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L’injection de soufre dans l’atmosphère va-t-elle nous sauver du réchauffement climatique ?

mercredi 17 août 2022

Le principe de Lucifer consiste à singer Dieu pour transformer la vie et la géoingénierie n’y échappe pas.

C’est la base du transhumanisme aidé par la technocratie avec comme exemple la bombe atomique et le projet Manahatan qui ont permis aux Etats Unis de gagner la guerre contre le Japon.
L’arme atomique étant devenue obsolète en raison du nombre de pays la possédant, il fallait utiliser d’autres technologies comme la génétique et la création de catastrophes climatiques pour fabriquer des conflits d’une autre intensité.
Actuellement nous constatons que les famines liées au changement climatique se multiplient dans le monde.
l’ONU et son programme 2030 en sont les bénéficiaires « l’instabilité climatique est un facteur majeur de l’augmentation de la faim dans le monde et est l’une des principales causes des graves crises alimentaires ».

  • « Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez le pays, mais si vous contrôlez les semences, vous contrôlez l’alimentation. Et celui qui contrôle l’alimentation tient la population en son pouvoir. » Henry Kissinger

Pulvérisation de souffre
Le soufre est associé à la formation des protéines et de la chlorophylle des plantes.
Un taux de soufre élevé peut entrer en compétition avec l’azote et provoquer une carence et faire mourir les plantes.
Si la lutte contre le réchauffement climatique devient un enjeu pour transformer la vie, il faut comprendre que cette technique est une expérimentation dont les effets à long terme ne sont pas connus.
Comme pour la vaccination à ARN, nous sommes en phase expérimentale climatique.

Paul Crutzen est un prix Nobel récompensé pour ses travaux sur la chimie de l’atmosphère en 1995. Il a eu l’idée de rafraîchir la terre en pulvérisant dans la stratosphère des tonnes de soufre pour reproduire les effets des éruptions volcaniques. Le National Center for Atmospheric Research a tempéré l’enthousiasme de Paul Crutzen. L’injection massive d’aérosols soufrés dans l’atmosphère perturberait le cycle de l’ozone polaire à haute altitude en amplifiant l’effet du chlore, chimiquement plus actif après cette fixation naturelle.

  • « Simone Tilmes a évalué sur vingt ans l’effet produit par les sulfates sur l’ozone stratosphérique polaire, qui subit déjà tous les hivers une baisse drastique. En combinant des mesures et des simulations informatiques, les chercheurs ont mis en évidence une diminution de la couche d’ozone dans l’hémisphère Nord de 100 à 230 unités Dobson (DU) si les particules injectées étaient de petite taille. » Le Monde

« Edouard Bard, professeur au Collège de France, rappelle que les effets des sulfates envoyés dans l’atmosphère par le Pinatubo, par exemple, »sont complexes et n’ont pas été répartis de manière homogène sur toute la surface terrestre« . Il y a eu, certes, un refroidissement de la température. En revanche, l’hiver suivant, on a constaté un réchauffement régional en Europe du Nord et en Amérique du Nord, et un refroidissement marqué au Proche-Orient. »

  • « Cela indique que l’injection des sulfates a des effets sur la dynamique de l’atmosphère qu’on ne connaît pas bien » « A cela s’ajoute le fait qu’il sera nécessaire d’en envoyer de manière continue pour agir sur le climat »

Paul Crutzen le reconnait lui même
Y a-t-il des risques associés à ces projets ?
PC : Oh oui. Il n’y a pas de solution parfaite, à part émettre moins de CO2. On ne voit pas beaucoup d’améliorations dans ce domaine ces dernières années donc on doit penser au refroidissement que peuvent permettre ces particules.

