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Paxlovid, la pillule Pfizer contient du Ritonavir inefficace contre le COVID

lundi 8 novembre 2021

La pilule Paxlovid de Pfizer contient du Ritonavir, un médicament contre le VIH.
Selon le Vidal, bible des médicaments, le Ritonavir : seul, en tant qu’antiviral ou, en association avec le lopinavir, en tant que potentialisateur, le ritonavir est utilisé dans la prise en charge d’infections par le VIH.

Pfizer n’a pas signalé d’effets secondaires majeurs lors de son dernier essai réussi.

  • Effets secondaires du Ritonavir Catie.ca

1. Général
Les effets secondaires courants qui ont été signalés par certains utilisateurs du ritonavir comprennent les suivants : fatigue ou un manque d’énergie inattendu, des nausées, des vomissements, des diarrhées, une perte de l’appétit, des sensations d’engourdissement ou de picotements autour de la bouche (paresthésie péribuccale), des douleurs abdominales, des maux de tête et des étourdissements. Pour prévenir ou minimiser les effets secondaires, le fabricant recommande que l’on prenne le ritonavir avec de la nourriture.

2. Enzymes du foie
Puisque le ritonavir est métabolisé (dégradé) par le foie, les analyses sanguines pourraient révéler une élévation des taux d’enzymes hépatiques.

3. Saignements
Les femmes risquent d’avoir des saignements menstruels plus abondants lorsqu’elles utilisent un inhibiteur de la protéase. Les hémophiles qui prennent des inhibiteurs de la protéase pourraient également connaître des saignements plus fréquents. Si vous êtes hémophile et éprouvez ce genre de problème pendant que vous prenez du ritonavir, prévenez-en votre médecin sans tarder.

4. Problèmes de sucre sanguin
Chez certaines PVVIH qui utilisent des inhibiteurs de la protéase, le taux de sucre sanguin (glucose) s’élève au-dessus de la normale. La présence d’un excès de sucre dans le sang pendant une longue période peut entraîner le diabète. Selon au moins une étude, certaines femmes séropositives, notamment celles ayant un excès de poids, pourraient courir un risque accru de diabète lorsqu’elles prennent des inhibiteurs de la protéase. Des analyses sanguines régulières permettront à votre médecin de surveiller votre glycémie et de repérer tout changement susceptible de dénoter un problème de sucre sanguin. Bien que le risque de diabète soit généralement faible, tout symptôme pouvant dénoter un diabète (soif excessive, augmentation du nombre de mictions [uriner], perte de poids inexpliquée, fatigue et peau sèche et irritée) devrait être signalé à son médecin.

5. Syndrome de lipodystrophie
Le terme syndrome de lipodystrophie du VIH désigne un éventail de symptômes qui risquent de se manifester au fil du temps chez les personnes sous traitement antirétroviral. Voici quelques caractéristiques du syndrome :

perte de graisse sous la peau (graisse sous-cutanée) du visage, des bras et des jambes ;
veines saillantes dans les bras et/ou les jambes en raison de la perte de graisse sous-cutanée ;
dépôts de graisse à l’arrière du cou (« bosse de bison ») ou à la base du cou (« col de cheval ») ;
augmentation du tour de taille ou de la bedaine ;
petits dépôts de graisse sur l’abdomen ;
augmentation du volume des seins (femmes).

En plus de ces changements physiques, la lipodystrophie peut s’accompagner de changements métaboliques qui se révèlent dans les résultats d’une analyse sanguine. Parmi ces dernières, mentionnons :

augmentation du taux de triglycérides (lipides) ;
augmentation du taux de cholestérol LDL (le « mauvais ») ;
augmentation du taux de sucre sanguin (glucose) ;
augmentation du taux de l’hormone insuline ;
sensibilité réduite à l’insuline (insulinorésistance) ;
baisse du taux de cholestérol HDL (le « bon »).

La cause précise de la lipodystrophie n’est pas connue et le syndrome s’explique difficilement parce que ses manifestations varient beaucoup d’une personne à l’autre. Par exemple, certaines personnes perdent de la graisse, d’autres en prennent et d’autres encore connaissent des pertes et des gains de graisse. Ce qui ressort de plus en plus clairement est que les changements nuisibles qui se produisent au fil des ans dans les taux de glucose, de cholestérol et de triglycérides font augmenter le risque de diabète et de maladie cardiovasculaire. Toutefois, jusqu’à présent, les nombreux bienfaits du traitement antirétroviral l’emportent sur le risque accru de maladie cardiovasculaire ou d’autres effets secondaires.

