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L’Ukraine, les Clintons, et les fondations privées unis dans la corruption

jeudi 28 septembre 2023

L’Ukraine est le « pivot stratégique européen » vital pour encercler la Russie selon la stratégie du « contaitment » de Zbigniew Brzeziński éminence grise de tous les présidents américains excepté Donald Trump.

L’initiative de la fondation Clinton d’aider l’Ukraine à se reconstruire tout en lui donnant une aide financière humanitaire cache la volonté du Congrès américain de ne plus financer la guerre contre la Russie.

Kevin McCarthy, président de la chambre des représentants, se trouve face à un dilemme de financer l’effort de guerre ukrainien ou de lutter contre l’invasion migratoire avec la frontière mexicaine.

Pour continuer cette guerre qui aurait du cesser selon l’accord passé entre Poutine et Zelensky en avril 2022 et torpillé par l’ancien premier ministre britannique Bris Johnson, la fondation Clinton pesse à l’initiative privée pour continuer à armer un pays quasi détruit.

L’administration Obama avait financé plus de 5 milliards de dollars pour fomenter le coup d’Etat de 2014 aidé de Victoria Nuland et de la CIA.

La Fondation Clinton est une ONG à but humanitaire, philanthropique et écologique créée en 1997 avec pour principaux donateurs jusqu’en 2014 l’Ukraine pour une somme de 10 millions de dollars.
En contrepartie, la Fondation Clinton forme les futurs dirigeants ukrainien pour intégrer l’administration et organiser un trafic d’influence au profit des Etats Unis.

Vasily Prozorov est un ancien membre du service de sécurité ukrainien SBU. Il a révèlé comment l’ancien président ukrainien Petro Porochenko et l’oligarque Victor Pinchuk ont aidé à détourner des fonds du FMI vers la campagne présidentielle d’Hillary Clinton en 2016. Hillary devait gagner et ils n’ont jamais pensé qu’elle pouvait perdre et se retrouver sous les feux de la justice pour détournement et blanchiment d’argent en provenance du FMI.

« L’ancien président ukrainien Petro Porochenko avait terriblement peur d’une victoire républicaine, croyant que Donald Trump changerait la politique russe et lèverait les sanctions, affaiblirait l’Ukraine et priverait Porochenko de la puissance occidentale ».

Prozorov accuse le gouvernement ukrainien d’avoir, pendant la course présidentielle de 2016, non seulement aidé Hillary Clinton en fournissant des informations potentiellement préjudiciables sur des employés de la campagne Trump comme Paul Manafort, mais aussi d’avoir utilisé de l’argent détourné du FMI pour financer la campagne d’Hillary Clinton.

Un an après l’arrivée au pouvoir du gouvernement pro-occidental de Porochenko en 2014, le FMI a accepté de prêter à Kiev 17,5 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros) sur quatre ans - puis a suspendu l’aide en 2017 après n’en avoir déboursé que la moitié en raison d’inquiétudes liées à la corruption, rapporte le journal Deutsche Welle.

Selon le journal The Independent en 2018 « Le magnat ukrainien de l’acier Victor Pinchuk a donné à la (Fondation Clinton) entre 10 et 25 millions de dollars ». « Et il n’hésitait pas, selon de nombreux témoignages, à demander de l’aide à Hillary Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’État. »

Maintenant Zelensky demande de l’aide à Hillary Clinton qui pourrait se retrouver aux commandes de la « Maison Blanche » de manière officielle.

La Clinton Global Initiative lance un programme humanitaire pour l’Ukraine

La Clinton Global Initiative (CGI) 2023 a organisé une réunion à New York avec l’annonce de plusieurs nouveaux programmes et engagements, notamment le lancement d’un projet de soutien humanitaire et des engagements financiers en faveur d’organisations à but non lucratif travaillant en Ukraine.

Créée par l’ancien président américain Bill Clinton en 2005 et interrompue lorsque Hillary Clinton était secrétaire d’État, la CGI a organisé une réunion de trois jours qui rassemble des dirigeants politiques, économiques et philanthropiques - dont beaucoup se trouvent à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies - afin d’aborder les questions mondiales du changement climatique, de l’inclusion économique et des problèmes de santé publique. En outre, Hillary Clinton a annoncé que l’égalité des sexes serait le quatrième pilier des activités de la CGI.

Cette année, l’événement a débuté par le lancement du réseau d’action de la CGI pour l’Ukraine, qui vise à mobiliser les partenaires actuels de la CGI pour qu’ils s’engagent à aider l’Ukraine. Plusieurs autres organisations ont pris des engagements dans les domaines d’intervention de la CGI, notamment Vital Strategies, qui s’est engagé à intensifier ses efforts pour utiliser une analyse de données innovante afin de créer un outil d’identification précoce permettant de reconnaître les cas de violence fondée sur le genre, en utilisant des données provenant des systèmes de santé publique brésiliens. Chicago Beyond a également annoncé un engagement envers les femmes avec un investissement de 2 millions de dollars dans un nouveau programme Black Maternal Health Fellows.