Aujourd’hui, nous travaillons à une modélisation théorique du climat et nous regardons les dommages collatéraux sur l’ozone. Par exemple, augmenter la quantité de particules dans l’atmosphère pourrait abîmer la couche d’ozone et ce n’est évidemment pas le but que nous recherchons. Si nous ne limitons pas les émissions de CO2, nous devrons peut-être lancer de grandes expériences de refroidissement. Cela prend du temps et je ne pense pas que ça se passera au cours des dix prochaines années. Parlement Européen

Voilà la genèse de la théorie du CO2 qui maintenant est sous l’autorité de Bill Gates qui considère que l’homme est responsable de son augmentation.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, tous les moyens sont bons, estiment certains. Y compris ce qu’ils appellent la géoingénierie solaire. Mais d’autres soulignent des effets indésirables qui pourraient avoir de lourdes conséquences. Slimane Bekki, chercheur au CNRS, nous aide à peser le pour et le contre de ce « plan B ».

« Injecter du soufre dans la stratosphère permet de rafraîchir la planète. Nous en sommes certains. Cela se produit naturellement lors d’éruptions volcaniques. Un an environ après l’éruption du Pinatubo (Philippines) en 1991 - qui a injecté 15-20 Mt de dioxyde de soufre dans la stratosphère -, par exemple, nous avons vu les températures moyennes mondiales baisser d’environ 0,5 °C », nous raconte Slimane Bekki, chercheur au CNRS, en introduction.

Comment ça marche ? Rappelons d’abord que la stratosphère est une région de l’atmosphère qui se situe au-dessus de 8 et 15 kilomètres d’altitude ; une région particulièrement stable sur le plan météorologique comparée à la troposphère qui se trouve en dessous, entre la surface de la Terre et la stratosphère. Ainsi dans la stratosphère, les circulations d’air sont lentes. « Le soufre, qui y est injecté, est oxydé et produit des aérosols qui y restent parfois pour des années, alors que, par comparaison, le soufre et les aérosols sont rapidement éliminés par les pluies dans la troposphère, nous fait ainsi remarquer Slimane Bekki. Les aérosols stratosphériques jouent ainsi un peu le rôle d’autant de miroirs miniatures qui diffusent le rayonnement solaire, en réfléchissant une partie vers l’espace. » De quoi refroidir efficacement la planète.

Le saviez-vous ?

Dans la catégorie géoingénierie — ou d’intervention climatique — par gestion du rayonnement solaire, on trouve d’autres technologies comme l’injection de sels marins dans les nuages. Objectif : augmenter la brillance des nuages et donc réfléchir encore de rayonnement solaire vers l’espace. L’efficacité de la technique reste toutefois incertaine.

Certains ont aussi envisagé de placer en orbite, des structures réfléchissantes. Mais le défi technologique posé par cette option et son coût exorbitant, à défaut de refroidir la planète, ont refroidi les ardeurs.

De prime abord, la technique de géoingénierie solaire - ou d’intervention climatique, comme préfère l’appeler Slimane Bekki - qui consiste à gérer le rayonnement solaire qui nous arrive en s’appuyant sur des aérosols stratosphériques apparaît donc comme la solution miracle au réchauffement climatique anthropique. Mais « il n’en est rien », nous prévient Slimane Bekki. « Ce que certains qualifient de plan B peut tout juste être considéré comme une manière de gagner du temps. » Car les chercheurs le savent : les effets collatéraux d’une injection de particules soufrées dans la stratosphère pourraient, in fine, s’avérer plus néfastes encore que le réchauffement lui-même.
La course contre le réchauffement climatique est lancée. La géoingénierie solaire nous permettra peut-être de gagner un peu de temps si les choses devaient finalement échapper à notre contrôle. © pathdoc, Adobe Stock

La course contre le réchauffement climatique est lancée. La géoingénierie solaire nous permettra peut-être de gagner un peu de temps si les choses devaient finalement échapper à notre contrôle. © pathdoc, Adobe Stock

Les effets indésirables de la géoingénierie solaire

Parmi les effets secondaires connus, il y a d’abord la destruction de la couche d’ozone liée à l’augmentation des aérosols stratosphériques, phénomène déjà observé après les grandes éruptions volcaniques récentes. Et l’augmentation des rayonnements ultraviolets arrivant à la surface de la Terre qui l’accompagnerait. Ce n’est évidemment pas souhaitable. Mais il y a aussi, « et peut-être même surtout, les impacts que l’opération aurait sur le cycle de l’eau et sur les précipitations, souligne le chercheur du CNRS. Les simulations montrent des modifications sévères des cycles des moussons, par exemple. Des moussons qui s’affaiblissent et se déplacent. Avec potentiellement des conséquences sur la vie de deux à trois milliards d’individus. Alors même que la question de la ressource en eau est aussi sensible que celle de la hausse des températures. Aujourd’hui déjà, les modifications du cycle de l’eau induites par le réchauffement climatique anthropique accentuent les disparités entre régions sèches et régions humides. La géoingénierie solaire va compliquer la situation. »
Voir aussiLa géoingénierie climatique : bonne ou mauvaise idée ? Décryptage d’experts

