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Finistère. Des élus demandent des explications à Maël de Calan, ex-consultant chez MacKinsey
Dans un courrier daté du vendredi 1er avril 2022, Philippe Guillemot et Corinne Nicole, élus régionalistes et conseillers départementaux du Finistère du canton de Carhaix, interpellent le président du Département, Maël de Calan, qui a travaillé chez le cabinet de conseil MacKinsey.
Les deux conseillers départementaux du canton de Carhaix (Finistère), Philippe Guillemot et Corinne Nicole, expriment leur indignation sur le recours par le gouvernement du cabinet de conseil MacKinsey. La société a travaillé pour le compte de l’État et soupçonnée de ne pas payer ses impôts en France, selon un rapport de la commission d’enquête du Sénat.
Tous deux demandent des explications, pour la « transparence des affaires », au président du Département, Maël de Calan, qui a été salarié dans cette entreprise d’octobre 2018 à juin 2021. « Monsieur le président, pouvez-vous nous dire qu’elle est la nature de vos relations professionnelles aujourd’hui avec l’entreprise MacKinsey et si vous étiez au courant des pratiques « d’optimisations fiscales » de cette société […] ? », demandent-ils.
Tout ce que touche Mael De Calan se transforme en ....
Même Pécresse a cru au jeune surdoué, qui a géré sa campagne présidentielle et pourtant :
McKinsey doit faire tomber Macron et sa bande d’incompétents.
Recours aux cabinets privés de conseil 15e législature
Question écrite n° 21113 de Mme Valérie Boyer (Bouches-du-Rhône - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 25/02/2021 - page 1240
Mme Valérie Boyer attire l’attention de M. le Premier ministre sur les liens qui existeraient entre le Président de la République et les cabinets privés de conseil.
Au début de l’année, certains médias ont révélé que le Gouvernement avait fait appel au cabinet de conseil en stratégie McKinsey pour une mission dans le cadre de la campagne de vaccination contre la covid-19, et ce dès le début décembre 2020.
La firme américaine aurait notamment travaillé sur les aspects logistiques et sur la coordination opérationnelle.
À en croire les éléments révélés par la presse, les missions et les attributions déléguées au cabinet de conseil et à ses représentants semblent avoir eu une étendue non négligeable : c’est ainsi un représentant de la filiale française de McKinsey qui aurait présenté « la méthode et l’agenda gouvernemental, les dates de livraison des vaccins, le circuit logistique, etc. » aux directeurs des agences régionales de santé (ARS) et à plusieurs directeurs d’hôpitaux.
Selon la presse, ce n’est pas la première fois que le Gouvernement se tourne vers les cabinets de conseil en stratégie pour gérer les conséquences de la crise sanitaire. Au printemps, pour couper court à l’inefficacité de plusieurs directions générales au sein du ministère de la santé, avait été créée une task force qui aurait été placée sous la responsabilité du directeur de cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche : son organisation avait déjà été confiée à McKinsey.
Le journal « Le Monde » informe que, en 2007, l’actuel président de la République devient (alors qu’il était inspecteur des finances de 29 ans), rapporteur général adjoint de la commission chargée de proposer des réformes économiques au président de la République de l’époque.
Le journal précise en parlant du président de la République : « le jeune inconnu impressionne la quarantaine de membres, tous grands patrons ou experts influents. Parmi eux, le dirigeant de McKinsey en France, et son homologue d’Accenture. ».
Les journalistes ajoutent que « les MacronLeaks révèlent, début septembre 2016, que le stratège du parti transmet les résultats du porte-à-porte à deux cadres du cabinet de conseil McKinsey ».
Pour rappel, le cabinet McKinsey vient de conclure un accord aux États-Unis, prévoyant le versement de 573 millions de dollars, soit 476 millions d’euros, aux pouvoirs publics américains pour réparer les dommages causés auprès de la population, en contribuant à la crise dévastatrice des opiacés aux États-Unis via des conseils marchands aux géants pharmaceutiques.
Aussi, elle souhaite connaître le contenu des contrats qui lient ces cabinets de conseil en stratégie à l’État.
Elle aimerait également savoir le coût de ces prestations et qu’il lui garantisse que ces cabinets ne travaillent qu’au service de l’intérêt commun.
Enfin elle lui demande de préciser pourquoi le Gouvernement ne confie pas ces missions à l’administration et aux fonctionnaires de l’État.
Réponse du Premier ministre
publiée dans le JO Sénat du 26/08/2021 - page 5012
Le recours à des cabinets de conseil constitue une pratique courante et ancienne, tant dans les grandes structures publiques que privées, en matière d’assistance à la conduite de projets complexes. L’Etat, dans ses diverses composantes, y recourt également de manière maîtrisée chaque fois que cela semble utile et nécessaire. En aucune manière, il ne s’agit pour l’Etat de déléguer à un prestataire privé le soin de définir sa stratégie ou d’assurer le pilotage opérationnel d’un projet. Dans tous les cas, le prestataire choisi vient en appui des structures administratives et exécutives de l’Etat en apportant des compétences techniques d’appoint. S’agissant de la campagne de vaccination organisée depuis la fin de l’année 2020, qui constitue notre arme principale pour lutter contre la pandémie de Covid-19, le cabinet Mc Kinsey a été retenu en exécution d’un marché existant passé en 2018 entre cette structure et la délégation interministérielle à la transformation publique (DITP). Cette intervention était nécessaire au regard de la complexité logistique du projet faisant intervenir des dimensions multiples (gestion des approvisionnement, organisation logistique des livraisons à une centaine de points intermédiaires et près de 10 000 établissements, mise en place du dispositif des centres de vaccination et organisation de leur approvisionnement en doses, etc.), dans le cadre d’un calendrier contraint avec de forts enjeux d’optimisation et de compte-rendu régulier. Le cabinet Mc Kinsey appuie ainsi le Gouvernement, en lien avec la « task force vaccin » du ministère des solidarités et de la santé, dans la conduite de ce chantier essentiel sur les aspects opérationnels de la stratégie vaccinale, notamment en termes logistiques, et sur la conduite de travaux de comparaison. Bien entendu, toutes les décisions de politique publique relèvent de l’Etat, sur le fondement des recommandations des autorités sanitaires, et à aucun moment le prestataire ne s’est substitué aux autorités administratives et politiques dans la définition des choix stratégiques.