La Fondation GitLab a également annoncé un engagement de 10 millions de dollars sur trois ans pour accélérer la façon dont les technologies émergentes, telles que l’IA, peuvent créer des opportunités économiques à l’échelle mondiale. La Missing Billion Initiative a annoncé un programme centré sur l’accélération de l’inclusion du handicap dans les systèmes de santé au niveau mondial, aux côtés de partenaires tels que le McKinsey Health Institute, la Clinton Health Access Initiative (CHAI), l’International Disability Alliance et la London School of Hygiene & Tropical Medicine. La Fondation W.K. Kellogg (WKKF) a également annoncé un engagement de 30 millions de dollars sur trois ans pour investir dans les efforts locaux visant à améliorer les chances des enfants, des familles et des communautés haïtiennes. En outre, plusieurs autres bailleurs de fonds, dont la Fondation Digicel, la Dunn Family Charitable Foundation et Porticus, ont pris des engagements aux côtés de la WKKF, totalisant 20 millions de dollars supplémentaires collectivement pour l’initiative Haïti.

« Après le tremblement de terre de 2010 en Haïti, nous avons vu des dons incroyables affluer vers le pays », a déclaré La June Montgomery Tabron, présidente-directrice générale de WKKF. « Les besoins étaient immenses et il y a eu un énorme élan de générosité, mais nous savions qu’une grande partie de la réponse était à court terme. Un véritable catalyseur de changement serait un engagement beaucoup plus profond en faveur d’Haïti. En 2011, nous avons décidé d’être un partenaire dévoué à Haïti pendant au moins une génération. Après avoir travaillé aux côtés d’organisations et de dirigeants haïtiens pendant plus d’une décennie, nous demandons à d’autres bailleurs de fonds de collaborer stratégiquement et de soutenir l’extension du travail de ces organisations locales. C’est le travail audacieux et visionnaire des dirigeants locaux et des communautés qui apporte de l’espoir pour l’avenir d’Haïti ».

Philanthropy news digest

Le blanchiment d’argent via les fondations.

D’après le journal de Montréal, pas moins de 1000 milliards de dollars d’actifs dorment à l’abri de l’impôt dans les fondations privées, seulement pour le Canada et les États-Unis. C’est énorme si l’on compare par exemple à la richesse accumulée dans les paradis fiscaux qui, cette fois pour l’ensemble de la planète, serait estimée entre 5000 et 10 000 milliards de dollars.

C’est un scandale fiscal, peut-être le plus important des scandales.

L’explication est à la fois simple et incroyable : les fondateurs sont prêts à faire don d’une partie de leur richesse, moyennant un crédit d’impôt, mais à la condition que cet argent ne soit pas déboursé par la fondation.

On doit aussi s’interroger sur la destination des dons. À qui, à quelles fins et sous quelles conditions fait-on la charité ?

Village Justice nous informe que vous pouvez ne plus verser votre ISF au TRESOR PUBLIC, mais à une fondation, un établissement de recherche ou d’enseignement supérieur ou artistique d’intérêt général ou à des structures d’insertion professionnelle.

Cet évitement fiscal ruine les Etats au profit de mercenaires philanthropiques comme Bill Gates et consort.

Les fondations privées : pas si charitables

Est-ce que les fondations privées sont des organismes si généreux ? À l’heure où le philanthrocapitalisme est de plus en plus valorisé et en expansion au Québec, la fiscaliste Brigitte Alepin est de ceux qui osent poser la question en exposant quelques vérités qui dérangent.

Pour l’auteure des best-sellers Ces riches qui ne paient pas d’impôts (Méridien, 2004) et La crise fiscale qui vient (VLB, 2011), le constat est implacable : lorsqu’on demande à une fondation privée d’aider la collectivité, c’est à nous tous que nous le demandons en réalité. C’est un mythe de penser que ces fondations apportent tant à la société. Dans une conférence qu’elle a donnée lors du colloque sur les PPP sociaux[1] qui s’est tenu à Montréal les 31 janvier et 1er février 2013, Brigitte Alepin en a fait la démonstration, chiffres et lois de l’impôt à l’appui.

Il importe d’abord de préciser que c’est la fondation privée qui pose problème à ses yeux, et non pas les fondations publiques ou les œuvres de bienfaisance. La fondation privée se caractérise par sa structure de pouvoir, soit le fait qu’elle est contrôlée par un seul donateur ou une seule famille à travers un conseil d’administration dont la moitié ou plus des membres ont un lien de dépendance entre eux. À l’opposé, la diversité et l’indépendance des donateurs comme des administrateurs caractérisent la fondation publique.

Qu’a observé la fiscaliste en cherchant à savoir si les fondations privées sont vraiment généreuses ? D’après les statistiques publiques disponibles, les ménages consacrent en moyenne 9 % de leur capital aux impôts, aux différentes taxes et aux dons, comparativement à 4 % dans le cas d’importants organismes comme les fondations Chagnon, J. A. De Sève, Marcelle et Jean Coutu ou Molson. Le fait est que la plupart font généralement le minimum, soit respecter la norme qui leur est imposée pour conserver leur statut de fondation privée. En vertu des lois fiscales canadiennes, celles-ci doivent en effet consacrer au moins 3,5 % de leur capital à des fins sociales, excluant les dépenses d’activités et d’administration. Cette norme, appelée le « contingent de versement », était plus élevée dans le passé, mais au fur et à mesure que les taux d’intérêt ont diminué, elle a été abaissée afin de ne jamais être plus élevée que le taux de rendement moyen. En règle générale, les fondations privées veulent conserver leur capital intact et ne donner que le rendement de ce dernier.