Ainsi régulé par géoingénierie solaire, le climat connaîtrait donc immanquablement des changements résiduels assez forts à l’échelle régionale. De quoi soulever des questions éthiques et de gouvernance assez lourdes. « À qui la décision d’intervenir ainsi sur le climat reviendra-t-elle ? Il faudra sans doute arriver à un accord international. Mais il sera difficile à trouver. Certains pays peuvent en effet considérer que le réchauffement constitue une bonne nouvelle pour eux et bloquer le processus. D’autres, qu’une telle intervention climatique serait catastrophique pour leurs ressources en eau, notamment en lien avec les moussons. »

Tout cela, sans parler du fait que la problématique du réchauffement climatique ne se limite pas à celle de la hausse des températures. « Continuer à émettre du CO2, c’est aussi poursuivre l’acidification des océans et ses effets néfastes tels que la disparition des coraux. Aujourd’hui, nous ne savons pas jusqu’où cela peut aller. Mais il apparaît évident qu’il n’est pas soutenable de laisser les concentrations de gaz à effet de serre dans notre atmosphère augmenter. »

- #CLIMAT Les chercheur.e.s craignent que cette baisse des émissions ne soit passagère en raison du ralentissement économique — que les émissions mondiales de CO2 connaissent un rebond en 2021. Les données pencheraient pour cette dernière option. Mais leur niveau reste incertain. pic.twitter.com/NTfwPNFaEn
— P. Saint-Julien (@josephine_pstj) December 11, 2020

Ne pas perdre l’essentiel de vue

Intervenir sur le climat en injectant du soufre dans la stratosphère pourrait pourtant nous détourner dangereusement de cet objectif primordial. Et « avec l’augmentation des émissions de CO2, nous devrons injecter de plus en plus de soufre dans la stratosphère pour espérer contrecarrer la tendance au réchauffement. Or plus nous injecterons de particules, moins nous pourrons nous arrêter », prévient Slimane Bekki. Sous peine de subir ce que les chercheurs appellent un rattrapage climatique de plus en plus violent. « Un arrêt brutal des injections pourrait nous faire prendre 2 à 3 °C en une décennie seulement. »

Un risque d’autant plus difficile à envisager que de récents travaux de chercheurs américains suggèrent que l’efficacité même de la géoingénierie solaire aurait ses limites. Si nos émissions de gaz à effet de serre ne ralentissent pas, les concentrations dans l’atmosphère pourraient atteindre un niveau tel qu’elles rendraient les stratocumulus plus fins, finissant par les éliminer, même en présence de géoingénierie solaire. Or sans cette couverture nuageuse, l’injection de particules dans la stratosphère perdrait tout son intérêt.

Il n’y a pas plus de plan B pour le climat que de planète B

« Cela fait un siècle, maintenant, que nous avons engagé une expérience qui peut être qualifiée de géoingénierie. Dans laquelle les Hommes modifient le climat à grande échelle ? Mais cette expérience-là n’est absolument pas délibérée. Ce dont nous parlons ici, c’est d’intervenir de manière intentionnelle sur le climat à l’échelle globale. De l’autre côté de l’Atlantique, des sociétés privées travaillent déjà à développer les techniques de l’injection de soufre dans la stratosphère. Mais nous pouvons tourner le problème dans tous les sens. Nous ne pouvons pas éviter de réduire nos émissions de CO2. Et quand je dis réduire, je veux dire de manière agressive. Pas de la manière marginale dont nous le faisons actuellement. Parce qu’en réalité soyez-en sûr : il n’y a pas plus de plan B pour le climat que de planète B. »

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