Le maintien d’un poids santé, de bonnes habitudes alimentaires, l’arrêt du tabagisme et un programme d’exercices réguliers sont tous importants pour réduire le risque de diabète, de maladies du cœur et d’autres complications. Les consultations de suivi et les analyses sanguines régulières constituent également un élément crucial d’un bon suivi. Si cela s’avère nécessaire, votre médecin sera en mesure de prescrire un traitement visant à abaisser les taux de lipides.

Les chercheurs poursuivent leur étude du syndrome de lipodystrophie afin d’aider les PVVIH à éviter ou à atténuer ce problème. Pour en savoir plus sur la prise en charge des divers aspects du syndrome de lipodystrophie, consultez Un guide pratique des effets secondaires des médicaments anti-VIH.

À l’instar de quelques autres inhibiteurs de la protéase, le ritonavir peut faire augmenter les taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang.

6. Grossesse
On ignore quel effet le ritonavir pourrait avoir sur le foetus. Le fabricant fait valoir que les femmes enceintes ne devraient se servir de ce médicament que lorsqu’elles « en ont clairement besoin ».

Mais le Ritonavir ne fonctionne pas selon le British Journal of Medecine.

Essai du Lopinavir-Ritonavir chez des adultes hospitalisés pour un Covid-19 sévère

Nous avons mené un essai randomisé, contrôlé et libre auprès de patients adultes hospitalisés présentant une infection confirmée par le SRAS-CoV-2, qui provoque la maladie respiratoire Covid-19, et une saturation en oxygène (Sao2) de 94 % ou moins lorsqu’ils respirent l’air ambiant ou un rapport entre la pression partielle d’oxygène (Pao2) et la fraction d’oxygène inspirée (Fio2) inférieur à 300 mm Hg. Les patients ont été répartis au hasard dans un rapport 1:1 pour recevoir soit du lopinavir-ritonavir (400 mg et 100 mg, respectivement) deux fois par jour pendant 14 jours, en plus des soins standard, soit les soins standard seuls. Le principal critère d’évaluation était le délai d’amélioration clinique, défini comme le délai entre la randomisation et soit une amélioration de deux points sur une échelle ordinale de sept catégories, soit la sortie de l’hôpital, selon la première éventualité.

RÉSULTATS

Au total, 199 patients atteints d’une infection à CoV-2 SRAS confirmée en laboratoire ont été randomisés ; 99 ont été assignés au groupe lopinavir-ritonavir et 100 au groupe de soins standard. Le traitement par lopinavir-ritonavir n’a pas été associé à une différence par rapport au traitement standard en ce qui concerne le délai d’amélioration clinique (hazard ratio pour l’amélioration clinique, 1,24 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,90 à 1,72). La mortalité à 28 jours était similaire dans le groupe lopinavir-ritonavir et dans le groupe de soins standard (19,2 % vs 25,0 % ; différence, -5,8 points de pourcentage ; IC à 95 %, -17,3 à 5,7). Les pourcentages de patients présentant un ARN viral détectable à différents moments étaient similaires. Dans une analyse modifiée en intention de traiter, le lopinavir-ritonavir a entraîné un délai médian d’amélioration clinique plus court d’un jour que celui observé avec le traitement standard (hazard ratio, 1,39 ; IC à 95 %, 1,00 à 1,91). Les effets indésirables gastro-intestinaux étaient plus fréquents dans le groupe lopinavir-ritonavir, mais les effets indésirables graves étaient plus fréquents dans le groupe de soins standard. Le traitement par lopinavir-ritonavir a été arrêté précocement chez 13 patients (13,8 %) en raison d’effets indésirables.

CONCLUSIONS

Chez les patients adultes hospitalisés atteints de Covid-19 sévère, aucun bénéfice n’a été observé avec le traitement par lopi-navir-ritonavir au-delà des soins standards. De futurs essais chez des patients atteints de maladies graves pourraient permettre de confirmer ou d’exclure la possibilité d’un bénéfice thérapeutique. (Financé par les Major Projects of National Science and Technology on New Drug Creation and Development et autres ; numéro du registre chinois des essais cliniques, ChiCTR2000029308).

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