François Bayrou n’a pas l’air de croire au virus, il ne porte pas de masque à l’aéroport ni avec ses amis. Castex non plus.
Gabriel Attal
@GabrielAttal
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9 juil. 2020
Officiel du gouvernement - France
L’épidémie de #coronavirus rôde autour de nous et parmi nous. Il ne faut surtout pas relâcher les efforts : cela vaut pour tous les Français y compris pour nous les responsables politiques qui nous devons de donner l’exemple.
Ce n’est plus un secret pour personne : la plus grande menace aujourd’hui qui pousse les autorités françaises à freiner un retour à la normale dans le pays, ce sont les variants.
La version britannique du Covid-19 notamment, dénommée B.1.1.7, est désormais bien connue. Plus contagieuse, elle a provoqué cet hiver une explosion des cas de l’autre côté de la Manche, que la France essaie de contenir sur son territoire. Mais ce variant britannique possède un point faible : il n’est pas insensible aux vaccins qui circulent aujourd’hui dans le monde.
Ce qui n’est potentiellement pas le cas d’un nouveau variant dont l’existence a été découverte récemment par des chercheurs de l’université d’Edimbourg, en Ecosse. Ce variant, le quatrième à être détecté par les scientifiques depuis le début de la pandémie, est aujourd’hui connu sous le nom de B.1.525, comme le rapportent les chercheurs dans leur étude. On n’en connaît pas encore l’origine, mais les scientifiques ont recensé des cas au Royaume-Uni (39), au Danemark (35), au Nigeria (29), aux États-Unis (10), et... en France (5). Le variant, dont les premiers cas remonteraient à mi-décembre, circulerait déjà dans au moins 13 pays.
Une mutation qui résiste aux vaccins
Problème : ce nouveau variant aurait subi la même mutation génétique que ses « cousins » sud-africain et brésilien. Une mutation nommée E484K, située sur la protéine Spike du coronavirus, qui rend le virus plus apte à pénétrer dans les cellules et donc à contaminer l’hôte. Cette mutation a ceci de redoutable qu’elle rend le SARS-CoV-2 insensible aux vaccins développés à l’heure actuelle, quels qu’ils soient. De quoi sérieusement inquiéter les autorités sanitaires françaises, d’autant que le variant est donc déjà présent dans le pays.
Seule bonne nouvelle, avec ce troisième variant à avoir subi la mutation E484K, les laboratoires possèdent désormais une information importante pour gommer l’inefficacité de leurs vaccins face à ces nouveaux variants. Il leur suffit de cibler cette mutation en priorité dans l’élaboration de leurs nouvelles formules. C’est ce qu’explique en tout cas Jonathan Stoye, virologue interrogé par le journal britannique The Guardian.
Pour rappel, l’Europe a récemment annoncé que s’agissant des nouvelles formules développées par les laboratoires pour rendre leurs vaccins efficaces contre les variants, la procédure pour obtenir l’accord de mise sur le marché serait simplifiée. De quoi mettre toutes les chances de son côté pour lutter efficacement contre l’épidémie.