établissements médico-sociaux.
En guise de solution de repli, le Covars recommande d’ouvrir des centres de vaccination en mairie pour ne pas jeter les doses de vaccin à la poubelle.

Cette tentative du désespoir montre que les Français en ont assez du discours sanitaire qui ne repose que sur des intérêts financiers et non des règles scientifiques.

L’objectif de la vaccination en mairie est d’éviter de jeter 30 millions de doses à la poubelle, même si les autorités nous vendent la peur de la neuvième vague.
Neuf vagues pour un virus qui se moque du vaccin, c’est cher payé, étant donné que la vaccination n’empêche ni l’infection ni la transmission.
Pour vider le stock de vaccin, il faut que les Français acceptent massivement une quatrième injection.

Comme pour les masques, le vaccin vit ses dernières heures, les français ont compris que cette opération ne repose que sur du vent pour alimenter les laboratoires qui redistribuent les pots de vin en cash dans les paradis fiscaux.

NB : En novembre 2011, les dernières doses de vaccin contre le H1N1 ont incinérées. Au final 19 millions de doses ont été détruites, pour un coût total -d’achat et de destruction- d’environ 400 millions d’euros. En 2010, 19 millions de doses avaient déjà été incinérées.
Ce sont nos impôts qui sont partis en fumée.

Covid-19 : le Covars souhaite « la réouverture de centres de vaccination en mairie »

L’instance qui a remplacé le Conseil scientifique, le Covars, vient de rendre public son dernier avis. S’il ne demande pas de réactiver l’obligation du port du masque, il propose de relancer une campagne de vaccination de façon énergique.

Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a rendu son avis le 16 décembre sur l’actualité de la situation épidémique en France. La situation reste en effet préoccupante, car marquée par non pas une, mais trois épidémies concomitantes : la grippe, la bronchiolite et la neuvième vague de covid-19.
Triple épidémie

Sur le front du covid-19, il semble néanmoins que le pic de cette nouvelle vague ait été franchi. Les indicateurs produits par Santé publique France, sur les sept derniers jours, sont tous en baisse : nombre de nouveaux cas en baisse de presque 25 %, taux d’incidence en diminution de 9,1 %. L’épidémie continue de progresser, mais beaucoup moins vite que les semaines précédentes.

Ceci dit, les conséquences de la hausse rapide des cas constatée ces dernières semaines continuent de se faire sentir, puisque le taux d’hospitalisations, d’admissions en soins critiques et de décès continuent, eux, de croître : il y a encore eu quasiment 600 morts du covid-19 la semaine dernière.

Cette neuvième vague est « relativement comparable aux deux précédentes », constate le Covars, avec « une proportion modérée de formes graves (…) et un faible taux d’hospitalisation en soins critiques ». Le comité appelle malgré tout à la prudence : la baisse des températures et l’approche des fêtes, avec ce qu’elles impliquent de « brassage intergénérationnel en lieux clos », peut amener à une reprise de la hausse des infections. La levée partielle des mesures de protection en Chine apparaît également aux spécialistes comme un facteur de risque supplémentaire.

Concernant la grippe, le Covars relève que l’épidémie est cette année « de grande amplitude », et que son pic ne sera pas atteint avant la fin décembre. Quant à la bronchiolite, le pire semble passé, le pic épidémique ayant été atteint « en semaine 48 », c’est-à-dire celle du 28 novembre.

La concomitance de ces trois épidémies a mis l’hôpital « dans une situation critique », notent les scientifiques, « avec des risques accrus de saturation hospitalière ».
Acceptation en baisse

Les auteurs de la note se livrent à un point précis de la vaccination : après « un démarrage lent », le rythme « s’accélère nettement » depuis une quinzaine de jours, avec une moyenne de 150 000 vaccinations par jour depuis le 15 décembre. Reste que les chiffres sont encore trop faibles : seulement 16 % des personnes de plus de 80 ans ont reçu leur dernier rappel.

Le Covars note que « l’acceptation » sociale de ces vaccins répétés est de plus en plus faible dans la population.

Le constat est le même pour le dépistage : le niveau de tests est resté relativement faible même au cœur de la neuvième vague (moins de 700 000 tests par semaine début décembre, contre trois millions avant l’été). La cause en est « la réduction de la perception du risque Covid et la diminution objective de l’impact de l’épidémie », écrivent les scientifiques. Néanmoins, cette diminution des tests recensés dans la base Sidep peut également avoir pour cause un recours accru aux autotests qui, eux, ne sont pas recensés.
Pas d’obligation du port du masque

On attendait de savoir si le Covars allait, ou non, recommander de rendre à nouveau le masque obligatoire, au moins dans les transports collectifs et/ou les lieux clos. La réponse est finalement non. Les scientifiques, dans leur note, pèsent le pour et le contre : en faveur de l’obligation, ils relèvent que celle-ci aurait « un effet rapide », et permettrait de mettre fin à une « stigmatisation » de ceux qui portent le masque. À l’inverse, les scientifiques estiment qu’il est préférable d’aller vers « la recherche active de l’adhésion des individus au port du masque à chaque reprise épidémique », sur une base volontaire donc. Ils craignent également qu’une telle mesure soit interprétée comme « une limitation des libertés » sans que le niveau de risque le nécessite forcément.

En conséquence, le Covars recommande simplement « d’assurer la distribution de masques à toutes les personnes souhaitant y avoir recours », en mettant notamment à disposition, gratuitement, des masques « partout où ils sont nécessaires ».
Vaccination

Le Covars appelle surtout à « intensifier la campagne de vaccination, à la fois contre le covid-19 et contre la grippe ». D’abord en renforçant et en simplifiant la communication , avec « des messages simples et facilement appréhendables par les populations éligibles », notamment les plus de 80 ans et les publics fragiles.

Le comité appelle également à « une meilleure accessibilité de la vaccination dans l’ensemble des lieux de santé ». Enfin, il recommande « la réouverture de centres dédiés, notamment dans les mairies », en ayant si besoin « recours à des professionnels de santé en retraite ou des étudiants en santé en cas de manque de ressources humaines ».

Franck Lemarc

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