Pour Brigitte Alepin, cette attitude s’explique par le désir d’éternité qui caractérise les personnes derrière ces fondations mises en place avec la bienveillance des gouvernements. Or, cette richesse que l’on souhaite éternelle crée une entorse aux finances publiques qui, dans un contexte de crise et d’austérité tendant à perdurer – voire à se normaliser –, est inacceptable, selon elle. En effet, le donateur qui place sa fortune dans une fondation reçoit un crédit d’impôt qui correspond environ à 50 % du montant l’année de la création de celle-ci. Ensuite, la fondation est non imposable durant toute sa vie. Le pacte fiscal dont bénéficient les fondations privées est au désavantage des contribuables qui, en bout de ligne, n’ont pas un réel retour sur leur investissement, comme on le dirait dans le langage des gens d’affaires.

La Fondation Chagnon, par exemple, a coûté à ce jour plus d’un milliard de dollars aux contribuables québécois selon la fiscaliste, lorsqu’on additionne le crédit d’impôt accordé au fondateur et le congé d’impôt dont elle profite. En retour, depuis sa création, ses activités de charité sont d’une valeur d’environ 375 millions de dollars, si on se fie à ses rapports financiers. Déjà, en 2003, son portefeuille était cinq fois plus élevé que celui du Fonds de lutte contre la pauvreté du gouvernement québécois, « faisant d’elle une entité plus importante que l’État sur des questions d’État[2] ». Cela risque peu d’avoir changé depuis. Non seulement cette fondation ne paie-t-elle pas d’impôts, mais son partenariat avec le gouvernement s’est développé au point où les contribuables financent 50 % de ses projets sans détenir le pouvoir décisionnel correspondant. De nombreux organismes sociaux décrient cette situation et sont d’accord avec Alepin pour dire qu’il s’agit là d’une menace pour la démocratie. Dans La crise fiscale qui vient, elle écrit : « Le plus inquiétant avec le régime fiscal et juridique qui encadre les fondations de charité est qu’il permet que des personnes non élues bénéficient de pouvoirs qui, dans un régime démocratique, devraient revenir exclusivement au gouvernement élu par le peuple » (p. 91).

Des solutions
Un tel régime fiscal n’incite donc pas les fondations privées à être vraiment généreuses. C’est un problème d’une ampleur indéniable sachant qu’il existe quelque 5000 fondations privées au Canada et alors que les finances publiques souffrent déjà des effets néfastes de l’évasion et de la fraude fiscales, d’une part, et des importants avantages fiscaux consentis aux entreprises canadiennes et étrangères, d’autre part.

Brigitte Alepin propose trois solutions. Premièrement, elle insiste sur la nécessité d’augmenter la norme du 3,5 % d’obligation charitable des fondations privées. C’est politiquement facile à demander à ses yeux, tant cette norme est peu élevée. Il serait même possible d’aller jusqu’à 8 % (aux États-Unis, c’est 5 %). Il faut ensuite songer à imposer une taxe sur le capital des grandes fondations privées. Pourquoi ce capital – jamais destiné à la charité – n’est-il pas imposable ? Pourquoi ces organismes ne font-ils pas leur juste part comme les autres contribuables ? Finalement, l’important crédit d’impôt initial accordé aux fondations l’année de leur création devrait aussi être revu en fonction du critère suivant : y a-t-il vraiment un don lorsque, dans les faits, c’est seulement le rendement du capital qui sera dépensé ? Selon Brigitte Alepin, plusieurs règles dans la loi de l’impôt stipulent, dans des cas similaires, qu’il n’y a pas de don.

Ces solutions ne sont pas irréalistes. Ce ne serait que justice que de mettre fin à l’indécence d’une situation où les fondations privées sont démesurément choyées et s’ingèrent de plus en plus dans des secteurs comme la santé, pendant que les compressions budgétaires gouvernementales affectent la population – en particulier les plus démunis – et détériorent la qualité des services dont elle a besoin, comme le confirmait le rapport annuel de la protectrice du citoyen déposé à la fin septembre. Il y a là un enjeu politique, une question de transfert de pouvoir insidieux et un pacte-cadeau fiscal consenti aux fondations privées auquel les Québécois n’ont, au fond, jamais donné leur accord par la voie démocratique.

[1] Organisé par le Regroupement des organismes communautaires famille de Montréal, le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal, le comité éducation et le comité santé et services sociaux du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. Voir : <rocfm.org/public/ppp-sociaux> .
[2] B. Alepin, Ces riches qui ne paient pas d’impôts, Montréal, Méridien, 2004, p. 35.

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